Chez les jumeaux

« Ce ne serait pas très poli de les laisser attendre... » commenta la femme après qu'Elya lui avait répondu. « Vous savez, je les connais bien, je peux vous assurer qu'ils ne feront pas de mal à une mouche ! »

Cette phrase n'avait, semble-t-il, pas mis Elya en confiance, lorsque ce dernier, une fois arrivé devant les jumeaux, menaçait de les tuer s'ils tentaient de leur faire quelque chose... La femme fronça les sourcils, perplexe, avant de retourner dans le train, il fallait qu'elle s'occupe de voir si aucun passager ne s'était endormi ou enfermé quelque part et raterait sa destination...

Sean fronça lui aussi les sourcils devant la menace d'Elya, il n'était pas particulièrement impressionné, mais il se demandait tout de même pourquoi l'homme disait ce genre de chose. Qu'est-ce qu'il s'était exactement passé dans le train, tout à l'heure ? Charlie l'avait si terrorisé que ça ? Il jeta un regard en direction de son frère, qui avait l'air gêné...

« Charlie, aurais-tu oublié de me dire quelque ch- » commença-t-il, avant de se faire couper la parole par son jumeau.
« On devrait commencer à y aller non ? Si on reste à discuter là, on aura pas le temps de faire d'autres trucs !
- Charlie !
- En plus il fait beau, Elya pourra visiter la ville ensuite ! Je pourrais vous montrer les meilleurs endroits ! » continua Charlie en s'adressant au jeune homme pour sa dernière phrase.

Sean soupira, mais n'insista pas. Il le prendra à part plus tard pour tenter de lui tirer les vers du nez, puisqu'il n'avait pas l'air de vouloir communiquer sur ça pour l'instant... Elya avait complètement changé d'humeur à présent et il admirait la ville.

« Oui. On habite dans un appartement, pas très loin d'ici. » informa Sean.

Ils arrivèrent justement devant le bâtiment où se trouvait leur appartement. Sean regarda Elya.

« J'imagine que vous ne voulez pas entrer. » dit-il alors. « Combien demandez-vous pour vos services ? »

Il attendit une réponse avant d'entrer dans l'appartement... et même si Elya avait changé d'avis et souhaitait entrer, Charlie le retint.

« Attendez ! » dit-il, il avait tendu la main vers le jeune homme pour l'attraper... mais il s'était ravisé au dernier moment, n'avait pas touché Elya et avait ramené son bras contre lui. « En fait... Vous aviez laissé tomber votre arme dans la cabine quand vous vous êtes enfui... Tenez je vous la redonne ! »

Il la chercha dans son manteau, avant de se figer, et de regarder Elya, l'air un peu nerveux.

« Je... je vais juste vous donner votre arme, hein ! Je ne vais pas vous attaquer avec, juré ! »

C'était louche dit comme ça... Charlie avait fait un pas en arrière sans le remarquer, et il tendait la dague à Elya, la poignée tournée vers ce dernier pour qu'il ne se sente pas menacé ! C'était bien beau ces précautions, mais avec tout ça Charlie s'était un peu coupé avec la lame. Rien de grave, mais il ne fallait pas que Sean voit ça...

« J'ai évité de dire tout ce qu'il s'est passé à mon frère, je pense qu'il aurait mal réagi... » informa Charlie à Elya. « Et pour l'instant, il ne se doute de rien de louche ! »

Attends Charlie, n'en soit pas si sûr... Enfin, Elya semblait accepter de suivre les jumeaux dans leur appartement, Charlie voulut laisser passer le jeune homme devant lui... Avant de réaliser qu'il devait le guider, puisqu'il ne pouvait pas trouver là où ils vivaient tout seul ! Ils avaient deux étages à monter avant d'arriver à destination ! Charlie ouvrit théâtralement la porte de leur appartement (qui était déjà entrouverte, puisque Sean était déjà entré), et il déclara triomphalement :

« Tadaaa ! Voici notre chez nous ! »

C'est ainsi qu'Elya put voir un triste couloir tout sombre et tout étroit.

« Attendez, il faut un peu de lumière... » L'homme se glissa à l'intérieur, appuya sur un interrupteur, et à présent Elya pouvait mieux voir ce beau couloir... !
« Charlie, il fait encore jour, n'allume pas la lumière. » lança la voix de Sean plus loin dans l'appartement.
« Mais c'est lugubre sinon... » protesta Charlie, avant de se tourner vers Elya. « Vous venez ? »

Il entra avant le jeune homme, lui lançant le soin de fermer — ou pas ! — la porte d'entrée. Dans le fameux couloir, si Elya regardait vers les murs, il pouvait y voir des photos, des jumeaux et d'autres personnes.

« Euh... Je dois aller aux toilettes ! » lança d'un coup Charlie à l'attention d'Elya. « Vous pouvez regarder partout si vous voulez ! »

Comme il l'autorisait à fouiner... C'était bien moins au goût de Sean, ça ! Charlie se faufila vers une porte sur le côté du couloir et il entra dans cette pièce, en prenant soin de se cogner la tête contre l'encadrement de porte qui était trop bas pour lui... Si Elya avançait un peu, il se retrouverait dans un petit salon, où il y avait une table entourée de quatre chaises, Sean était assis sur l'une d'entre elle. À l'opposé de la pièce, dans un coin, il y avait un vieux canapé usé à l'air confortable, placé devant une petite télévision éteinte.

« Vous pouvez regarder, mais évitez d'ouvrir les meubles et les tiroirs. » précisa Sean.
« Eh ! Je lui ai dit "partout" pas dans ce sens-là ! » lança Charlie depuis sa petite pièce. Visiblement on entendait très bien à travers les murs ici...

Sean s'était ensuite levé et approché du guerrier, pour lui donner l'argent pour son travail.

« Le compte est bon ? » demanda l'homme, qui attendit ensuite qu'Elya confirme ou non, avant de continuer, à voix basse : « Charlie m'a dit ce qu'il s'est passé dans le train. A-t-il fait ou dit quelque chose d'étrange, en plus de vous avoir effrayé ? »

Il essayait de recueillir des informations ! Enfin, dit comme ça, on dirait qu'il se doutait que son frère était dangereux ou quelque chose dans le genre... Charlie finit par revenir, et cette fois-ci il ne semblait pas avoir entendu les paroles de Sean ! Quant à la réponse d'Elya, s'il en avait formulé une, ça aura dépendu de son ton...

« Ah vous avez vu notre salon, c'est super ! Vous voulez voir les autres pièces ? » dit-il en désignant trois autres portes un peu plus loin.
« Charlie, laisse-lui le temps de souffler. Tu ne vas pas l'entraîner partout sans arrêt.
- Mais, s'il repart bientôt il n'aura rien vu...
- Vous ne vous êtes même pas reposés depuis votre combat.
- Si ! Un peu dans le train ! »

Un tout petit peu alors... Sean s'adressa ensuite à Elya.

« Si vous ne partez pas tout de suite, vous prendrez bien quelque chose à boire ou à manger ? »

300 gils, c'était une somme ridicule, ça... Il pourrait seulement se payer trois jours à l'hôtel ! Elya n'allait pas pouvoir aller bien loin avec ça. Sean lui avait glissé 200 gils de plus, et le jeune homme n'avait même pas l'air d'avoir vérifié si le compte était bon, tant mieux pour lui.... ! Les jumeaux n'étaient pas très riches, mais au moins ils avaient un toit où vivre et un travail fixe, c'était un avantage par rapport au guerrier... Après ça, ce dernier avait l'air surpris que Sean sache ce qu'il s'était passé dans le train. L’homme haussa un sourcil face à ce que lui disait Elya, et il croisa les bras. Il avait l'air de vouloir se montrer menaçant, mais en même temps, il avait l'air très nerveux... Charlie revenu, Elya le confrontait à son soi-disant mensonge...

« Mais ? Non ! Je ne vous ai pas menti ! » protesta Charlie, confus.
« Il m'a dit que vous l'aviez frappé, après qu'il vous a touché. Charlie est très tactile, ce n'est pas la première fois que ça lui arrive.
- Oui, voilà ! J'ai juste raconté ça, pas ce qu'il s'est passé après ! » confirma Charlie.
« Comment ça, ce qu’il s’est passé après ? »

Oups... Là c'était sûr, Sean allait vraiment se douter de quelque chose ! Il fallait trouver une excuse, et vite !

« Eh bien... J'ai fini par le retrouver, mais il s'était enfermé dans les toilettes ! Plus personne ne pouvait y aller !
- Oh non, quelle tragédie. » lança Sean, d'un ton si sérieux qu'on ne savait pas si c'était ironique ou pas...
« Mais oui ! Du coup, personne ne pouvait aller aux toilettes pendant tout le reste du trajet !
- ... Charlie, tu sais qu'il y a des toilettes ailleurs dans le train ?
- Euh... Oui ! Bien sûr ! Mais si les gens du wagon où il était avaient la flemme ou pas le temps de trouver d'autres toilettes ? »

N'importe quoi, cette histoire de toilettes... Sean n'insista pas. C'était évident que son frère ne voulait pas tout dire, et il était têtu comme une mule quand il s’y mettait… Il verrait plus tard. Quand le jeune homme ne sera plus là…

Pour ce qui était de manger quelque chose, Elya avait l'air d'accord ! Mais les jumeaux n'avaient pas de cheese-cake chez eux... Sean prépara un verre d'eau pour le jeune homme, et ramena néanmoins un gâteau qui avait l'air d'être fait maison. Charlie s'en coupa une énorme tranche, un quart du gâteau était déjà parti avec lui... Puis, Elya posa une étrange question.

« Oui ? » répondit Sean, confus, à la première question du guerrier, avant que ce dernier en pose de nouvelles. Sean réfléchit un instant à ce qu'il pouvait lui répondre, puis continua : « Mmmh... Pas vraiment. Nous avons le même travail, c'est plus pratique pour nous d'habiter au même endroit. »

Il jeta un regard en direction son frère, qui mangeait toujours son énorme part...

« Et puis, Charlie seul dépenserait toujours tout son argent et il n'aurait plus rien.
- Quoi ! Je sais très bien me débrouiller seul si je veux !! » protesta l'intéressé.

Il mâchonna avec frustration son bout de gâteau, regardant son frère l’air boudeur, avant de retourner à son expression joviale habituelle et de demander à Elya :

« C'est quelque chose de typique à Spira... Quand deux hommes sont frères, ils ne se quittent jamais, quoi qu'il arrive ? Comme... euh... deux guépards ? »

Cette comparaison très précise… Mais Elya devrait se sentir flatté ! C’était très mignon, un guépard ! Charlie attendit que le guerrier réponde – ou non – à cette question, et il ne faisait pas du tout attention à ses sourcils froncés d’ailleurs… Il était tellement occupé avec sa part de gâteau ! Il en avait déjà mangé plus de la moitié, d’ailleurs ! À côté, Sean était concentré sur une liste qu’il était en train d’écrire, qu’il avait sortie juste après ses dernières paroles.

« Vous allez rester longtemps en ville ? » demanda Charlie à Elya, puisqu’il voyait que son frère n’allait pas du tout relancer de conversations… « Si vous voulez, je peux vous montrer où est l’hôtel ! »

Il était sûr que le jeune homme refuserait de rester chez eux, et peut-être que Sean ne le voudrait pas… Et puis, Charlie voulait éviter son frère encore un petit moment, parce qu’il le sait, il finirait bien par le coincer pour qu’il lui dise tout ce qu’il s’est passé dans le train, et pour l’instant, Charlie n’en avait pas du tout envie !

Elya acceptait de se faire guider à l'hôtel, mais il avait l'air résigné, il soupirait... puis demandait s'il pouvait emporter du gâteau avec lui. Sean ouvrit la bouche pour lui répondre, mais Charlie le devança :

« Oui bien sûr ! » Avant de regarder en direction de son frère... « Il a le droit, hein, Sean ? »

Ce dernier fronça les sourcils, soupira, avant de regarder en direction d'Elya et d'enfin avoir l'occasion de lui répondre :

« Oui, vous pouvez. »

Parfait ! Sean lui emballa un bout de gâteau pour que le jeune homme puisse le transporter plus facilement, puis lui et Charlie sortirent de l'appartement, direction l'hôtel ! Tandis que Sean espérait très fort que son frère ne fasse pas de bêtises pendant le trajet... D’ailleurs, qu’est-ce qu’il se passait exactement, pendant le trajet ? C’était très simple ! Charlie essayait désespérément de se justifier auprès d’Elya !

« Mais je ne vous ai pas trahi, je vous le jure ! C’est parce que j’ai l’habitude de toujours toucher les gens et y en a plein comme vous qui n’aiment pas, et je m’en prends une souvent… » Enfin après, ceux qui sortaient des couteaux pour le menaçait, c’était quand même beaucoup, beaucoup, mais beaucoup plus rare ! « Ça Sean le sait ! Alors c’est pas grave, vous l’avez bien vu ! Il n’a pas du tout l’air de vous en vouloir ! Et c’est pour ça que je ne lui ai rien raconté de ce qu’il s’est passé ensuite, sinon, il serait moins content… Vous voyez ! Je ne vous ai pas trahi ! »

Voilà, après toutes ces explications, le jeune homme ne pouvait plus lui en vouloir, si… ? Ils finirent par arriver à l'hôtel, et Elya pouvait à présent prendre une chambre. Charlie en était bien triste, et il espérait un peu que quelque chose se passe, pour que le jeune homme ne puisse pas rester à cet hôtel mais dans l'appartement des jumeaux pour cette nuit !

« Malheureusement, toutes nos chambres ont été réservées pour cette nuit... » informa le réceptionniste, l'air désolé. « Vous pouvez toujours essayer de convaincre quelqu'un de vous céder ou partager sa chambre, mais je n'ai vraiment plus de place... »

Oh, bah ça alors ! Est-ce que c'était Charlie qui avait provoqué ça en y pensant très fort ? Il aurait donc de supers pouvoirs magiques comme ça ?!

« Pardon... » s'excusa-t-il sans apporter plus de détails. « Mais ! Voyez le bon côté des choses, on peut vous accueillir chez nous et vous allez pouvoir garder l’argent que vous avez gagné ! »

Parce qu’ils n’allaient pas lui demander de payer non plus, ils venaient de lui donner de l’argent, ils n’allaient pas le lui reprendre… Cette fois-ci, Elya accepta (ou du moins n’avait pas trop le choix, peut-être qu’il ne voulait pas essayer de parler à tous les clients de l’hôtel pour savoir lequel voudrait bien lui céder sa chambre…), et ils pourraient retourner à l’appartement, mais avant cela… Charlie avait une autre idée !

« Oh, et si vous choisissiez le plat qu’on mangera ce soir ? Vous connaissez sûrement des recettes bien de chez vous ! Venez, on va chercher des ingrédients ! »

Non, il ne lui laissait même pas le temps de répondre… Enfin, il pourra le faire en chemin, ils allaient quand même devoir marcher entre l’hôtel et le magasin ! L’homme voulut attraper le bras d’Elya pour l’entraîner à sa suite… mais s’arrêta avant de le faire.

« Euh… Vous voulez bien venir acheter des ingrédients avec moi ? Enfin… C’est moi qui les paie, hein ! Vous n’avez pas besoin de dépenser votre argent… »

Parce que Charlie avait bien entendu récupéré un peu d’argent avant de sortir de l’appartement ! Hors champ ! Parce que le narrateur de cette histoire n’a pas du tout oublié de le préciser… ! En tout cas, si Elya acceptait, ils se dirigeraient donc à présent vers un magasin, et Elya pourra choisir ce qu’il veut, s’il arrive à faire un choix !

Pourquoi est-ce que Charlie touchait les gens ? Mais c’était très simple ! Il avait besoin du contact avec les autres de cette façon, lui, ça le rassurait un peu… C’était comme pour… vérifier qu’ils n’étaient pas des fantômes, mais bien des vraies personnes vivantes ! Voilà ! … En fait, il n’en savait rien, de pourquoi il était si tactile. Il ne pouvait juste pas s’en empêcher ! Ce n’était pas pour embêter les autres… Enfin bref, le petit "incident" de l’hôtel passé, Charlie proposait à Elya de choisir le dîner, ce que ce dernier acceptait ! Même s’il semblait hésiter un peu…

« Ne vous inquiétez pas, on mange de tout ! »

Tant que ce n’était pas périmé, ou avait un goût de poisson pourri… Sean était un peu exigeant en matière de nourriture que son frère, mais quand on savait que celui-ci mangerait bien de la purée verte qui ressemblerait à de la bouillie de tomberry tant que le goût n’était pas trop mal, ça plaçait quand même assez bas la barre des exigences ! De toute façon, il commençait bien, parce qu’un cheesecake à la banane, Charlie ne disait pas non ! Il avait déjà mangé des cheesecakes, mais à la banane, ça jamais ! Elya regardait les aliments, et l’un d’eux l’intriguait.

« C’est des bretzels ! C’est… euhm… Comme un gâteau, mais salé ! Si vous voulez goûter, vous pouvez en prendre ! » l’informa Charlie.

En espérant qu’ils ne dévalisent pas tout le magasin, l’homme n’était pas sûr qu’ils puissent stocker autant de choses dans leur petit appartement. Elya faisait mention de plats, les entendre donnait bien faim à Charlie !

« Ça a l’air sophistiqué comme plat. » commenta-t-il. « Vous en mangez souvent sur Spira ? Nous, souvent, on ouvre juste une boîte. »

Ça faisait tellement triste à côté, entre un bon plat bien préparé, et une boîte de raviolis à réchauffer… Elya sembla se rabattre sur le deuxième plat qu'il avait cité, en acheta tout plein de choses. Charlie regardait le panier se remplir au fur et à mesure que le jeune homme mettait des ingrédients à l'intérieur.

« Oh, tout ça ! » lança l'homme, surpris de voir qu’il fallait autant d’ingrédient pour un seul plat. « Mais ne vous inquiétez pas ! J’ai pris assez d’argent pour tout acheter ! »

En vrai, il n’en savait rien, mais il avait eu de la chance, il en avait même plus que ce qu’il fallait ! Une fois la nourriture payée, ils pouvaient rentrer à l’appartement ! En espérant que Sean soit content de manger un plat typique de Spira, ça leur changera de leurs plats tout nuls habituels ! Pendant le chemin, Charlie posait des questions à Elya.

« Est-ce que vous avez aussi des fours et des frigo à Spira ? » demandait-il. Il n’était vraiment pas sûr de l’avancée technologique du monde du jeune homme… Il s’imaginait que tous les autres mondes liés par des portails étaient moins avancés que Dol. Ce qui n’était pas une pensée très sympa pour ces autres mondes ! « Il faudra utiliser notre four pour cuire ce que vous voulez cuisiner ! »

Un four pour cuire ! On n’y aurait jamais pensé, tiens ! Ils arrivèrent ensuite devant le bâtiment qui abritait les appartements, il ne restait plus que quelques marches à monter pour enfin arriver à la maison ! Sauf que, des voix se faisaient entendre à l’étage où se trouvait l’appartement des jumeaux, et Charlie ralentit un peu la montée des marches pour les écouter…

« Ça fait déjà deux mois que vous n’avez pas pu payer. Quand est-ce que je pourrais voir l’ombre de cet argent ?!
- Je vous jure qu’il était prêt, mais… il a disparu. »

Eh, c’était bien devant leur appartement, c’était la voix de Sean ! Attends une minute, comment ça, payer ?

« On va faire simple. » continua la première voix. « Je vous laisse encore un mois, pas plus, pour me payer, et ensuite vous irez dormir ailleurs. Est-ce que j’ai été bien clair ? »

Sean avait dû répondre d’un signe de tête, puisqu’on n’entendit aucune réponse de sa part… Charlie arriva enfin au bout des marches (et peut-être Elya aussi, sauf s’il n’avait pas ralenti et avait tout monté d’un coup sans attendre l’homme), et il put voir à qui parlait Sean ; c’était le propriétaire. Charlie le salua, mais ce dernier ne répondit pas et n’accorda pas de regard ni à lui, ni à Elya, et il partit vers les étages inférieurs. Charlie haussa les épaules et entra dans l’appartement, dont la porte était encore ouverte.

« Sean, on est de retour ! » lança Charlie.

Son frère n’avait pas l’air très ravi… enfin, moins que d’habitude. Enfin, en même temps, s’il devait payer quelque chose et ne pouvait pas, c’était vrai que c’était assez embêtant ! Sean ne calcula d’abord pas du tout qu’Elya était venu avec, et attrapa Charlie par les épaules.

« Charlie, as-tu pris l’argent qu’il y avait dans ce tiroir ? »

Il montrait en même temps, un meuble à l’entrée. Ah oui, ce meuble ! Ah oui, cet argent…

« Alors, tu vas rire ! » Charlie s’arrêta, mais reprit avant que Sean n’ait le temps de répliquer quoi que ce soit : « En fait, non, tu ne vas pas rire… J’ai cru que c’était de l’argent pour sortir, alors je l’ai pris pour faire les courses… Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il en reste ! »

Alors il sortit l’argent de ses poches pour le rendre à son frère ! Mais ce dernier ne disait rien, ça inquiétait un peu Charlie cette histoire… D’habitude, quand il faisait ce genre de truc, il lui criait dessus qu’il était irresponsable, ou un truc comme ça…

« Tu es en colère… ? » osa quand même demander Charlie.
« Je n’ai même plus la force, je suis juste déçu. » répondit Sean.
« Oh…
- Mais c’est ma faute, j’aurais dû mieux le cacher, ou te signaler que j’avais mis cet argent pour le loyer, tu ne l’aurais pas pris pour… » Sean s’arrêta alors, remarquant enfin la présence d’Elya. « Vous n’êtes pas resté à l’hôtel ?
- Y avait plus de place… » répondit Charlie, qui se sentait toujours coupable d’avoir activé un mystérieux pouvoir qui avait rempli toutes les chambres de l’hôtel d’un coup ! « Du coup j’ai fait les courses avec lui et je lui ai demandé de prendre des ingrédients pour faire un plat de chez lui ! »

Il montra les sacs de course qu’il avait laissé le soin à Elya de porter lui-même ! Parce que c’était lourd quand même tout ça, lui ne pouvait pas le faire… ! Sean les regarda, soupira, et dit alors :

« Au moins, on mangera bien ce soir… »

Enfin, il espérait. Il n’y avait pas intérêt de gaspiller cet argent dans des plats ratés !

« Venez, allons dans la cuisine ! » lança Charlie à Elya.

Il attrapa un sac de course pour ensuite se rendre dans la pièce correspondante ! Eh… Mais il pouvait très bien les porter, ces sacs !

« On commence par quoi ? » demanda l’homme.

Il n’était pas très doué en cuisine, il ne faudrait pas qu’Elya lui demande de faire des tâches compliquées !

Sean regardait l’argent que le jeune homme lui avait rendu, l’air peiné. Il avait l’impression qu’il s’était un peu obligé à le lui rendre, voilà ce qui le chagrinait le plus ! Et il n’avait même pas pu protester, le voilà obligé de garder cet argent ! Il soupira, et se leva pour aller le ranger quelque part où son frère ne regarderait pas. Même s’il devait avoir compris la leçon maintenant, Sean restait quand même méfiant… Un petit moment où il pensait à autre chose, et hop ! L’argent s’envolerait à nouveau. Non, il n’était pas question que ça arrive encore une fois !

De son côté, Charlie regardait attentivement Elya pendant qu’il préparait le repas. Il exécutait ce que le jeune homme demandait, en redemandant des fois, pour être sûr qu’il ne faisait pas de bêtises. On ne savait jamais ! Au moment où Elya demanda à l’homme une ficelle, ce dernier regarda un peu partout, ouvrir plusieurs tiroirs, et finit par en sortir un truc.

« Ça, ça irait… ? »

Non Charlie, ça c’est un élastique pour cheveux… Attendez, pourquoi y avait-il un élastique pour cheveux dans un tiroir de la cuisine ?! C’était forcément Charlie qui l’avait mis là ! Ça, ou il s’était mystérieusement matérialisé à l’intérieur de ce tiroir, en attendant que quelqu’un l’utilise… Juste après, Sean apparut à l’entrée de la cuisine, tenant une ficelle en main.

« Je pense que ça sera plus adapté. » dit-il en la désignant.

Les deux frères firent un échange, Charlie gagna la ficelle qu’il donna ensuite à Elya, et Sean s’empara de l’élastique, qu’il s’empressa de ranger à sa place, c’est-à-dire pas dans la cuisine ! … D’ailleurs, les jumeaux avaient des cheveux courts, à quoi ça pouvait bien leur servir ? Pourquoi gardaient-ils ça ?! Bref, après l’incident de la ficelle, Elya avait fini de préparer le plat ! Il ne fallait plus qu’il cuise pendant… trois heures.

« Oh ! C’est très long… » fit remarquer Charlie.

Heureusement que les boîtes qu’ils ouvraient tout le temps ne mettaient pas autant de temps à cuire ! Il serait mort de faim plusieurs fois déjà sinon… ! L’homme continua de regarder Elya tandis qu’il préparait le dessert. Et en plus, il nettoyait tout après ! C’était génial ! Peut-être que le jeune homme pourrait rester ici pour toujours, il leur ferait la cuisine tout le temps, et tout serait toujours propre, Charlie n’aurait plus besoin de faire quoi que ce soit ! Ah, mais il faudrait penser à le payer s’il leur faisait tout… Et là, maintenant, tout de suite, ils n’avaient pas du tout d’argent pour ce genre de choses !

Enfin, le repas était cuit, ils allaient pouvoir manger ! L’estomac de Charlie criait famine, et il espérait que ce serait bon, et que son frère aurait faim aussi, comme ça ils mangeraient tout ! Sean avait profité du temps de cuisson pour… eh bien, ne pas faire grand-chose. Il aurait bien mis la table, mais Elya l’avait déjà fait avant lui… Il avait donc allumé la télé, et, assis devant, il avait les yeux rivés dessus, les sourcils froncés.

« C’est prêt Sean ! » lança Charlie. « Tu regardes quoi comme ça… ?
- Ah, j’arrive. » répondit son frère en ne quittant pas la télé des yeux. Il finit par se lever pour se mettre à table à son tour. « On dirait qu’ils ont trouvé des individus suspects en ville.
- Oh ! Ce serait eux qui ont tué le jeune…
- Non, je ne pense pas, ils ne correspondent pas à la description que des témoins avaient rapportée… Ils avaient parlé d’une personne de petite taille, mais ils sont deux et l’un est décrit comme immense. Ils ont interrogé madame Schielen, elle disait avoir vu deux assassins.
- Mais c’est mamie Gertrude ! Elle ne voit même pas bien, pourquoi c’est toujours elle qu’on interroge et pas nous ! »

Il aurait bien aimé avoir des infos croustillantes à donner à la télé ! Et il aimerait surtout passer à la télé, c’était le plus important pour Charlie ! … Bon, avec tout ça, il en oubliait un peu le pauvre Elya, qui devait attendre impatiemment qu’on goûte son plat. Et vite, avant que ça ne devienne froid et qu’il faut tout réchauffer ! Charlie se jeta à l’eau en premier, il goûta une première bouchée, et un grand sourire s’afficha sur son visage !

« Oh, ch’est bon ! » dit-il la bouche pleine, avant de continuer avec « Mais ch’est chaud… »

Il soufflera sur les prochaines bouchées qu’il prendra, il ne faudrait pas qu’il se brûle la langue ! Sean, lui, avait fait attention, et avait goûté à son tour. Lui n’afficha aucun sourire… une fois son morceau avalé, il reporta son attention sur Elya.

« C’est délicieux. Vous avez suivi une formation de cuisinier, en plus des petits travaux que vous faîtes ? »

Ah, les deux jumeaux n’avaient rien du tout à dire du plat ! Ils mangèrent à leur faim (même si Charlie mangea un peu plus, même s’il était déjà plein, c’était tellement bon !), mais le plat était quand même assez énorme, et il en restait. Ça leur fera des restes pour un autre jour ! Sean pensa à en laisser à Elya, il lui donnera un petit Tupperware rempli pour qu’il puisse le transporter plus facilement. Le repas était déjà fini, ça avait été plus rapide à manger qu’à faire… Mais Elya pouvait être à présent rassuré ! Ils avaient tous les deux aimé son plat !

Viendra ensuite le moment fatidique de la nuit, où allait dormir Elya… ?

« J’ai un canapé dans ma chambre ! » lança Charlie. Il s’arrêta, et relança : « Vous pouvez prendre mon lit, et je prends le canapé ! … Ou si vous ne voulez pas, je dormirais sur le canapé du salon !
- Charlie, tu peux prendre ma chambre si tu veux, je dormirais sur le cana-
- Non ! J’irais, toi tu dors dans ta chambre ! »

Cet ordre qu’il lui donnait… Sean allait lui obéir alors, c’était si soudain ! Si Elya s’était décidé, ils pourraient aller se coucher… Et Charlie irait là où le jeune homme lui dirait ! Il ne voudrait surtout pas l’embêter…

Ni Sean, ni Charlie ne s'étaient particulièrement inquiétés de la description de ces soi-disant assassins, la vieille Gertrude était bien connue pour exagérer ses propos, il n'y avait sûrement pas de quoi s'inquiéter ! Et s’ils l’interrogeaient tout le temps, il y avait une bonne raison ; elle était toujours là lorsque les caméras passaient dans le coin. Comme si elle avait un radar à caméras. Et ensuite, elle leur racontait tout ce qu’elle pourrait avoir vu ces derniers temps, c’est-à-dire, beaucoup de choses… Mais pas grand-chose en même temps. Rappelons-le qu’elle ne voyait pas bien ! Elle colportait beaucoup de ragots, mais pour ce qui était des infos importantes… La nuit avait fini par tomber, et les trois hommes s'étaient couchés. Charlie avait été un peu déçu qu'Elya choisisse de dormir sur le canapé du salon... Ça ne l'aurait pas du tout dérangé de lui laisser son lit, pourtant !

Bref, la nuit avait bien commencé, tout avait été calme... Jusqu'à qu'un bruit soudain ne réveille Sean. Pas Charlie, qui dormait comme une buche, c’était presque impossible de le réveiller une fois endormi... Sean s'était levé, perplexe. C'était un meuble qu'on bougeait ça, non ? Ça n'avait pas l'air de venir d'un des voisins. Puis il entendit la voix d'Elya qui avait l'air de paniquer, qu'est-ce qu'il se passait donc ? Sean s'était dirigé vers un petit meuble dans sa chambre, dont il avait ouvert discrètement le tiroir, pour en sortir un pistolet, qu'il prit soin de charger au cas où une horrible bestiole cherchait à entrer dans l'appartement. Il y avait bien une raison pour qu'Elya se mette à paniquer d'un coup ! À moins que finalement, Charlie avait bel et bien une invocation et qu'il l'avait sortie sans faire exprès. Mais la voix de Charlie retentit à son tour, et on dirait qu'il n'était pas question d'invocation !

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » demandait Charlie, qui commençait à paniquer en voyant Elya. « Quelque chose veut entrer et nous attaquer ?! Mais, mais non ! Je suis en pyjama ! Je ne veux pas mourir en pyjama !! »

Ah, les priorités de Charlie...

« Que se passe-t-il ? » demanda à son tour Sean, qui était enfin sorti de la chambre.

Elya avait déplacé le canapé devant la porte, c'était donc ça, le bruit de plus tôt... Elya continuait de parler, et Sean fronçait les sourcils. De qui parlait-il, exactement ? Il n'eut même pas le temps d'en placer une, parce que son frère avait repris la parole.

« Je suis trop jeune pour mourir ! Non, on est trop jeunes pour mourir ! On doit faire quelque chose Sean ! On doit partir ! Mais par où ?! » Il regarda Elya. « Par où on doit partir ?!
- Eh, eh, calmez-vous ! Personne ne va tuer personne !
- Mais Elya, il a dit...
- La porte est fermée à clef et si quelqu'un veut entrer, on l'entendra tout de suite. Et personne ne va entrer par les fenêtres, nous sommes au deuxième étage.
- Mais les assassins et tout...
- Même s'ils sont vraiment des assassins, ils ne sont pas venus pour nous. Sinon, ils nous auraient déjà trouvés. »

Charlie n'avait pas l'air d'être entièrement convaincu... Quant à Elya, difficile à dire, mais il s'était positionné devant la porte, son arme à la main. Sean reprit :

« Elya, calmez-vous. Personne ne va entrer. Mais si jamais quelqu'un le fait, on a de quoi se défendre. Charlie fait des éclairs, et j'ai une arme. »

Il montra le pistolet qu'il avait en main à Elya, pour lui prouver qu'il disait vrai.

« Ah oui, je peux faire zap... » avait murmuré Charlie en regardant ses mains.
« Elya, calmez-vous et posez votre arme. Je vous assure qu'on ne risque rien ici, personne ne va entrer. »

Charlie regardait autour de lui, attendant que quelque chose de terrible ne se passe, une personne qui se matérialiserait dans leur chez-soi, d'un coup, sans prévenir, prêt à leur faire du mal ! … Mais non, rien ne se passa. L'homme se tourna alors vers le blond.

« I-Il a sûrement raison...
- Bien sûr que j'ai raison.
- Ça ne sert à rien de rester devant la porte alors...
- Non, ça ne sert à rien.
- Hum... Elya, venez on va se faire un truc à boire ! Vous aimez les chocolats chauds... ? »

Après avoir dit ça, Charlie avait tendu tout doucement sa main vers Elya, dans l'espoir qu'il la prenne pour le suivre ou un truc comme ça ! Il l'aurait attrapé sans délicatesse, si le jeune homme n'avait pas sa dague en main en ce moment-même !

Les jumeaux se lançaient quelques regards pendant qu'Elya continuait de parler. Qu'est-ce que c'était que ça, des Ronsos et des Al-bhed... ? Des espèces qui venaient de chez lui ? S'il y en avait qui étaient arrivés à Timber récemment, ça se serait fait savoir ! Madame Schielen les aurait vus et tout le quartier aurait été au courant. Voire toute la ville, tiens, si la télévision avait encore décidé d'aller interroger la vieille dame... Mais là, il n'y avait aucune preuve de la présence de ces gens-là, donc il n'y avait aucun danger, non ?

Mais le jeune homme continuait de parler et émettait la possibilité qu'il soit celui qui pouvait les tuer... Sean fronçait les sourcils, et Charlie prit la parole :

« Bah non, si vous réussissez à m'attaquer pendant que je dors, ça va me réveiller ! Et là je hurlerais donc vous ne serez pas du tout discret, et tout l'appartement va nous entendre !
- Avec tout le bruit que nous avons déjà fait, le voisinage doit être réveillé. » commenta Sean.

Ça l'étonnait un peu que personne n'était venu se plaindre... Ça l'étonnait aussi que Charlie dise quelque chose dans le genre sur le ton de la rigolade. Sean n'était pas trop d'humeur à plaisanter, là... Il soupira.

« Moi qui voulait me lever tôt demain pour partir au travail... » marmonna-t-il.
« Tu peux retourner te coucher là ! » Charlie s'était arrêté de parler en voyant le regard lourd de sens que son frère lui lançait, après avoir jeté un coup d'œil à Elya, retourné s'assoir sur une des chaises du salon. « Ah... Non, tu ne vas pas retourner te coucher, alors...
- Va te coucher, toi.
- T'es sûr... ?
- Oui. Je vais survivre, ne t'inquiète pas. »

Charlie le regarda un instant en silence, l'air dubitatif, avant de repartir en direction de sa chambre et marmonnant un « Ça me rassure pas trop que tu dises ça comme ça... » à peine audible. Il ne restait donc plus qu'Elya et Sean dans la pièce principale... Le premier n'avait plus dit un mot depuis tout à l'heure. Le second l'avait regardé un instant, avant de reporter son attention sur le canapé, qui était toujours posté devant la porte.

« Est-ce que ça vous dérangerait de m'aider à remettre le canapé en place ? » demanda Sean à Elya. « Même si quelqu'un voudrait entrer, je serais réveillé et j'ai mon arme sur moi. Il ne devrait plus y avoir de problème. » Il regarda à nouveau un instant Elya, et reprit : « Oubliez ça. Je vais le remettre à sa place moi-même... »

Et il le ferait, si le jeune homme n'avait pas d'objection. Si ce dernier l'observait pendant cette action, il pourrait remarquer que Sean avait quelques difficultés à soulever et traîner le canapé pour le remettre en place. Il était peut-être grand, mais niveau muscles, ce n'était pas ça du tout... ! Une fois le canapé remis en place, l'homme s'installa dessus et alluma la télé, le son pas trop fort pour ne pas embêter le voisinage... Il allait mettre un film ou une émission pas trop inquiétante, histoire qu'Elya ne se remette pas à paniquer avant la fin de la nuit... Ah, un documentaire sur la faune du lac salé... Bon, il allait mettre ça, en espérant que ce ne soit pas trop ennuyeux...




Le lendemain, Sean s'était surpris à s'être bien intéressé à ce documentaire... Alors qu'il pensait que rien d'autre que des monstres ne pouvait vivre sur le lac salé, il semblait qu'il s'était trompé ! Il fut surpris de constater que des archées extrêmophiles et microchampignons halophiles s'étaient développés dans ces lieux hostiles ! Et ce, quoi que ces mots compliqués voulaient dire... ! Il s'était levé et avait éteint la télé, avant de reporter son attention vers Elya.

« J'imagine que vous partez maintenant ? Le jour s'est levé. » Il se dirigea vers la cuisine pour donner au jeune homme la boîte qui contenait des restes du repas de la veille. « N'oubliez pas de prendre ceci. Charlie ne va sûrement pas se réveiller de sitôt... »

Cette dernière phrase, c'était si jamais Elya voudrait l'attendre pour x ou y raison, c'était une marmotte quand il n'allait pas travailler. S'il voulait attendre, il devrait soit le réveiller, soit rester ici encore plusieurs heures !