Nouvelle rencontre.

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Morrigan et Selphie vienne de la carte du monde.

L'histoire que leur racontait Morrigan sur le chemin vers la fac, ne laissait pas Selphie indifférente. Heureusement, sinon cela ferait d'elle un monstre sans cœur. Les Seeds étaient confrontés à la mort très jeune, ceci étant dit, il était rare que ce soit la mort d'un être humain qui survienne si près d'eux, si tôt.Surtout si en plus la personne en question lui avait fait du mal... Était-ce la petite qui avait dû la tuer ? Pour se défendre de quelque chose ? Pris de panique, la petite aurait ensuite tenté de l'aider en vain ? Ça demanderait plus d'explications, mais cet épisode devait être si traumatisant que Selphie n'osait pas poser de question.

"Quelque chose qui fait peur ?"

Kida osait... Ce qui provoqua un nouveau coup de coude de Selphie dans ses côtes. Selphie qui voulait absolument clarifier quelque chose qu'elle jugeait important de clarifier.

"Que les choses soient claires. Ce type n'est pas un SeeD. Les SeeDs sont cools ! Lui c'est juste un chaton que j'ai recueilli, il me faisait pitié. Je l'ai installé dans ma chambre. Il est calme quand il n'a pas ses humeurs :"
-"De quoi...?" s'exclama le "chaton".

Leurs pires craintes furent confirmées par la dernière phrase de la fillette. Une femme lui avait vraiment fait du mal. Peut-être qu'ils devraient lui faire consulter un psy quand ils seront à la fac, après quelques jours ?

Doucement, mais surement et pour le plus grand soulagement de Kida, ils arrivèrent aux portes de la fac.
Moins impressionnante que celles de Balamb ou Galbadia. Elle était quand même jolie, surtout si on se souvenait qu'à peine deux ans plus tôt, la fac avait presque été entièrement rasée par des missiles... Selphie en était même la directrice !... Ça n'avait pas duré longtemps, elle avait finalement renoncé à ce poste qui ne lui convenait pas, mais tout de même !

Le hall était bordé de végétations, la seule pointe de verdure. Tout était dans les tons blancs et dorés, c'était apaisant et calme. Les étudiants ne courraient pas partout. Aucun gamin en t-shirt bleu ne faisait un marathon interminable dans le hall.

Selphie hésitait à savoir où emmener Morrigan, elle avait d'abord songé à l'emmener à l'infirmerie, mais se disait que ce serait peut-être brusque. Qu'elle serait peut-être effrayée de se faire ausculter par une inconnue. Et puis, elle lui avait promis un chocolat chaud... Elle l'emmena plutôt à l'aile nord. L'estomac de Kida grognait déjà à l'idée... Selphie feintait la gaité, mais elle était toujours préoccupée par l'état physique et mental de la petite. Quand ils arrivèrent à la cafétéria et qu'elle demanda à Morrigan de s'asseoir à une petite table ronde avec Kida, pendant qu'elle irait leur chercher à boire et quelque chose à se mettre sous la dent, elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d’œil derrière elle pour voir si Kida ne disait pas n'importe quoi. Elle guettait les réactions de Morrigan...

Elle avait raison d'être contrarié, Kida n'était absolument pas à l'aise avec les enfants. Ils lui faisaient peur...? Il s'était débarrassé de son gros manteau et de ses caches-oreilles chocobos, qu'il accrocha au dossier de sa chaise. Ca crevait les yeux qu'il n'était pas à l'aise. Le regard fuyant, ses mimiques nerveuses... Il tapotait du bout des doigts la table et regardait en direction de Selphie pour qu'elle se dépêche de revenir au plus vite. Ca se trouve Morrigan profiterait de son inattention pour se sauver, ce qui serait terrible pour Kida dont la colère de Selphie retomberait sur lui avec violence !...

Au bout d'un moment interminable, où soulignons-le, Kida n'avait pas prononcé un mot. Selphie revint avec un plateau sur lequel était posé, trois bols de chocolat chaud, des cookies, des croissants qui avaient l'air délicieux et quelques fruits secs. Selphie posa le plateau sur la table et invita Kida et Morrigan (si elle était toujours là, cela va sans dire) à en prendre. La TGU pouvait se vanter d'avoir une bonne cafétéria et dont la spécialité principale n'était pas les bretzels.

"C'est joli, ici non ? Tu aimes bien ?" Elle saisit un croissant, le trempa dans son chocolat et après avoir goûté à cette délicieuse viennoiserie, ajouta :"Tu peux enlever ton manteau si tu veux. Il fait plus chaud ici."

Peut-être pas la meilleure chose à lui dire, mais elle l'ignorait...
Si Morrigan avait la moindre question, la moindre envie, elle pouvait leur en faire part. Selphie pourrait même lui faire visiter la fac. Ils s'étaient posés là et la jeune femme espérait que ce petit moment aiderait Morrigan à se détendre un peu.

Fiche technique

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Il ignorait encore si cette piste allait le mener loin ou s'il allait juste perdre son temps. Mais c'étaient un peu les risques, il était seul à veiller comme il pouvait sur toute une bande organisée et bien sûr, les cibles les plus sûres sortaient peu ou bien protéger, comment approcher une ombre ? Comment approcher une personne qui a des types musclés comme des Ekarissor à ses côtés, sachant que Jack n'était pas là pour leur offrir le thé et ils le savaient. Conscient de ne pas pouvoir mettre de suite la main sur ce genre de personne si haute dans leur organisation, il se contentait, quand il pouvait, de faire parler ceux en bas de l'échelle, il va falloir grimper après tout, il en avait bien conscience. Cette bande de criminels avait toujours le même genre de vices, entre les rackets, le prêt d'argent, on pouvait y ajouter la drogue et ils tentaient comme ils pouvaient de s'étendre de plus en plus, parfois via d'étranges méthodes qui montrait qu'ils étaient prêts à tout pour parvenir à leurs fins.

Quel terrible fléau que la drogue, oui, l'alcool et la cigarette en faisait partie, mais, allez savoir si c'était le fait que ce soit illégal ou « cool » qui rendait ce genre de chose plus fréquent, et plus tentant pour la jeunesse, mais ça pouvait se propager vite. À côté, il suffit d'avoir un bon argument concernant le prix pas cher, des effets qui pouvaient aider pour telle ou telle situation, les arguments ne manque pas dans ce genre de choses, et Jack Vashyron avait entendu des rumeurs comme quoi, la BGU et la GGU avait été approché sournoisement par ce genre de dealers, soit en approchant les jeunes SeeDs en mission ou en les employant pour une mission quelconque afin de mieux gangrener tout cela de l'intérieur. Il sentait qu'à trop fouiner près d'eux, il pourrait avoir plus d'un regard noir dans sa direction, Jack décida donc de changer d'air, mais pas au hasard, il allait mettre aussi en garde la TGU. Mais pas seulement. Car il avait entendu dire que l'un de ses dealers traînait dans le coin. Là-bas, il n'y avait pas grand-chose en dehors de la faculté de Trabia, mais qui sait, il allait tenter de se mêler aux élèves ? Implanter une tente non loin pour faire son business ? Jack n'allait pas laisser passer ça. À force d'espionner, il avait une belle photo de ce type, il allait donc en avertir la sécurité de la faculté pour ne pas prendre ses demandes, voire même l'arrêter s'il tente d'insister.

Avec de la chance, Jack l'aura stoppé avant, mais en attendant, il allait devoir lui mettre des bâtons dans les roues. Après avoir longuement voyagé, il était arrivé à la faculté de Trabia, la TGU quoi. Elle était similaire aux deux autres facs, même si chacune se différenciait un peu de ses voisines, sachant que cette dernière avait été reconstruite il y a peu après ce qu'elle avait subi pendant la dernière guerre entre les facultés. On peut dire qu'ils avaient bien travaillé. Avant d'aller trouver la personne qui gérait cet endroit ou une personne haut placée pour la mettre en garde, il fallait voir si le virus n'était pas déjà en train de se balader dans le coin. Jack s'avançait vers trois jeunes personnes en train de bavarder, faisant un petit geste leur demandant un bref instant de leur temps pour savoir s'ils avaient une piste.

« Excusez-moi de déranger, je voudrais juste savoir si vous avez vu cette personne dans votre faculté ou dans le coin ? »

Il sortit la photo du type en question de sa poche, il semblait assez banal, moins de vingt-cinq ans environ, les cheveux courts, un petit regard de fouine le différenciait de monsieur tout le monde. Car vu sa tête et sa carrure, ça pouvait être n'importe qui s'il savait se faire tout petit.

« Par ailleurs, vous savez comment trouver une personne haut placée ici ? Ce type est dangereux donc il faudrait que je puisse avertir la sécurité, ne pas le laisser traîner dans le coin ne sera pas plus mal. »

Tant qu'il pouvait agacer cette bande de mafieux qu'il a décidé d'éradiquer avec les petits ou les grands moyens, ça pouvait que l'arranger !

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

c'est étrange à quel point le temps passe vite quand on est accompagné. C'est la seule chose qui passe dans la tête de Morrigan quand elle se rend compte de la vitesse à laquelle l'énorme bâtiment se rapproche. La conversation entre Kida et Selphie est presque amusante, mais même ainsi, son sourire est plus gêné qu'autre chose. Son ombre est sur sa droite, étendue par les dernières lumières du soleil. Un simple regard lui montre que l'ombre de son manteau cache la déformation en dessous et elle parvient de justesse à cacher un soupir de soulagement qui aurait surement provoquées quelques interrogations de plus. Apprendre que le jeune homme n'est pas un SEED la trouble un peu, même si le commentaire que fait la jeune femme (et la réaction outragée du jeune homme ensuite) est à mourir de rire, mais elle se concentre plus sur l'énorme bâtiment qu'elle voit s'agrandir de plus en plus au fil des secondes où ils se rapprochent. Elle se rappelle vaguement de la BGU le jour où elle l'a quittée. Furieuse et blessée comme elle l'était, elle n'était pas vraiment en état d'apprécier la taille du vaisseau. Mais quand elle voir le bâtiment devant elle, elle se rend compte qu'il est légèrement plus petit, bien que déjà énorme.

****C'est... beaucoup plus gros que ce que je croyais.****

La porte de sécurité est vite passée et pendant un bref moment, Morrigan se sent étrangement rassurée en regardant autours d'elle. Si contrairement à la BGU, il n'y a pas de piscine dans les environs, le hall est quand même magnifique, avec des arbres un peu partout. C'est déjà grand, bien que loin de celui dans lequel elle a failli se perdre le jour où elle s'enfuie en courant. Même maintenant, elle ne comprend toujours pas comment elle a pu trouver la sortie aussi facilement alors que vu l'état dans lequel elle était à ce moment là, elle était tout sauf en état de réfléchir. Mais presque aussi vite qu'elle est apparue, cette pensé disparaît et elle se contente de se laisser guider dans le hall, notant la température beaucoup plus haute et les étudiants qui courent, discutent ou juste se déplacent un peu partout. C'est... vivant. Un peu comme Timber ou Deling City. Mais c'est un autre type de vie, quelque chose de plus calme, de moins tendu. L'ambiance est étrangement légère et pour elle qui est habituée à la tension qui flottait dans l'air des deux villes, elle ne peut pas s'empêcher de sentir une étrange impression de calme mêlée de légère pression. Alors que la température est plus chaude, elle se renfrogne un peu plus dans son manteau, laissant son capuchon la cacher. Et une fois de plus... elle ne comprend même pas ses propres actions. Ce manteau appartient à celle qui l'a maudite. Tout comme le bâton télescopique caché dans les plis du tissu. Et pourtant, elle se sent étrangement en sécurité enroulée dedans. Autre chose la ramène à la réalité cependant : une forte crampe dans l'estomac, suivie de près par un grondement semblable de près comme de loin à celui d'une certaine GF à trois têtes ce qui la fait fortement rougir. Le même bruit résonne cependant en direction de Kida alors que Selphie les conduit en direction du Nord, une merveilleuse odeur arrivant rapidement dans les narines de Morrigan à chaque pas dans cette direction.

****Faim... Tellement faim. Ca fait combien de temps que j'ai plus mangé ?****

Elle se rappelle vaguement avoir mangé quelque chose la veille, mais après ça... Son estomac gronde à nouveau et sa main droite se crispe immédiatement dessus. L'odeur ne fait que rajouter à la faim qu'elle ressent, si bien que lorsqu'ils arrivent enfin à la cafétéria et que Selphie lui de s'assoir à une table ronde, elle s'exécute sans broncher sentant à peine la légère douleur qu'elle ressent aux pieds après le temps passé debout tant sa faim est intense. Kida s'assied à sa droite, mais semble peu décidé à discuter ce qui la rassure légèrement. Elle n'a... pas vraiment de chose à lui dire. Un simple regard autours d'elle lui montre une pièce presque entière blanche avec quelques décorations et palissades ça et là. La pièce est suffisamment éclairée pour que tout soit bien visible, sans pour autant faire mal aux yeux. Même si elle n'en a pas envie, elle baisse sa capuche, par politesse. Mais rapidement, elle se sent observée et elle relève la tête, juste à temps pour croiser le regard de Kida. Un regard qui la met instantanément mal à l'aise. Elle penche immédiatement la tête sur la droite dans un mouvement inquisiteur, mais grimace en se rendant compte que le jeune homme regarde avec insistance les cicatrices mutilant son visage.

"Ces marques... Qui..."

Elle baisse immédiatement la tête, cachant les marques alors que ses mains se contractent sur la table, ce qui semble suffire à faire taire l'homme. C'est toujours pareil. Toujours ces stupides regards que son visage. A chaque fois que les grands la voient, ils agissent toujours pareil. Avec horreur, pitié ou dégoût. Ce sont les trois regards qu'elle subit systématiquement quand quelqu'un voit ce que cet ivrogne a fait à son visage. Même Watts et Zone étaient comme ça... avant. Et son coeur se contracte violemment à ce souvenir. Mais Selphie revient avant qu'elle n'ait le temps de vraiment y penser d'avantage, avec de la nourriture ce qui fait gronder son estomac un peu plus. Croissants, chocolat chaud, Fruits Secs... Son estomac gronde encore plus violemment, si bien qu'elle finit par empoigner le croissant le plus proche, parvenant de justesse à ne pas l'engloutir d'une simple bouchée.

****Du calme. Lentement, doucement, ça fait mal au ventre sinon.****

Une leçon qu'elle a déjà endurée plus d'une fois. Même affamée, manger trop vite n'est pas une bonne idée et elle le sait. Mais même ainsi, il est vraiment difficile de ne pas juste engloutir tout ce qu'elle voit, même si chaque bouchée calme peu à peu les crampes de la faim. La voix de Selphie l'arrache à sa "transe", cette dernière lui demandant si elle aime la TGU, chose à laquelle elle finit par répondre après avoir avalée sa bouchée :

"C'est... v-vivant. Un peu comme Deling City, mais... Il n'y a p-pas cette tension. T-tout le monde a l'air si... calme ici. Si p-proche. H-heureux aussi... Puis... Oui, c'est b-beau. J'aime b-bien les p-plantes dans le hall."

Peut être que comparer à Deling City n'est pas vraiment un compliment, mais elle ne voit pas comment faire en dehors de ça. Parler de Timber est hors de question : Elle ne pense pas que la jeune femme puisse la reconnaître, mais si jamais Linoa est encore en contact avec elle, la dernière chose dont elle ait envie est de donner encore plus de moyens de la découvrir. Elle s'apprête d'un coup à dire autre chose, mais Selphie lui propose d'un coup de retirer son manteau, maintenant qu'il fait plus chaud, ce qui la fait presque sursauter. Enlever son... Elle se rend compte avec horreur que son ombre est projetée sur la table devant elle, ses ailes étant toujours cachée par le vêtement. Si elle le retire, la déformation de son ombre apparaîtra immédiatement ! La seule idée la terrifie et elle tente désespérément de trouver une raison de garder le vêtement, mais avant même qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, un homme entre dans la cafétaria et regarde autours de lui, se dirigeant ensuite vers eux sitôt qu'il les voit. C'est un homme assez grand, pâle aux cheveux blonds. Son regard est froid et elle ne peut pas s'empêcher de frissonner en le voyant. Mais au moins, elle n'a plus besoin de trouver une excuse lorsque l'inconnu sort une photo de sa poche, demandant s'ils avaient vu l'homme dessus. Un homme qu'elle reconnait vaguement, surtout à cause de son regard. Un regard familier qu'elle a vu de nombreuses fois avant. Beaucoup de criminels dans les rues avaient ce genre de regard. Et généralement, quand ils avaient ce regard...

« Par ailleurs, vous savez comment trouver une personne haut placée ici ? Ce type est dangereux donc il faudrait que je puisse avertir la sécurité, ne pas le laisser traîner dans le coin ne sera pas plus mal. »

Elle frissonne violemment à cette idée. Oui, quand ils ont ce regard, c'est que ce sont des criminels beaucoup plus dangereux que la moyenne. L'homme qui a lacéré son visage était juste un ivrogne. Mais eux... en général, l'une des leçons pour lesquelles elle reste redevable à ses "gardiens", puis à Watts est juste ça : si elle voit ce regard, la fuite est la meilleure de toutes les stratégies ! Alors, que quelqu'un ayant ce regard puisse être là... Elle fixe la photo avec plus d'insistance ce qui lui permet de... Oh... évidemment...

"Euh..."

Sitôt qu'elle a prononcé ce son, l'attention des trois personnes sur elle devient presque écrasante ce qui la pousse presque à enfoncer sa tête dans le col de sa cape comme un Ao. Déglutir devient un exercice difficile, mais elle inspire profondément avant de poursuivre :

"Je... J-je l'ai v-vu... je c-crois. Il était s-sur le même b-bateau que m-moi. Je s-sais pas où il est allé p-par contre. Je... s-son regard... j'ai p-préféré reste loin de lui. Il a d-disparu dans les c-champs de glace juste après avoir q-quitté le bateau."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Lorsque Selphie revenait, elle remarqua un Kida tout perturbé. Qu'est-ce qu'il avait fait ce gros imbécile, encore ? Songea la jeune fille. Petit retour en arrière...

Kida n'était vraiment pas à son aise avec les enfants et ce pour une raison très simple : l'anniversaire de sa nièce. Le jeune homme avait une grande-sœur et elle l'avait invité à l'anniversaire de sa fille et comment dire... les choses ne s'étaient pas très bien passées et pour résumer, il avait fini attaché à un fauteuil avec des bigoudis dans les cheveux. Gros traumatisme. Alors, quand Morrigan lui adressa la parole...

"De-de quoi ? Des marques de quoi ? Où ça ?"

Il avait regardé autour de lui... pour chercher des marques...Il n'y avait rien... L'espace d'une seconde il l'avait regardé elle, juste a temps pour la voir baisser la tête. Elle était contrariée ? Pourquoi, il avait fait quelque chose de mal...? Décidément... Il s'enfonça dans son dossier en baissant lui aussi les yeux. Ce fut donc dans cette super ambiance que Selphie était revenue, sans toutefois oser poser la moindre question.
C'était un homme qui osa en poser une. Un homme - séduisant, du point de vue de Selphie - qu'elle ne connaissait ni d'Even ni d'Adam. Il s'approcha d'eux et leur montra la photo d'un type, qu'elle ne reconnaissait pas.
Le nouvel arrivant était peut-être séduisant, mais malpoli, quand même... De l'avis de Kida, qui cette fois qui fronça les sourcils en observant Selphie observer ce type.

"Déjà, bonjour. Politesse." fit-il. "Et vous qui êtes-vous ? Vous n'avez pas l'air d'être un étudiant d'ici-"
-"Mais toi non plus..." le coupa Selphie. "Ce monsieur est un policier surement, un truc comme ça..."
-"Qu'est-ce que t'en sais ? Si ça se trouve ce type à l'air louche sur la photo est sa future victime ! Et Morrigan le lui livre tout droit sur un plateau !" Objecta-il.

Morrigan appréciera... Ceci-dit, c'est vrai que tout ça demandait quelques éclaircissements.

"Vous êtes un policier ?" Demanda Selphie. "Ou autres ? Pourquoi vous recherchez ce type ?" et enfin pour répondre à la question de l'homme. "C'est moi la personne la plus haut placée ici !" déclara-t-elle avec des traces de chocolats aux coins des lèvres. "Enfin provisoirement... Le temps qu'on trouve un remplaçant, mais c'est quand même moi la future ex-directrice de cette fac. Selphie Tilmitt !"
-"Vous voyez, ça c'est de la politesse." Insista Kida...

Après, si ce que disait cet homme était vrai et qu'il y avait un homme dangereux qui avait infiltré la TGU en embarquant sur le même bateau que Morrigan, il faudrait prendre certaines précautions... Selphie aurait peut-être besoin d'en parler à ses...ses euh subordonnés. Néanmoins, elle indiqua une place de libre en face d'elle, il y avait quatre chaises autour de leur table, ça tombait bien !... Ils pourraient en apprendre plus sur cet homme mystérieux, s'il acceptait de ce joindre à eux.

Fiche technique

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Jack s'était rapproché d'un petit groupe de personnes, sans se douter que l'une de ses personnes étaient celles qui dirigeaient cette faculté ! La TGU comme les trois facultés élevaient des enfants, souvent orphelins pour en faire des soldats visant à jouer les mercenaires moyennant finance, mais aussi à lutter contre la menace des sorcières si celle-ci était toujours d'actualité ? Les rumeurs parlaient de certaines sorcières de retours, ce qui n'avait rien de joyeux, mais Jack avait d'autres chats à fouetter, chacun sa priorité et en plus, son histoire était plus une vengeance contre cette organisation. C'était moins prestigieux que sauver le monde d'une sorcière mégalomane ou autre, mais ils n'en restaient pas moins dangereux. Bref, après leur avait fait signe, il montra la photo du suspect et déjà, on lui faisait remarquer son impolitesse. Son signe de la main pouvait autant compter pour un salut que pour attirer leur attention. Il n'allait pas se plaindre de cela, la politesse, ça restait important à ses yeux. Tandis que certains se prenaient le chou sur le fait que Jack pouvait être suspect ou dangereux – ce qui était bien vu, il ne faut pas se fier aux apparences, mais là, c'était lui le gentil dans l'histoire qu'il tissait – mais il préférait de suite en dire plus pour être moins suspect aux yeux de certaines personnes.

« Pardon, bonjour à vous déjà. Ensuite, je ne suis pas policier, mais détective plutôt. »

Il ne faisait pas figure d'autorité donc même si lui, il avait un port d'arme ce qui le mettait moins en alerte que ceux et celles qui se baladait avec sans permis. Mais bon, même si ça lui était arrivé de faire ça pour payer son loyer et sa nourriture, ce n'était pas le genre de détective qui filait monsieur qui trompe madame avec sa secrétaire. Sans partir sur des récits d’espionnage digne de OSS 007, il visait plus gros ! Disons que l'image qu'on a d'ordinaire d'un détective, ça lui sert de couverture alors qu'il chasse un plus gros poisson. La demoiselle s'était présenté comme directrice de cet endroit, il pouvait en douter, ayant plus l'image d'un adulte, voir d'un vieillard qui dirigerait ce genre d'endroit, mais après tout, pourquoi pas ? Il ne fréquentait pas ce genre d'endroit, les autres universités avaient eux aussi de jeunes personnes en leader si ça se trouve ? Ou alors c'était la fille du précédent directeur ou directrice ? Trêve de supposition, il n'était pas là pour ça après tout. Il sortait de sa veste une carte de visite qu'il donnait à cette Selphie Tilmitt, étant celle qui dirige l'endroit, cela lui donnera plus de crédibilité.

« Enchanté, madame Tilmitt » il aurait bien dit mademoiselle, mais il préférait ne pas vexer, certaines personnes étaient tatillonnes sur ce genre de détail parfois. « Jack Vashyron, détective à Deling City. Si je recherche cet homme, ce n'est pas du fait qu'il soit partie sans payer l'addition ou que monsieur aime fricoter avec des dames mariées. Il fait partie d'une organisation criminelle située à Deling City et dernièrement... »

Il s'arrêta un instant, observant les jeunes gens posé à la table. Il ne savait pas s'il pouvait le dire devant eux ? C'était qui ? Des apprentis soldats ? De simples civils venus faire coucou à leur amie ? Après tout, cela pouvait les concerné et ce n'était pas un secret d'état non plus... Il reprenait donc.

« Ses types s'amusent à approcher les SeeDs pour leur fournir certains types de drogues. Ils les approchent pendant leurs missions mais aussi parfois directement sur place en se faisant passés pour quelqu'un venant fournir une demande auprès des facultés. Je préfère avertir, pour le moment, je n'ai pas entendu dire que votre école était touchée, mais mieux vaut prévenir que guérir. »

S'il en savait autant, c'est que la BGU et la GGU avait été frappé par ce fléau, surtout la GGU, vu qu'elle était la plus proche de leur repaire. Donc oui, méfiance autant de ce type que des personnes louche qui pourrait approcher les élèves ou les soldats confirmés pendant leur service, ce genre de saloperie, ça gâche facilement une vie, il suffit d'une fois pour tout détruire parfois... Jack ne faisait pas ça uniquement pour être un saint qui empêche les gens de s'amuser via des méthodes peu légales, il avait tout un passif lié à cette organisation et de son vivant, il était bien décidé à leur mettre autant de bâton dans les roues jusqu'à ce qu'ils chutent une bonne fois pour toutes ! Mais une autre personne venait donner quelques détails de façon discrète. Même si son visage était marqué, Jack ne s’arrêta pas à ça, il savait que chacun avait ses problèmes, il n'allait pas se montrer impoli en dévisageant ou en posant des questions personnelles, il n'était pas ici pour ça. Cette dernière venait l'informer qu'elle avait vu ce type sur le bateau en arrivant à quai. Sauf que ce dernier s'était dirigé ailleurs. Ailleurs ? Il n'y a pas vraiment de ville ici ? Alors quoi, il est venu pour autre chose ? Monter son petit campement hors de la vue des SeeDs pour son petit trafic ? Possible...

« Bon, au moins avec de la chance, il n'est pas ici... L'idéal serait de le stopper sans qu'il ne s'en doute si jamais il met les pieds ici. Il aura sûrement des preuves sur lui, mais au cas où, je ferais mieux de le pister, mais le chercher dehors, sans plus d'indices... ce ne sera pas si facile... Merci pour cette information. »

Il fixait ensuite un point imaginaire dans le vide en se touchant le menton, même en admettant qu'il aurait pu suivre ses traces dehors, la neige avait peut-être masqué ses traces et puis bon, une fois hors du bateau, qui sait s'il a pris à gauche, à droite, au nord, au sud... C'était compliqué ! Mais selon son intuition, non loin de la TGU semble être une bonne piste... Ils avaient les grosses lignes de sa venue ici, reste à savoir comment de leurs côtés, il allaient monter des barrières pour éviter que tout type de drogue ne se diffuse au sein des élèves ?

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

Qu'est ce que... alors que le jeune homme demande de quoi elle parle et regarde autours de lui en cherchant les "marques", elle reste médusée un bref moment, se demandant ce qui se passe. Elle l'a entendue demander, elle en est sure ! Alors... Elle se rend d'un coup compte que son corps est... étrange, sa vue se brouillant un instant et elle se raidit, essayant de ne rien montrer. Encore ce... depuis sa rencontre avec Gaïa, son esprit lui joue des tours de temps à autres, mais jamais aussi clairement ! Ce qui lui fait peur, la trouble ou la met le plus en colère apparaît parfois inexplicablement autours d'elle, mais c'est la première fois qu'elle le ressent aussi fortement. Elle frémit légèrement, sentant une fois de plus ce doute enfler en elle : est ce que... ses pouvoirs continuent à enfler ? Une fois de plus, cet instinct hurle en elle, le mot "chevalier" semblant presque être hurlé quelque part dans son esprit, mais elle se contente d'inspirer, essayant de rester calme. Les adultes discutent autours d'elle, le nouveau venu répondant aux doutes de Kida en se présentant comme un détective. Mais pour le coup, elle se sent un peu irritée par le fait que le jeune homme l'accuse presque de livrer un innocent à un criminel, si bien qu'elle murmure froidement, juste assez fort pour être entendue :

"Ce qui est amusant quand... on reste dans la rue suffisamment longtemps, c'est qu'on apprend v-vite à reconnaître les gens dangereux d'un simple regard. Question de survie. Si j'avais obtenu ce talent plus tôt..."

Son visage reste dirigé vers la table, une légère grimace le déformant alors que les deux cicatrices se mettent à piquer désagréablement. C'était certes un ivrogne : l'odeur et la tête qu'il faisait le montraient facilement. Mais pour elle qui n'avait jamais vu quiconque dans cet état, ce n'était pas une source de méfiance. Ivrogne ou pas, c'était tout de même un homme dangereux vue l'aisance avec laquelle il a lacéré son visage deux fois avant qu'elle n'arrive à s'enfuir ! Donc oui, si elle avait obtenu ce talent plus tôt, elle n'en serait certainement pas là ! Tout comme avec Gaïa : si elle était restée sur son objectif de survivre à tous prix au lieu de tenter d'aider une femme qui était de toutes manières condamnée... Mais à peine a-t-elle pensé ça qu'une vague de dégoût l'envahit, lui donnant presque la nausée. Elle a beau se haïr pour ça... en même temps, est ce qu'elle a vraiment le droit de penser ainsi ? Et puis... même maintenant, pour elle qui a presque toujours été seule...

****Je pouvais pas... personne ne devrait avoir à... personne devrait mourir comme ça. Tout seul et oublié par tous. C'est... vraiment pas juste...****

Cette simple pensé gronde en elle alors qu'elle s'efforce d'engloutir un autre croissant sans montrer les émotions qui tournent de plus en plus fortement en elle. Selphie se présente au détective, ce dernier faisant pareil. Jack Vashyron ? Détective à Deling City ? Où est ce qu'elle a entendu ce nom ? En fait, elle est quasiment sure que l'un des sans abris avec qui elle trainait avant de rencontrer Gaïa en a parlé une fois, mais ses souvenirs sont flous. Entendre que Selphie est la personne la plus haut gradée de l'académie pour le moment la surprend, mais pas autant que d'entendre Jack expliquer la raison de sa présence.

****Attends... quoi ?!****

Ses mains se contractent presque douloureusement. En fait... quand elle est arrivée à Deling City, elle était heureuse de voir qu'à cause des désertions en série, elle pouvait voler plus facilement que d'habitude vu que la sécurité était mal assurée. Mais c'était avant de voir ce que ce manque de sécurité avait créé. Elle n'avait jamais vu de trafics de drogue avant, en tous cas, pas aussi grands. Certains quartiers étaient devenus particulièrement dangereux au point que certains sans abris (et même des criminels de petite envergure comme elle) lui ont fermement déconseillé de s'y rendre. Elle ne sait pas pourquoi, personne lui a vraiment expliqué ce qu'elle risquait, mais... leur regard... L'un d'eux lui a même fait jurer de ne pas se rendre à ces endroits ! Pour qu'un voleur soit aussi ferme, la regardant avec un regard aussi froid et surtout, soit aussi surprotecteur pendant trois jours entiers...

"Certains q-quartiers à... à D-Deling city sont devenus... v-vraiment dangereux à cause des désertions. Je... certains de mes amis étaient effrayés. L'un d'eux m'a fait p-promettre de pas m'en approcher et m'a g-gardée près de lui p-pendant trois jours ensuite, pour être s-sur que j'obéisse."

Elle est loin d'être innocente ou stupide : elle sait que pour que des criminels soient si fermes avec elle, c'est qu'il y a vraiment quelque chose d'horrible à ces endroits. Mais elle ignore quoi et même après avoir demandé, personne n'a voulu lui répondre. Elle se rend compte que Jack semble pensif et demande doucement, avec une légère hésitation :

"V-vous... Vous avez r-regardé près du cratère ? Genre... La m-montagne à côté ? J'ai entendu d-dire qu'il y avait un... une r-route montagneuse qui s-servait de frontière avec E-Esthar là-bas. Dans ce g-genre d'endroit... t-trouver une cachette pourrait être facile..."

Ses joues chauffent désagréablement alors qu'elle baisse la tête une fois qu'elle a fini. Pourquoi est ce que parler avec des inconnus est si difficile bon sang ?! Mais pour le coup, une autre idée lui vient en tête : et si...

"S-sinon... J'ai repérées quelques g-grottes p-pendant que je m-marchais dans les plaines. Elles s-sont bien cachées et... assez g-grandes pour y f-faire une c-cachette si on sait ce qu'on f-fait. Il aurait pu se cacher là aussi..."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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HRP :

Alors que la discussion allait bon train sur la possible position du criminel recherché par le détective, des bruits de pas précipités résonnaient dans les couloirs, et s'approchaient de plus en plus de la cafétéria. Rapidement, un cri paniqué retentit :

« SELPHIIIIIIE !! »

Une jeune élève arriva, pantelante, et elle essaya de reprendre son souffle tant bien que mal, avant de continuer :

« On a besoin d'aide à l'extérieur ! On a un problème ! »

Bon. Mettons un peu en pause ce moment et retournons un peu en arrière, au moment où Jack Vashyron était arrivé et avait présenté le motif de sa venues aux trois jeunes personnes attablées. Un peu plus loin s'étaient tenus deux jeunes élèves venus chercher un casse-croute, Jeanne et Serge. Ils avaient entendu malgré eux la discussion qui eut lieu à côté d'eux, alors qu'ils n'y prêtaient pas attention la seconde d'avant. Un criminel serait dans les parages ? Les deux jeunes gens s'étaient regardés, déterminés. Ils avaient eu la même idée en tête ! Pendant que le détective et la directrice... Enfin l'ex-directrice à présent, continuaient de bavarder bien au chaud, eux partiraient enquêter et trouver ce fameux criminel ! Ils n'avaient pas vus la photo de ce dernier, mais peu importait ; ils sauraient le reconnaître, ça ne pouvait qu'être un individu louche ! Ils n'étaient pas vraiment les meilleurs combattants au sein de l'établissement, mais à deux contre un, rien ne pouvait mal se passer !

Ils avaient commencé en se séparant, chacun demandant à tous les élèves qu'ils croisaient s'ils n'avaient pas aperçu un individu inconnu ou louche récemment. Quand ils pensaient enfin avoir trouvé une piste... ! C'était juste quelqu'un qui était passé dans la cafétéria et avait vu Jack ou Morrigan. Et nos deux enquêteurs retournaient à la case départ...

Mais, à un moment, Jeanne eut l'idée de faire un petit tour dehors, histoire de voir s'il n'y avait pas de traces de pas suspectes. La neige avait recommencé à tomber à grands flocons, et il fallait faire vite avant que toute traces s'en retrouve effacées ! Mais Jeanne n'eut pas besoin de regarder en direction du sol bien longtemps ; Serge lui fit rapidement remarquer qu'une silhouette étrange se découpait au loin. Les deux élèves s'en étaient approchés, et certains qu'ils avaient devant eux l'homme recherché par le détective, avaient commencé à l'interpeller de loin !

« Eh toi ! On sait ce que tu es venu faire ici, et on va t'en empêcher ! » lança Serge.
« Oui ! Rends-toi sans faire d'histoire, suis-nous à l'intérieur et rien de mal ne t'arriveras ! » ajouta Jeanne.

À ce moment-là, la silhouette sembla hésiter. Jeanne et Serge lui faisaient de l'effet ! La première avait sorti son arme, un pistolet, et voulut tirer deux coups à blanc, histoire de bien faire comprendre à ce criminel qu'ils étaient armés et qu'il ne devait pas tenter de faire quoi que ce soit, ou il risquerait de partir dans un combat perdu d'avance ! ... Sauf que Jeanne n'avait pas mis de balles à blanc dans son arme, mais des balles bien réelles qui étaient parties en direction de la silhouette...

« Jeanne ! Qu'est-ce que tu fabriques ?! » lui lança Serge.
« Je n'ai pas fait exprès ! Ce n'était pas du tout ce que j'avais prévu ! Je voulais juste lui faire peur !
- Est-ce qu'il a été touché ?
- Je ne sais pas, il est trop loin... Enfin, ça a dû lui faire peur ! Il va bien se rendre, ou partir et ne jamais revenir par ici !
- On dira au détective dans quelle direction on l'a vu partir, il pourra y aller lui-même ! »

Les deux élèves auraient bien continué de parler... Mais ils s'étaient tournés de nouveau vers leur cible, pour remarquer qu'elle s'était rapprochée bien plus vite qu'ils ne l'auraient prévu, et ils avaient esquivé au dernier moment. Si Jeanne avait mis une seconde de plus à réagir, elle se serait fait transpercée par une lance... La voilà qui tenta de répliquer avec son arme ! Mais les deux balles qu'elle avait tirées étaient les seules qui lui restaient, et elle n'en avait pas d’autres sur elle...

« Serge ! Occupe-le ! Je vais chercher des renforts ! » lança Jeanne à son ami, avant de détaler à l'intérieur de la fac sans attendre de réponse.

Heureusement, Serge n'avait pas d'arme qui pouvait manquer de munitions ; lui aussi avait une lance ! L'allonge de son ennemi n'était pas un problème, il en avait aussi. Il était déterminé à lui faire regretter d'avoir posé un pied près de la TGU ! Ce criminel réfléchirait à deux fois avant de s'approcher d'un établissement rempli de soldats prêts au combat !

On en revient à présent au début de cette histoire, Jeanne avait rejoint Selphie et les personnes avec qui elle se trouvait, et elle lui racontait tout ! Leur enquête au travers de l'université, la découverte de la personne à l'extérieur, leur tentative de l'emmener à l'intérieur pacifiquement... Jeanne raconta que le criminel n'avait pas voulu les écouter, et s'était élancé vers eux pour les attaquer ! Ils avaient dû se défendre et Serge avait envoyé Jeanne chercher du renfort, pendant qu'il se battait vaillamment avec cet ennemi ! ... Comment ça, elle omettait de préciser qu'elle avait involontairement tiré dans la direction de l'intrus, et que c'était sûrement ça qui avait causé sa réaction... ? Oh, non, pas besoin ! Même si l'inconnu essayait de dire la vérité, personne ne le croira, comme si on allait donner de l'importance aux paroles d'un individu comme lui !

Si Selphie acceptait de la suivre, elle la guiderait maintenant vers le lieu du combat. Elle était assez expérimentée, plus que les deux jeunes étudiants, et pourrait mettre rapidement fin au combat et battre ce vilain criminel !

« C'est un horrible personnage ! » disait Jeanne pendant le trajet, à propos de ce fameux criminel. « Il a essayé de s'infiltrer discrètement dans le bâtiment, heureusement qu'on l'a vu avec Serge ! Il a vraiment l'air louche. En plus, il s'est déguisé avec des drôles d'habits, sûrement pour que le détective ne le reconnaisse pas ! »

* * *

PNJ : Emile Lekker

Il avait fait une erreur en s’aventurant tout seul sur le continent de Trabia. Après que le bateau s’était arrêté aux alentours de la TGU, il avait décidé de prendre un chemin différent, n’écoutant pas les recommandations que les marins avaient données lorsque tous les passagers étaient encore à bord. Emile ne cherchait pas l’université et avait un autre objectif en tête, sauf qu’il y avait un problème… Il ne connaissait pas du tout les lieux, et bien sûr n’avait pas acheté de carte, puisqu’il avait préféré garder son argent pour le transport ! Il ne lui fallut donc pas longtemps pour se mettre à errer dans les grandes étendues blanches, n’ayant aucune idée d’où il se trouvait et s’il se rapprochait de son objectif, ou s’il s’éloignait. Et le pire dans tout ça ? Il n’avait pas pris de vêtements chauds ! Enfin, il y avait pensé avant d’embarquer dans le bateau, puisqu’un marin avait signalé aux passagers de bien prendre le temps de chercher de quoi s’habiller avant de partir, et il leur avait accordé un petit temps pour trouver une boutique. Devant les habits légers d’Emile, le marin lui avait lancé « Avec ça gamin, t’iras pas loin sur Trabia, va vite chercher une tenue bien chaude ! », et le jeune homme avait pris ça pour un défi et avait décidé d’embarquer sans acheter quoi que ce soit ! Et maintenant il le regrettait un peu… un peu, beaucoup… Il ne sentait plus ses pieds ni même ses mains, et il avait commencé à neiger ce qui ne l’aiderait pas à trouver le chemin s’il voulait faire demi-tour.

Heureusement pour lui, il aperçut bientôt la forme d’un bâtiment au lieu, et commença à s’en approcher, espérant que ce n’était pas un lieu abandonné. Des voix l’accueillirent aussitôt ! Enfin… C’était un accueil très étrange. Emile s’était arrêté un instant, confus, se demandant s’il avait bien entendu, ou s’il commençait à délirer. Jusqu’à ce que deux coups de feu retentissent qu’il ressente une vive douleur au bras gauche, là il comprit qu’il devait bien avoir entendu… Ils voulaient un combat, c’est ça ? Dans ce cas, ils en auront un ! Cette attaque lui avait provoqué une poussée d’adrénaline, et il avait rapidement sorti sa lance et se jeta rapidement vers les deux inconnus pour les attaquer. Il n’en toucha aucun, et ne remarqua pas que la fille était partie, il s’était déjà tourné vers le garçon, mais ce dernier se battait également avec une lance, ils avaient autant d’allonge l’un comme l’autre…

« Ne crois pas t’en sortir si facilement, criminel ! Tu seras bientôt derrière les barreaux ! » lança le garçon.

… De quoi il parlait, au juste ? Le combat continuait, mais Emile était toujours gelé et ça l’empêchait de bien se mouvoir. Il avait réussi à vaguement atteindre le flanc de son adversaire et lui avait laissé une longue entaille peu profonde, mais ce dernier lui avait causé plus de soucis et avait fini par désarmer le jeune homme en frappant un bon coup dans sa lance. Lui qui déjà avait du mal à la tenir à cause de ses doigts gelés, l’avait lâchée et s’était ensuite rapidement fait attraper et mis au sol par le garçon.

« Ne bouge plus et rends-toi, on décidera de ton sort à l’intérieur ! » lui dit ce dernier.

Ah oui, qu’il le ramène à l’intérieur rapidement, une fois réchauffé il pourra mieux se défendre, et le combat ne se terminera pas de cette façon ! Ce fut à ce moment-là que Jeanne revint, accompagnée de Selphie.

« Les voilà ! Oh ! Serge, tu l’as eu, bravo ! » lança-t-elle, ravie, en l’applaudissant.
« C’était mon devoir de l’arrêter ! » répondit Serge en se tournant vers elle, ne maintenant presque plus Emile au sol. « Il n’était pas très doué de toute façon, c’était assez facile… »

Il eut à peine le temps de finir sa phrase, Emile l’avait à demi assommé en lui infligeant un coup de poing.

« Nooon, ça recommence ! Selphie ! Il faut faire quelque chose !! » s’écria Jeanne.

Ils étaient plusieurs à présent, cet individu ne faisait pas le poids ! La directrice… non ! L’ex-directrice ! pourra s’en occuper facilement !

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Selphie écoutait ce que disait tout à tour Jack et Morrigan. Que certains de ses étudiants à elle puissent se droguer la perturbait, elle pensait les avoir élevé mieux que ça !... Après, rien n'était avéré... et puis ça se trouve ils allaient coincé le type qui était peut-être, comme le suggérait Morrigan, coincé dans une grotte aux alentours.

Qu'attendons-nous pour aller appréhender ce gars alors !? Allons dans les grottes !
-"Euh..." objecta Kida.

Il cherchait ses mots pour tenter de lui expliquer sans la froisser pourquoi ce serait complètement stupide de chercher un homme au hasard dans les grottes de Trabia, quand soudainement une jeune fille cria le nom de Selphie. Elle avait l'air véritablement affolé.

"De quel problème tu parles ?" La jeune fille expliqua tout à Selphie qui réagit :"Vous êtes idiots, on ne tire pas comme ça sur les gens au hasard ! En plus l'imbécile numero deux se bat avec le type ?"

Elle se retourna vers Jack.

"Je vais aller voir... Si c'est votre gars, on vous avertira, inutile de venir avec nous. Euh...Kida reste avec la petite euh... emmène la à l'infirmerie peut-être qu'elle a besoin de quelque chose. Jack vous avez le champ libre pour mener votre enquête à Trabia, mais discret hein !" Elle fit une pause en désignant la jeune fille du pouce, c'était quoi son nom déjà... "Ah ! Jeanne... vous voyez déjà comment certains réagissent alors avitons d'affoler plus de monde avec ces histoires..."

Bizarrement, Selphie ne s'affolent pas plus que ça... Peut-être pensait-elle pourvoir venir à bout finalement de la terrible menace, annoncé par Jeanne, qui s'était infiltré dans la fac ? Quoi qu'il en soit, elle suivait Jeanne sur les lieux de l'affrontement, plantant là les trois autres.

Kida forçait un sourire. Il restait là ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire de sa personne... Rester avec un détective en pleine enquête et une petite fille ?
Sans un mot, il se lèva adressa un nouveau sourire nerveux à Morrigan et Jack et fila à la poursuite de Selphie, sans demander son reste. Il était sûr de se faire réprimander par Selphie pour ça, mais tant pis. Franchement il ne se sentait pas d'être resté là. Cela dit, c'était peut-être dangereux aussi... Bon, au moins, il serait avec Selphie !...

Spoiler:

Fiche technique

Médailles : Messages : 79

Jack devait bien commencer son enquête quelque part et sur cette partie du monde, on ne puisse pas dire qu'il y avait énormément de choses à visiter donc même impacter, le fléau pourrait être ralenti plus facilement. Si de son côté, il avait pu mettre en garde les étudiants et le corps enseignant en garde, c'était déjà un bon début, mais il devait quand même mettre la main sur ce type et le faire coffrer une bonne fois pour toutes. On peut se dire que ce n'était qu'une petite frappe et que la mafia n'allait pas taper du poing sur la table pour une telle perte, mais il emportera avec lui son stock de marchandises illégales et puis, même s'il n'était pas important dans les rouages de cette machination, moins il y avait de pièce dans cet énorme engin, moins bien, il allait fonctionner. Jack n'allait pas faire de cadeau, pas avec ce genre de personne. Qu'ils le prennent au sérieux ou qu'ils rient de lui, Jack allait prouver que tôt ou tard, il sera celui qui causera leur chute et il en saura plus sur la vérité tant recherchée !

La jeune fille présente, celle qui avait aperçut ce gus venir en bateau supposait qu'il s'était terrer non loin, près d'un cratère ou autre. C'était une possibilité oui, mais à ce train-là, il pouvait bien se cacher dans un buisson ou dans le terrier d'une grosse bête, il ne serait pas plus avancé. Enfin, selon lui, il était planqué dans un coin non loin de la fac pour avoir son petit QG et mener ses petites actions dans son coin. Il ignorait encore où, mais il était non loin de l'université. Après tout, ici, il y avait la TGU et le village des Shumis, il lui semble ? Sans en avoir vraiment rencontré, ils n'avaient pas l'air de vouloir toucher à ce genre de saloperie, on les disait cultiver avec un drôle de caractère ? Dans un sens, ils peuvent être aussi une de ses cibles... Le genre artiste qui se donne de grands airs en consommant ce genre de truc illicite ? Il suffirait qu'il sorte un beau baratin qui plaît aux gens de la haute et ils pourraient gober ça ? Tss... C'était dans son plan, mais ce n'est pas impossible... Il devrait jeter un œil, au cas où par précaution. La TGU était avertie après tout donc, ils avaient les cartes en main, ils pouvaient réagir efficacement à présent, mais Jack n'allait pas fuir comme un voleur maintenant, il pourrait passer à côté d'un sacré indice, qui sait ?

« Je devrais jeter un œil à ses fameuses grottes tôt ou tard, tant que je n'ai pas une piste sûre, je ne dois pas écarter la moindre piste. »

C'était une piste à suivre après tout. Mais entre temps, une personne affolée était venue trouvé la directrice, expliquant son problème qui s'était passé avec son ami, ils avaient peut-être trouvé le coupable ? Il n'y croyait pas trop. Ce type ne devait pas être assez courageux pour foncer sur ce jeune tireur, ou alors il aurait tiré aussi de son côté. Et puis, ainsi accueillit, il n'oserait pas tenter de vendre sa came ici, surtout si les étudiants savaient que ce gars était un criminel. Après, ça coûte rien de voir, mais Selphie allait y aller pour tirer cette histoire au clair. Avec la directrice qui se déplace directement au moins, il savait que les mesures étaient prise pour le faire coffrer. Il acquiesçait en la remerciant, au pire, elle avait son numéro de portable sur sa carte. Il soupira un coup, si seulement cette histoire pouvait cesser rapidement... Avec de la chance, ce sera le cas, mais en attendant... Bon, il avait quand même une enquête à mener, ne sait-on jamais qu'un autre élève l'avait aperçu dans le coin ou même qu'il l'aurait déjà vu ? Qui sait, il était peut-être déjà venue une première fois en reconnaissance ? Son regard se posa sur la petite et aux derniers mots de Selphie, cette histoire d'infirmerie...

« Vous avez besoin d'aides pour aller à l'infirmerie ou ça ira ? »

La question se posait pour la petite et Kida. Ils étaient dans un lieu sûr, mais on ne sait jamais. Tout comme la raison d'aller à l'infirmerie, pour ses blessures externe ou d'autres blessures plus ancrée en elle ? Jack se baissa en pliant les genoux, se tenant dessus en observant la demoiselle plus à sa hauteur. Si jamais elle n'était pas à l'aise ou autres, il pourrait toujours s'en excuser par la suite.

« Qui t'as fait ça ? Tu veux en parler ? »

Elle n'était pas obligée, mais elle avait évoqué un séjour à Deling City donc s'il connaissait la personne décrite, il pourrait lui en toucher un mot ou deux lors de son retour en ville...

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

Est ce que c'est son imagination ou est ce que Jack n'est pas convaincu par ce qu'il vient de lui dire ? En même temps... C'est sur que vue la taille des champs de glace, ce ne sont pas les cavernes et cachettes probables qui manquent dans les parages. Sans même parler des monstres et autres dangers. Pour le coup, elle se demande même si ce stupide criminel n'est pas déjà mort ! Mais rapidement, le détective reprend la parole en reconnaissant qu'il devrait effectivement faire le tour des grottes ce qui la rassure légèrement. Mais très rapidement, d'autres doutes lui viennent, suivis par une légère douleur dans le dos, comme un avertissement. Est ce qu'elle devrait l'aider ? Après tout, elle a noté l'emplacement des grottes où elle a dormi ou s'est juste abritée depuis son arrivée. elle n'a cependant pas le temps d'y penser d'avantage : une jeune fille en uniforme d'étudiante arrive et ce qu'elle dit la pétrifie un bref instant, mettant apparemment Selphie en colère. Sérieusement ?! Tirer à vue sur une personne qui vient d'arriver ?! Elle sait que la nuit est sur le point de tomber ce qui indique que la visibilité a méchamment chutée, sans même parler de la neige ! Elle croyait avoir vu le plus haut niveau d'incompétence possible avec les Galbadiens, mais là... et à en juger par la manière dont Selphie répond, cette dernière doit penser à peu près la même chose. Presque immédiatement, la jeune femme se lève pour prendre congé, donnant la permission à Jack de poursuivre son enquête, mais avec discrétion et en ordonnant à Kida de rester avec eux avant de vite filer pour arrêter le fiasco. Pour le coup, Morrigan ne peut pas s'empêcher de tiquer : l'infirmerie... elle n'en est pas vraiment fan. Il y a toujours eu quelque chose chez les médecins... Une douleur fantôme zèbre son bras droit à cette idée et elle grimace légèrement au souvenir de ce que ses "gardiens" lui ont fait. Toutes ces marques... Et aucun des médecins ne s'est jamais posé de question ! La voix de Jack retentit, demandant s'ils ont besoin d'aide pour l'emmener aux soins, mais presque immédiatement, Kida se lève presque d'un bond avant de produire un sourire gêné et... de commettre ce qui doit être probablement le pire cas de... Euh, comment est ce que l'armée appelle ça déjà ? Insu quelque chose ? En tous cas, le jeune homme désobéit à Selphie, poursuivant cette dernière et laissant Morrigan seule avec le détective. et pour le coup... elle ne sait pas quoi en penser.

****Génial... vraiment. Purée, j'ai même pas pu expliquer ce que je venais faire là !****

Elle peut encore le sentir. ce bouillonnement en elle. Cette puissance qui est là. Qui hurle presque quelque part dans son esprit. Chose étrange, elle peut sentir la présence malsaine, mais aussi étrangement protectrice du deuxième "présent" de Gaïa. Akhlys... Mais pour le coup, elle peut aussi sentir cette légère colère mêlée de déception. Pourquoi est ce qu'il a fallu qu'elle vienne jusqu'ici ?! La réponse lui arrive amèrement : apprendre la magie. C'est devenu une nécessité maintenant et elle le sait. Jeter le moindre sort, bien qu'elle y arrive sans même savoir comment lui provoque d'horribles migraines et part dans tous les sens, ne touchant généralement la cible que par pur coup de chance. La GGU n'apprend pas la magie ou en tous cas, très peu. La BGu est tout simplement hors de question : l'idée de croiser Linoa lui vrille le coeur et vu que la jeune femme semble y vivre... enfin, c'est l'impression qu'elle a eue lors de leur dernière rencontre. La TGU était donc la seule possibilité, mais maintenant, elle se demande vraiment si elle a bien fait. Mais avant même qu'elle ne puisse continuer à se poser des questions, Jack s'accroupit pour se mettre à sa hauteur et la regarde d'un coup dans les yeux... ce qui lui fait immédiatement détourner la tête, sentant un picotement dans les balafres mutilant son visage. Toujours cette horrible gêne... ce dégoût...

****Les gens préfèrent ce qui est "joli"...****

Et elle ne peut pas s'empêcher de se rappeler que son visage, tout comme son corps en général est loin d'atteindre cet idéal. Elle se rappelle encore des regards de dégoût ou de pitié à Timber et ça lui vrille l'estomac. Mais la voix du détective retentit, ce dernier lui demandant simplement :

« Qui t'as fait ça ? Tu veux en parler ? »

Tellement de gens... ses gardiens pour son corps. Un simple ivrogne pour son visage... et enfin...

"G-Gaïa... elle s'appelait... Gaïa Bluesummers..."

Sa main gauche se crispe sur son bras droit, au niveau de la zébrure marquant ce dernier, heureusement cachée par les manches de son manteau. L'une des deux choses restantes de celle qui l'a maudite. Un goût amer lui arrive. Une partie d'elle ne veut pas en parler. Elle aimerai juste pouvoir oublier ce jour. Retourner dans les bas fonds de Deling City avec ses quelques amis et protecteurs. Mais elle sait que c'est impossible. On le lui a dit : ce qu'elle est maintenant... après ce qu'Edéa Kramer a fait, si elle osait retourner à Deling city maintenant... Donc oui... oublier est impossible maintenant. Et elle sent toujours cette peur en elle, en plus de son pouvoir. Elle a vraiment besoin d'en parler à quelqu'un et elle espérait pouvoir le faire avec Selphie, maintenant qu'elle sait que c'est elle la plus gradée de la fac. Mais ce n'est pas possible et elle se doute que la jeune femme va être occupée pour un bon moment. Parler de ce qu'elle est à Jack lui fait cependant peur, alors... Mais peut être que ça pourrait la distraire du véritable cirque qu'a été sa vie depuis sa rencontre avec cette femme !

"Je... je l'ai rencontrée à Deling City. Elle... e-elle avait été attaquée par... q-quelque chose je c-crois. Un g-gros truc. Le c-coup de g-griffe qu'elle portait m-marquait t-tout son torse."

Elle ne peut pas s'empêcher de trembler à ce souvenir. Elle n'avait jamais vu autant de sang de toute sa vie et elle aurait vraiment adoré continuer cette vie sans jamais voir ça !

"J'avais q-quelques potions alors... J'ai e-essayé de la s-sauver. Je s-suis resté à c-côté d'elle à essayer de l'aider mais... J'ai r-rien pu faire. J'ai j-juste pu la regarder mourir, en lui tenant la m-main. Je... je pouvais pas la laisser... partir toute seule. Alors je suis j-juste... restée avec elle. Mais... quelque chose... Je me rappelle juste avoir sentie une d-douleur horrible d'un coup, c-comme si j'étais m-mise en pièces. Quand ça s'est arrêté... Ce manteau et un bâton étaient posés à côté de moi, et un... un h-homme qui me protégeait avant m'a ordonné de quitter D-Deling City et de... trouver de l'aide."

Et maintenant qu'elle est là, elle se demande vraiment ce qu'elle va pouvoir faire. Pourquoi est ce qu'il est si facile de se confier à l'homme ? Elle l'ignore totalement. Est ce que c'est parce qu'il est détective ? L'idée serait à mourir de rire : une pickpocket qui se confie à un détective ?! Hyne doit être probablement en train de se moquer d'elle là ! Est ce qu'elle osera seulement parler à Selphie quand cette dernière reviendra ?

****Je sais pas quoi faire... Je sais juste... PLUS quoi faire ! Tout était si facile avait ! Répugnant, mais facile : juste survivre. Voler à ceux qui sont coupables ou à qui les choses ne manqueront pas. Juste de la nourriture ou des vêtements. C'était tout ce à quoi je d-devais penser. Ca, et une cachette ! Personne... bon sang, je suis censé faire quoi maintenant ?! Je peux encore sentir cette douleur, sans m-même parler de ces stupides ailes qui peuvent se montrer n'importe quand !****

Pire que tout, même invisibles et immatérielles, ses ailes la rendent beaucoup plus maladroite qu'avant. Sans même parler du reste... mais pour le coup, elle se contente d'inspirer, essayant de calmer ses tremblements avant de saisir un autre croissant. tout pour se distraire et pour une fois qu'elle a l'opportunité de ne pas avoir faim...

"J'espère j-juste.. que je p-pourrais trouver de l'aide ici..."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

Médailles : Messages : 79

Jack se retrouvait seul à la TGU pour mener sa petite enquête. Il a toujours travaillé en solitaire donc cela n'était pas vraiment une gêne, mais il s'était dit qu'un peu d'aide de la part de la direction aurait pu lui être que bénéfique, mais bon, au moins, elle avait été mise au parfum, maintenant, le reste ne dépendait que l'université. Mais s'il pouvait stopper ce type avant que son poison ne circule sur cette partie du monde, il aura toujours meilleure conscience que simplement repartir en se disant que sa mission était remplie. Il avait juré de foutre autant de bâtons dans les roues de ses salopards que possible alors il n'allait pas le laisser se balader librement dans le coin, même si ce type pouvait être qu'un type en bas de l'échelle, il allait devenir cette mite qui va bouffer à elle seule toute l'échelle pour la réduire en poussière ! Mais avant de filer, il s'inquiétait quand même de cette petite, il savait bien que son regard pouvait la gêner tout comme il savait que détourner le regard en lui parlant pourrait aussi lui faire autant de mal. Il s'était proposé pour l’amener à cette infirmerie si besoin, tandis que le fameux Kida s'était levé pour partir... allez savoir où ?

Jack s'interrogeait donc sur les marques de la petite, voulant savoir, si ce n'était pas indiscret ou douloureux, qui lui avait fait ça ? Il n'était en rien un justicier, mais s'il pouvait secouer quelques personnes pour obtenir des réponses et lui obtenir une certaine forme de revanche, pourquoi pas ? La petite délivra le nom de la coupable qui était une certaine Gaïa Bluesummers ? Inconnue au bataillon pour lui. Même si l'idée de, possiblement en découdre avec une femme ne le tentait pas, il savait bien que chez son pire ennemi, des femmes y bossaient aussi, à des rangs parfois élever donc, il allait devoir laisser de côté la galanterie pour rendre justice. Pour seule réponse, il acquiesça, il pourrait toujours tenter de la trouver si elle était à Deling City et lui demander le pourquoi du comment, concernant le visage de cette petite. Il doutait fort que cet acte soit rationnel, qui s'en prenait aussi violemment à une gamine ? Mais elle n'avait pas fini et continua son histoire à son rythme, Jack avait du mal à bien comprendre ce petit film, mais dans son acte de bonté, cette personne l'a remercier en lui lacérant le visage ? L’histoire de ce manteau, de ce bâton et de ce « corps qui a disparu » était étrange, mais selon ses propos, de comment il le comprenait du moins, elle a eut une absence...

Pour une raison ou une autre, des gens auraient emmené le corps ? Pas une ambulance, ils n'auraient pas laissé une enfant blessée seule comme ça. Et qui était cette personne censée la protéger à ses côtés ? Il y avait beaucoup d'ombre à ce tableau. Jack ressentait une profonde tristesse, il aurait voulu la serrer dans ses bras pour la rassurer, mais il ne voulait pas que son geste soit mal interprété et il ignorait même si la petite serait d'accord. Il se contentait donc de soupirer en agitant son visage doucement de gauche à droite. Le monde dans lequel il vivait était dingue, et ça ne datait pas d'hier malheureusement. Rien ne l'obligeait à l'aider, il avait d'autres chats à fouetter dans son affaire, mais il ne pouvait pas la laisser seule, surtout que personne n'était à ses côtés en ce moment. Il se redressa en prenant appui sur ses cuisses avant de mettre ses mains dans les poches.

« Je ne sais pas si je pourrais retrouver cette fille qui t'a fait ça, mais en tout cas, j'essaierais une fois rentré. Je ferais parler mes relations pour avoir une piste. Pour le moment, tâchons de trouver cette infirmerie, tu veux ? »

Lui-même ignorait ce qui allait se passer ensuite, mais de façon temporaire déjà, il pouvait aider cette petite, ils verront bien ensuite où cela les mèneront. Laissant la petite le guider ou s'aidant uniquement des panneaux, ils se dirigeaient vers cet endroit avant que Jack ne vienne briser le silence pour se montrer honnête et voulant éviter ainsi de mettre la petite mal à l'aise.

« Tu sais, s'il y a certaines choses dont tu ne veux pas parler, tu peux me le dire. Je ne t'en voudrais pas et c'est normal, pour toi, je ne suis qu'un inconnu, mais... mon métier me force à me poser des questions, et de ne pas juste les laisser tourner dans ma tête. Donc, à l'avenir, si tu ne veux pas me répondre, peu importe la raison, c'est ton droit. »

Pas uniquement les questions, si elle préférait qu'il ne la regarde pas dans les yeux, ou au contraire, si, elle pouvait aussi se confier à ce sujet. Il était un adulte, il comprenait, après, reste à voir ce qu'elle voudrait lui confier ou non. Arrivant enfin devant la salle d'infirmerie, il ne frappait pas tout de suite à la porte, observant sa petite camarade pour savoir une chose avant.

« Tu veux que je vienne avec toi ou je reste ici à t'attendre ? »

Elle avait droit à son intimité, il ne savait pas quel genre de blessures elle avait besoin de traiter sous ses vêtements, il était peut-être plus judicieux de l'attendre ici. Quand bien même il pourrait y avoir un rideau pour les séparer dedans, sa présence pouvait la gêner donc, mieux vaut prévenir que guérir. Ça ne lui coûtera rien de l'attendre ici ou d'être avec elle dedans, mais il ne pourrait pas aider le personnel. Comment elle s'est fait ça, depuis quand ça date, seule elle pouvait y répondre.

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

« Je ne sais pas si je pourrais retrouver cette fille qui t'a fait ça, mais en tout cas, j'essaierais une fois rentré. Je ferais parler mes relations pour avoir une piste. Pour le moment, tâchons de trouver cette infirmerie, tu veux ? »

La trouver ? Apparemment, il y a un malentendu quelque part... Car elle est sure d'une chose : Gaïa est morte. elle l'a vue mourir, juste après que cette horrible lumière rose ait provoquée cette douleur. Puis son corps a disparu, chose qu'elle n'a toujours pas comprise d'ailleurs. Les corps des monstres disparaissent, ça oui, mais les humains... Les humains ne sont pas censés disparaître comme ça. Mais elle préfère ne rien dire : quelque chose lui dit que tôt ou tard, l'homme comprendra. Déjà qu'elle ne sait toujours pas si elle a bien fait de venir. Elle redoute toujours le moment où elle devra retirer son manteau : son ombre la trahira tout de suite ! Mais elle ne dit rien, se contentant de suivre l'homme... du moins, jusqu'à ce qu'elle se souvienne que lui non plus ne connait pas. Un simple regard autours d'elle en sortant du réfectoire lui montre quelques panneaux que Jack aperçoit rapidement aussi. Le chemin est calme est silencieux, lui permettant de réfléchir et d'essayer de trouver quelque chose pour ne pas avoir à entrer. Mais quoi ? Les souvenirs continuent à tourner en elle. Toutes ces fois où les médecins n'ont pas réagi en voyant ces stupides cicatrices... Elle sent une vague colère enfler en elle comme une brûlure, mais elle essaye de ne rien montrer, heureusement vite distraite lorsque Jack se remet à parler :

« Tu sais, s'il y a certaines choses dont tu ne veux pas parler, tu peux me le dire. Je ne t'en voudrais pas et c'est normal, pour toi, je ne suis qu'un inconnu, mais... mon métier me force à me poser des questions, et de ne pas juste les laisser tourner dans ma tête. Donc, à l'avenir, si tu ne veux pas me répondre, peu importe la raison, c'est ton droit. »

Pour le coup, elle ne peut pas s'empêcher d'être surprise, avant de sourire légèrement, puis de le remercier en inclinant timidement la tête. Savoir qu'elle a le choix la rassure légèrement : après tout... Ce n'est pas comme si elle l'avait eu par le passé. Voler ou mourir de faim. Fuir ou se laisser attraper par le galbadien ce jour là... Quitter Timber ou rester avec une "famille" qui l'a trahie... Ses choix n'ont jamais été bons, bien que faciles. une mauvaise chose pour une autre pire encore. Le dernier choix qu'elle a fait lui a certes coûté horriblement cher, mais elle le sait : laisser quelqu'un mourir seul... Non, ce n'est pas quelque chose qu'elle aurait pu faire...

"On... F-faut quoi pour... d-devenir détective ?"

Tout en posant cette question, une partie d'elle ne peut pas s'empêcher de ressentir une profonde envie de rire. Une voleuse... Une voleuse qui est intéressée par le métier de détective ?! L'idée ne manque pas de piquant ! D'un autre côté, elle ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'elle deviendra plus tard. Passer le reste de sa vie à voler... l'idée lui retourne l'estomac. Voler n'est qu'une manière de survivre pour elle. C'est nécessaire, même si ça lui fait toujours mal de le faire. mais elle ne s'est jamais demandé ce qu'elle ferait plus tard, quand elle serait grande. Même maintenant, elle l'ignore toujours. Détective pourrait être une idée : après tout... avec tous les contacts dans la rue... Au moins, si elle a besoin d'aide, elle se doute qu'elle ne manquera pas d'aide si un jour elle devait se lancer. Et puis... C'est pas comme si elle était forcée de poursuivre ses amis : les détectives traquent pas que les voleurs après tout. Alors qu'elle continue à réfléchir tout en attendant la réponse, elle ne peut que fixer droit devant elle, continuant à se poser mille questions. Mais bien trop tôt pour elle, ils arrivent devant la porte menant à l'infirmerie... et elle se raidit légèrement en sentant un malaise l'envahir. Même sans avoir peur des médecins, elle sent toujours cette horrible peur l'envahir. Est ce qu'elle devra retirer son manteau ? Si son ombre s'étend suffisamment... Son coeur se met à battre beaucoup plus vite et elle sent son souffle devenir plus court. Elle... elle ne veut pas. C'était vraiment une très mauvaise idée ! La voix de Jack la ramène immédiatement à la réalité, ce dernier demande si elle veut qu'il rentre avec elle ou qu'il l'attende dehors et pour le coup, elle ne sait pas du tout quoi répondre. Une partie d'elle aimerait vraiment que quelqu'un soit là avec elle, mais en même temps... si son ombre la trahit et qu'elle doit fuir rapidement, ce sera peut être plus facile si elle est seule avec l'infirmière... Et puis, même si elle se sent étrangement confortable avec l'homme alors qu'elle vient à peine de le rencontrer, cela ne change pas le fait qu'elle vient justement de faire sa connaissance.

"Je... Si v-vous voulez... Je s-sais pas pourquoi mais... J'aime p-pas les médecins. Me r-rende...n-nerveuse."

En plus de ses ailes, elle ne sait pas pourquoi, mais l'idée que quiconque puisse voir les horribles cicatrices qui marquent son corps la terrifie encore plus. Mais même comme ça, elle sent toujours cette crainte : peut être qu'avoir quelqu'un qu'elle connait légèrement, même depuis peu de temps auprès d'elle la rassurerait ? Après une brève hésitation, elle finit par inspirer profondément avant de lever la main, tapant nerveusement à la porte, espérant inconsciemment que personne n'est là : au moins, elle aurait plus de possibilités de se préparer.

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack avait mal compris l'histoire de la petite, mais vue sa façon de raconter, il avait compris le passage comme si elle avait eu un black-out avant que la femme ne disparaisse, soit qu'elle s'était enfuit, soit qu'une tiers personne l'ait amener ailleurs. Forcément, la logique voulait qu'elle n'ait pas disparu comme ça en un clin d’œil après tout. Si elle veut le corriger sur ça, il était toute ouïe mais comme il l'avait aussi précisé, il ne forçait pas à parler de choses dont elle n'avait pas envie de parler. Donc, jusqu'à preuve du contraire, pour Jack, cette femme a disparu, sans que cela veuille dire qu'elle a littéralement disparu de la surface de Dol. Elle était sûrement là, quelque part, mais où ? Pendant leur chemin menant à l'infirmerie de l'université, la petite se demandait comment on devenait détective ? Une bonne question, oui comment apporter la réponse avec un peu plus de panache ? Jack réfléchissait, se grattant une joue en levant les yeux vers le ciel. Il ne comptait pas mentir, juste trouver de meilleurs mots pour que sa phrase ai un peu plus de tonus.

« On ne m'a pas vraiment demandé grand-chose pour que je le devienne. Je dirais même que n'importe qui peux le devenir, à Deling City, en tout cas. Mais comme pour toute chose pour que cela fonctionne, il faut compter sur le bouche à oreille. Si tu reste assis à ton bureau en espérant voir quelqu'un, ça va pas marcher. Donc j'ai commencé à afficher de la pub ici et là et après, ce sont les résultats qui parlent. Que ce soit des chats perdus, une histoire extra-conjugale ou un type louche qui semble suivre quelqu'un, faut accepter, mais surtout, faut réussir. »

Logique, dans le commerce, on disait qu'une personne satisfaite allait en parler à trois personnes autour d'elles, et une personne mécontente allait en parler à dix. Mieux vaut de la réussite que l'échec. Forcément, ce genre de choses ne se réglait pas en une journée, il a toujours vécu à Deling City, ça ne veut pas dire qu'il savait ce que chaque habitant faisait à toute heure de la journée et où ? Donc oui, Jack à commencer tout en bas et doucement, son nom sonnait comme une évidence pour ce genre de souci même si ce job, c'était aussi pour mener sa petite enquête en parallèle d'avoir un boulot. Il se voyait mal continuer d'espionner cette mafia en étant caissier dans la supérette du coin de la rue. Arrivant enfin devant l'infirmerie, il préférait savoir comment la petite comptait faire ? Il venait avec elle ou pas ? D'un point de vue légal, il n'était pas de sa famille, il était un homme, elle, une fille, donc, pas de conclusion hâtive ou autres. Elle décidait, il s'en tiendrait là. Au final, elle lui laissait le choix, mais elle n'était pas à l'aise face à des médecins. Cela pouvait se comprendre, on a tous nos petites craintes face à certains types de personnes.

Jack abordait un léger sourire, légèrement rassurant avant de poser sa main dans le dos de la jeune demoiselle comme pour l'inviter à faire le premier pas.

« Je vais venir avec toi. Je resterais derrière le rideau ou autre et si tu le sens pas, tu me dis et on repart. »

La demoiselle, dont il ignorait toujours le nom, frappait doucement à la porte et après un silence de quelques secondes, la porte s'ouvrait sur une femme qui semblait avoir plus ou moins l'âge de Jack. Lunette sur le nez, coiffure impeccable, elle était une belle femme, le genre de femme dont la blouse blanche sublimait la beauté. Une simple veste par-dessus une tenue civile classique et pourtant sur elle, c'était parfait ! Enfin, loin d'être là pour draguer ou autre, elle posait ses yeux sur lui, sur elle, se questionnant sur leur venue ici ? Surement, car ils n'avaient pas l'uniforme d'apprentie SeeD, mais surtout, que les gens passaient la porte avant de savoir s'ils dérangeaient ou non ? Allez savoir ? En tout cas, Jack fit un signe de la main en plus de la tête avant de résumé rapidement et du mieux possible la situation.

« Désolé de vous déranger, elle semble avoir besoin de soin donc, je voulais savoir si cela était possible ? La directrice Tilmitt nous en a donné l'autorisation. »

Il se doutait que oui comme avait confié d'abord cette personne nommée Kida d'amener la petite ici, avant que cela ne devienne sa tâche. Il en profitera pour la mettre au parfum de drôle de type qui pourrait être susceptible de distribuer sa merde parmi les élèves. La drogue, surtout le manque, pouvait conduire à prendre n'importe quoi pour trouver un effet similaire à ce qui leur manquait et une infirmerie pouvait avoir toutes sortes de choses de ce genre bien que leur but n'était pas pour ça à l'origine. Bref, la jeune femme observa la demoiselle avant de s'écarter de l'entrée pour les laisser passer. La suite dépendait d'elle, Jack ignorait s'ils étaient ici pour les blessures apparentes ou autres chose cachée sous ses vêtements ou même en elle ?

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

« On ne m'a pas vraiment demandé grand-chose pour que je le devienne. Je dirais même que n'importe qui peux le devenir, à Deling City, en tout cas. Mais comme pour toute chose pour que cela fonctionne, il faut compter sur le bouche à oreille. Si tu reste assis à ton bureau en espérant voir quelqu'un, ça va pas marcher. Donc j'ai commencé à afficher de la pub ici et là et après, ce sont les résultats qui parlent. Que ce soit des chats perdus, une histoire extra-conjugale ou un type louche qui semble suivre quelqu'un, faut accepter, mais surtout, faut réussir. »

C'est... C'est donc juste une question de capacités et de contacts si elle comprend bien ? Peut être... un jour... L'idée de devenir détective a quelque chose d'étrangement séductrice. Pour elle qui a toujours été du mauvais côté de la justice, essayer d'être du bon côté pour une fois... Mais à peine elle a eue cette idée, elle sent une vague sensation de froid l'envahir, surtout alors que la porte s'ouvre devant elle. La Justice...

****Depuis quand est ce que les adultes ont été justes avec toi ? Il y aucun bon côté de la justice. Y'a que la survie.****

C'est presque un murmure qui gronde quelque part en elle. Un souvenir. Elle peut à nouveau sentir cette colère en elle, ce pouvoir qui bouillonne, sortit de nulle part et ne demande qu'à se déchaîner. Cette impression la fait frissonner et elle inspire profondément pour se calmer, espérant que ça passe pour de la simple nervosité. La main du détective se pose dans son dos et elle parvient de justesse à bloquer un sursaut. Chose étrange, si l'action en elle-même l'a surprise, elle ne ressent pas de malaise réel, juste... Bah, de la surprise en fait, ni plus, ni moins. La main la pousse très légèrement en direction de la porte qui vient de s'ouvrir, l'homme lui indiquant qu'il restera avec elle, mais derrière un rideau et que si elle le désire, ils pourront repartir ce qui la rassure. L'infirmière apparait alors que la porte finit de s'ouvrir et Morrigan croise le regard noir étrangement rendu plus perçant par des lunettes. C'est une jeune femme, vêtue d'une tenue civile passée sous une blouse blanche traditionnelle, semblant être aussi âgée que Jack, lequel explique la raison de leur présence. Elle-même essaye de rassembler son courage autant que possible observant ce qui l'entoure et elle respire avec plus de facilité en se rendant compte que la lumière darde dans plusieurs directions grâce à de multiples lampes. Autrement dit... pas d'ombre. Ou plutôt, une ombre qui ne s'étend pas et par conséquent, pas d'ailes. Pour le coup, elle ne peut pas s'empêcher de se demander si elle n'est pas bénie par Hyne pour avoir une telle chance ! Mais rapidement, elle sent à nouveau ce malaise quand la femme baisser les yeux sur elle et elle avale difficilement sa salive. Ce n'est pas la première fois qu'elle voir un médecin... Mais c'est la première fois que l'un d'eux va... voir ça. Les marques sur son corps n'étaient pas si horribles lors de sa dernière visite, déjà que le regard sur ses cicatrices faciales la fait légèrement trembler. La douleur à son dos flamboie brusquement et elle grimace, essayant de ne pas gémir lorsque son manteau frotte, même à travers sa chemise à l'endroit où sa chair est toujours enflammée par l'apparition de ses ailes. Ailes dont elle ne comprend toujours pas la nature d'ailleurs : elles sont immatérielles et invisibles, comme "rentrées" en elle. Elle le sait car elle a déjà bousculé quelqu'un sur le navire ou plutôt, elle aurait du le bousculer : l'homme l'a en effet frôlée à un angle où ses ailes auraient du être touchée, mais rien. Aucun contact. Alors si elles sont "rentrées" en permanence, pourquoi est ce qu'elles lui font mal ? Et surtout, pourquoi est ce que son ombre les a "sorties" tout le temps ? Ce mystère la rend folle ! Alors que l'infirmière s'écarte pour les laisser passer et que la main de Jack la guide doucement en avant, elle frissonne à nouveau. Même à travers le manteau et les multiples ceintures servant de tunique en dessous, elle sent le contact à l'endroit précis où devrait se trouver l'aile gauche. Chose étrange, même si ses vêtements frottent à cause de ça sur une zone horriblement irritée, la douleur est minimale, ce qui lui permet de respirer plus ou moins confortablement. L'infirmière lui fait signe de s'assoir sur un lit au fond de la pièce, ce qu'elle fait après une brève hésitation, essayant de reprendre son souffle. Elle peut le sentir... elle est vraiment épuisée.

"Avant tout, tu t'appelles comment ?"

L'infirmière a une jolie voix, c'est la première chose qui lui vient en tête. Calme, douce... en fait, elle lui rappelle vaguement quelqu'un, mais elle ignore qui. Son prénom ? Elle se rappelle subitement qu'elle a oublié de le donner à Jack qui se tient en retrait, comme prévu. Si bien qu'après une brève hésitation, elle répond doucement, juste assez fort pour être entendue :

"M-Morrigan. Morrigan Bluesummers..."

Elle grimace légèrement en se rappelant qu'elle a donné le nom de famille de Gaïa à Jack plus tôt. Ce dernier risque de se poser des questions, mais d'un autre côté... elle soupire : pour elle qui n'a jamais eu de nom...

"J'ai... p-pas de nom en fait... J'ai j-juste pris ce nom pour... me rappeler de quelqu'un, même si... je sais t-toujours pas ce qu'elle m'a fait..."

A en juger par le regard d'un coup beaucoup plus perçant de l'infirmière, cette dernière semble avoir immédiatement compris que quelque chose n'allait pas. Morrigan ne peut pas s'empêcher de contracter ses mains, essayant de rester calme, surtout en sentant l'irritation à son dos augmenter de plus en plus. Apparemment, elle a du grimacer ou montrer d'autres signes car l'infirmière se rapproche immédiatement pour lui demander ce qui ne va pas et pour le coup, elle est incapable de répondre tellement elle a l'impression que son corps entier brûle. Mais le pire reste dans son dos : l'horrible sensation d'irritation semble être devenu un véritable incendie, si bien qu'elle gémit presque, répondant difficilement :

"M-Mon d-dos. Elle... Quelque c-chose me brûle le d-dos. On d-dirait des.. des griffes."

L'ordre de l'infirmière, précédé d'un geste de la main en direction de Jack, vient immédiatement et en dépit de la douleur et surtout, de l'hésitation, elle finit par obéir, retirant rapidement son manteau, puis essayant de défaire les deux ceintures qui maintiennent ce qui lui sert de haut fermé, même si elle finit par avoir besoin de la jeune femme pour la deuxième. Elle ne regarde même pas dans la direction de Jack, bien trop préoccupée par la douleur, mais elle voit rapidement l'horreur dans les yeux de la jeune femme en voyant les zébrures à son bras gauche, désormais libéré du manteau et les autres cicatrices au torse. Mais quand elle s'étend sur le ventre pour montrer son dos, un simple contact de la douce main de l'infirmière à l'endroit où devrait se trouver la base de son aile droite manque de la faire hurler, chose que la jeune femme repère immédiatement vu que la main se retire.

"C'est... q-quoi ?"

La voix autrefois douce, mais désormais froide et saturée de colère contenue lui répond doucement, la jeune femme semblant essayer de rester calme :

"On dirait... que quelqu'un s'est amusé à te lacérer le dos deux fois avec un fouet ou une lame chauffée au rouge. Comment tu as fait pour tenir aussi longtemps dans cet état ? C'est pratiquement infecté en plus ! Ne bouge pas, je vais chercher quelque chose pour... soigner ça."

Des pas s'éloignent rapidement d'elle et elle reste étendue, essayant de garder son calme. Être... exposée comme ça est vraiment effrayant. Elle ne peut pas s'empêcher de trembler : comment est ce que... ce pouvoir a pu arriver à lui faire ça ? Elle a sentie la douleur quand ses ailes sont apparues pour la première fois, mais elle ignorait totalement que ça avait laissées des traces ! Est ce que la magie peut laisser des traces physiques au moins ? Elle se rend subitement compte à quel point elle ignore tout sur ses pouvoirs. Hyne... ses pouvoirs. Une notion qui continue à la rendre complètement folle. Elle qui ne pouvait compter que sur sa vitesse et ses capacités furtives pour se tirer de diverses situations... voilà qu'elle se retrouve avec un pouvoir qu'elle ne connait même pas, mais qui, elle le sait, est horriblement dangereux pour tout ce qui l'entoure, elle y compris ! Il faut vraiment qu'elle trouve quelque chose, n'importe quoi pour apprendre à le manipuler correctement, parce que s'il a été capable de la blesser comme ça, qu'est ce qu'il peut faire d'autre ?! L'idée la terrifie au point que respirer commence à devenir horriblement difficile !

****Je... Déteste ça !****

Entre ça, ses cicatrices et le simple fait que n'importe qui puissent les voir, elle sent son coeur s'emballer et elle ferme les yeux, sentant ces derniers brûler presque sauvagement tandis que sa gorge se contracte. Pleurer ?! Non, plus jamais ! Après la trahison de Watts, Zone et Linoa, elle s'est jurée de ne plus jamais pleurer pour quiconque ! Alors... pourquoi c'est si difficile ? Elle sent d'un coup une présence près d'elle, mais elle garde les yeux fermés, essayant de rester calme. Peu importe qui c'est, tant que cette stupide douleur s'arrête !

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack ne pouvait pas bousculer la petite pour foncer à la chasse aux dealers, rien ne garantit que partir maintenant allait être à coup sûr ce qui allait lui permettre de stopper ce genre de personne. Que ce soit inconscient ou non, il ne pouvait pas abandonner cette gamine comme ça. Elle était peut-être en sécurité ici, d'accord, mais et après ? Elle était un peu comme sa petite sœur, sauf qu'elle n'avait – peut-être – pas atteint cet âge-là. En tout cas, mort ou vive, cela faisait des années qu'elle avait disparu de la surface de Dol, plus aucune trace, nulle part. Elle ne lui ressemblait pas physiquement ou autres, juste, c'était une fille, jeune, cela suffisait à Jack pour étendre son aspect grand-frère. Elle ou la prochaine gamine perdue dans la rue à la recherche de sa mère, il sera pareil, il ne pourra pas fermer les yeux et passer sa route. Au-delà de se dire que c'était plus fort que lui, il y avait simplement la logique, on ne laisse pas un gosse perdu au milieu de nul part. Ce n'est pas comme si pour elle, ses parents ou un tuteur était juste partie faire une course dans le coin et allait revenir, de ce qu'il avait compris, elle avait rejoint la TGU seule, ce n'est pas rien. Il les suivaient donc dans la salle, attendant juste non loin d'abord, sauf si la gamine ou l'infirmière lui dit de partir ou de rester, il approcha donc au moment où l'infirmière le lui demanda, jetant un œil sur son dos, il ne put cacher sa surprise.

Difficile de dire ce qu'elle avait vraiment vécu, si c'était liée à une quelconque torture ou si c'était une maladie qui était à l’œuvre ? Ça n'en avait pas l'air, mais il n'était pas docteur, qui sait quel genre de maladie rare il peut y avoir sur son monde ? Ou ailleurs, maintenant que des gens font des vas et viens entre ici et les autres mondes. En tout cas, elle en souffrait, physique ou maladie, le résultat était le même pour la pauvre petite. Il ne disait rien, il n'avait pas les mots. Et puis, que pouvait-il dire ? Faire une promesse bidon ? Dire une phrase bateau ? Avait-elle seulement envie de l'entendre dire quoi que ce soit ? L'infirmière s'était absentée non loin pour trouver de quoi soigner ou soulager la petite, soit, mais lui, que pouvait-il faire ? Il ne pouvait pas la forcer à parler de chose dont elle ne voulait pas, il ne l'avait pas interrogé sur ses cicatrices au visage, elle parlera quand elle voudra, elle parlera si c'était nécessaire de savoir sur l’instant T. Là, qu'elle déballe son sac ou non, qu'est-ce que ça allait changer ? Rien, sûrement. Même sans la regarder en face, il sentait bien qu'elle n'aimait pas ça... Qu'on la regarde, qu'elle expose ses blessures ou autres, il n'était pas détective pour rien, il sentait ce genre de chose.

Il se plaçait donc devant elle, sauf si on lui demande de revenir, tendant sa main. Pas un mot, pas une phrase, si elle voulait lui tenir la main pour y trouver du réconfort, si elle voulait la lui serrer pour sortir sa quelconque frustration, il était là. Soyons franc, ce n'était pas avec sa carrure qu'elle allait lui briser la main. Oui, sous l'effort ou la colère, il pourrait avoir mal à la main, mais il n'allait pas non plus hurler de douleur ou avoir de blessure si elle serre fort. Il devait l'aider comme il pouvait, à défaut d'être médecin, il était là, juste là, pour l'aider dans ce moment.

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