Sur le chemin de la Tombe

Vingt-deux attrapa le caillou au fond de son sac et l’envoya de toutes ses forces en direction du soldat, en vérifiant auparavant que personne ne se trouve au milieu du chemin… Ce serait malin que l’objet frappe quelqu’un d’autre sur la trajectoire, non ? Le Mage Noir s’attendit alors à une réflexion, n’importe qui, mais… non. Personne n’eut le temps de faire un commentaire puisque, soudain, Hige arriva, telle une furie, et s’empressa d’attraper à la fois Joan et Vingt-deux pour les serrer dans ses bras… Ce qui ne plut pas du tout à ce dernier, et visiblement au jeune homme non plus. Vingt-deux frétillait comme un poisson hors de l’eau pour essayer de s’échapper, mais rien à faire, le moustachu n’était pas décidé à vouloir les lâcher. Le Mage Noir réprima un couinement désespéré, tandis qu’en même temps, Joan le félicitait pour son lancer de caillou… Quoi ? Il avait atteint la cible ? Il lui avait fait mal ?! Oh…

« M-Mais… C’était pas ça que je voulais faire… » marmonna-t-il, même s’il savait que Joan pouvait très bien l’entendre, là…

Juste après, le jeune homme réussi à faire lâcher prise à Hige, Vingt-deux, surpris, tomba sur le sol, entendit Gilbert rire et voulut s’enfouir six pieds sous terre… Mais il n’eut pas le temps de penser à quoi que ce soit, puisqu’encore, le moustachu revenait à la charge ; il releva le Mage Noir sans lui demander son avis, et s’en retourna à le serrer très fort dans ses bras, cette fois-ci sans Joan…

« Ah, mais je suis vraiment, vraiment, vraiment content ! »

Vingt-deux, lui, ne l’était pas du tout. Hige le serrait tellement fort qu’il ne pouvait même plus se débattre… Mais, ô miracle ! Il le relâcha bien vite. À ce moment-là, le Mage Noir regretta d’avoir lancé son caillou sur l’ennemi, il l’aurait volontiers envoyé contre le moustachu, là, maintenant. Enfin, c’était trop tard, à présent… Vingt-deux se contenta de prendre son bâton à deux mains et de le frapper pour le faire reculer, ignorant le « Mais ça fait vraiment mal ! » qu’il lançait en détalant en direction de Gilbert et de l’oiseau… Voilà une bonne chose de faite…

Le Mage Noir s’empressa ensuite de rejoindre Joan, histoire de savoir si le combat avançait ou non. Pas trop, il semblait… Vingt-deux regarda l’ennemi, qui avait l’air d’avoir… mangé quelque chose ? Ça devenait bizarre, cette histoire. Si ça trouvait, la folie d’Hige était contagieuse, et tout bientôt n’allait plus avoir aucun sens. En pensant au moustachu, Vingt-deux jeta un œil en direction de Gilbert pour voir s’il y était retourné… Mais il ne le repéra pas. Où était-il allé, encore ? Reculant de deux pas, le Mage Noir sentit qu’il frôlait quelqu’un… Hige en avait-il profité pour se glisser derrière lui ? Il n’avait pas retenu la leçon ?! Vingt-deux tint fermement son bâton dans ses deux mains et se prépara à lui montrer qu’il fallait le laisser tranquille…

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Action de Vingt-deux :

Attaque Joan en le prenant pour Hige. °^°

Vingt-deux voulut frapper la personne qu’il prenait pour Hige… Mais on l’arrêta dans son élan. Il eut beau y mettre toute sa force, rien à faire. Au final, le Mage Noir réalisa, sans doute un peu tard, que non, ce n’était pas le moustachu qu’il venait de tenter de frapper… Mais Joan ! À ce moment-là, Vingt-deux ouvrit de grands yeux, pour ensuite tenter de se confondre en excuse tout en bafouillant… Au final, ses phrases ne voulurent plus dire grand-chose, et il s’arrêta de parler quand ce fut au tour du jeune homme de prendre la parole. Le Mage Noir préféra regarder le sol plutôt que de croiser son regard, et se contenta de le suivre sans dire un mot de plus… Pour sa part, il n’avait même pas remarqué la non-présence de Gilbert et Hige, et puis de toute façon, le premier lui faisait peur, tandis que le second l’énervait, du coup, s’ils n’étaient plus là, ça l’arrangeait plutôt, oui…

L’ennemi avait encore tenté de les attaquer, mais il les avait ratés, une fois de plus. Ça n’avait pas empêché Vingt-deux de sursauter à ce moment, il avait encore peur de se faire toucher gravement et de ne plus pouvoir se relever après ça… Il leva ensuite les yeux pour regarder Joan. Ce dernier avait-il peur ou non ? Le Mage Noir n’arrivait pas à le deviner…

Puis, Joan exposa son plan pour la suite du combat à Vingt-deux, qui en resta un petit moment perplexe… Mais, dans tous les cas, ça ne lui plaisait pas, mais alors, pas du tout, cette idée-là… Il leva ses yeux vers le jeune homme, l’air sceptique.

« Arrêtes de me dire de pas m’inquiéter… » grommela-t-il, l’air bougon. « Ça porte malheur. »

Ce fut à ce moment-là que le Mage Noir n’était pas particulièrement de bonne humeur aujourd’hui… Ou alors il était fatigué. Ou alors c’était à cause d’Hige. Ou tout en même temps. Il espérait du coup que ça allait mieux se passer, le reste de la journée… Mais d’ailleurs, midi était déjà passé, ou non ? Avec tout ça, Vingt-deux ne savait même plus quelle heure il était. Au final, il reporta son attention sur le soldat ; le combat semblait durer une éternité, allait-il abandonner en voyant qu’il ne touchait personne ? Ou préférait-il à nouveau manger son casse-croûte ? S’il faisait ça, ça allait encore durer plus qu’une éternité. Allez, Vingt-deux devait se concentrer… Ne surtout pas penser au moustachu – de toute façon, il n’avait plus l’air d’être là, même s’il crut entendre Gilbert crier à Hige de revenir ici, au loin. Après, peut-être qu’il l’avait rêvé – et reporter son attention sur le combat. Joan, le soldat, sa magie… Allez, hop !

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Action de Vingt-deux :

Foudre sur le soldat Deepground.

Spoiler:

Vingt-deux soutint un moment le regard de Joan, avant de s’en retourner à la contemplation du sol. Il se dit, pour le coup, qu’il n’aurait peut-être pas dû parler sur ce ton, et s’en voulait, maintenant… Il se serait bien excusé, là, immédiatement, s’il n’avait pas décidé de détaler en courant un peu plus loin, le temps que le jeune homme n’invoque sa bestiole. Il préférait se trouver bien loin d’elle quand elle arriverait, le Mage Noir n’avait pas envie de se faire prendre pour cible à nouveau, même si Joan paraissait confiant vis-à-vis de ça…

Le soldat ne visa pas très bien à nouveau – il fallait dire qu’il n’était pas très aidé par la cécité, aussi ! – et Vingt-deux s’effraya à nouveau en attendant cet objet exploser… Soit, qu’allait-il faire, maintenant ? Il pouvait très bien attaquer l’ennemi, là, encore, mais disons que, comme depuis le début du combat, il n’en avait pas vraiment envie… Même en envoyant un caillou, le Mage Noir avait réussi à faire quelque chose de spectaculaire, pour le coup, il avait l’impression qu’il pouvait n’importe quoi, il mettrait à terre le soldat et… Et il n’en avait pas envie, zut ! Il aurait bien aimé fuir le combat depuis le début, mais entre les bêtises de Hige, et Joan qui sûrement comptait sur lui, il ne pouvait pas faire ça…

Du coup, ce qu’il allait faire ? Attendre que Joan finisse d’invoquer sa bestiole, déjà. Avec un peu de chance – non, il ne faut pas dire ça avec Vingt-deux, enfin ! – elle allait s’attaquer à l’ennemi, et laisser le Mage Noir tranquille. Et puis, seulement après, si le combat n’était pas fini, il allait décider de quelque chose à faire… Mais il espérait grandement que ça se finisse rapidement, pour qu’il puisse enfin être tranquille, quoi !

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Action de Vingt-deux :

Défense X3 °^°

Au final, Vingt-deux avait décidé de se défendre, en attendant que Joan eusse finit d’invoquer sa bestiole… On ne savait jamais, si le soldat, d’un coup, arrivait miraculeusement à toucher ses cibles, et que le Mage Noir ne faisait absolument rien pour se défendre à ce moment-là… Il ne savait pas ce qu’il se serait passé ! Mais, par chance, et même plutôt bizarrement, l’ennemi ne tenta pas d’attaquer cette fois, et Vingt-deux cru même t’entendre parler… Mais à qui parlait-il, au juste ? Allait-il faire apparaître quelque chose comme ça, ou peut-être se passerait-il quelque chose d’optionnel ? Enfin, le Mage Noir ne le sut pas, puisque le jeune homme avait finalement invoqué sa bête qui en avait fini avec le combat. Au moins, Vingt-deux n’avait pas besoin de prévoir de faire quelque chose pour la suite. Enfin, du moins, la suite immédiate.

Il s’effraya quand Joan posa sa main sur l’une de ses épaules, lui annonçant par la même occasion que son invocation était partie. Ah, oui, c’était vrai ça ! Vingt-deux n’y avait même pas fait attention, pour le coup. Il avait été tellement soulagé de ne pas avoir à attaquer à nouveau qu’il l’avait oubliée… Heureusement qu’elle n’avait pas eu l’idée de s’en prendre à lui, cette fois-ci ! Le Mage Noir se contenta de regarder Joan, sans rien ajouter de plus, et sans relever le surnom dont Joan l’avait affublé… Le jeune homme lui expliqua ensuite que le soldat avait appelé d’autres gens, apparemment pour qu’ils viennent aussi ici… Enfin, Vingt-deux n’avait pas la moindre idée de la façon dont il s’était débrouillé pour faire ça. Il l’avait entendu certes parler juste avant, mais il n’avait appelé personne… Ou alors, par la pensée ? C’était étrange… Enfin, le Mage Noir ne mit pas en doute les affirmations, il devait sans doute avoir raison…

« M-Mais alors… On devrait pas rester ici, si des… comme lui… viennent… Non ? » lança-t-il, l’air craintif.

Bien entendu qu’il ne voulait pas affronter quelqu’un d’autre ! Il n’avait pas d’autres envies que de détaler en courant, là, maintenant, et espérait que Joan voudrait faire de même… Sauf que lui s’était rapproché du soldat, et Vingt-deux ne voulait pas s’en approcher, lui. Et si d’un coup il reprenait ses esprits et lui sautait dessus comme un chien sauvage affamé ? Bon, c’était plutôt absurde, mais voilà…

« Tu veux rester ici, toi… ? » demanda ensuite Vingt-deux à Joan, timidement comme à son habitude, ne se souciant plus vraiment de s’il l’entendrait ou pas, visiblement il avait l’ouïe fine…

L’idée de s’enfuir en laissant Joan en plan était tentante, mais… Non, ce serait vraiment très méchant de faire ça. Même s’il avait la trouille.

Piétinant nerveusement le sol sur place, Vingt-deux attendit une réponse de Joan… Le Mage Noir ne cessait de regarder partout autour de lui, guettant l’arrivée d’autres soldats, mais ils ne semblaient pas encore être là, ils ne sauraient tarder cependant, non ? Enfin, ça dépendait d’où ils venaient, précisément… Il écouta à moitié la réponse du jeune homme, se demandant par la même occasion si ce dernier avait l’intention de faire quelque chose à l’ennemi vaincu ou non… Vingt-deux se souvint vaguement avoir entendu à l’instant "la tombe", et songea que c’était là où ils voulaient se rendre, avant de rencontrer le soldat en chemin. Mais du coup, il n’y avait justement pas d’autres soldats là-bas ? S’il se souvenait bien, c’était Hige qui leur avait dit ça ? Ou alors, le moustachu n’avait rien raconté à ce sujet ; après tout, il avait déjà sorti plein de bêtises depuis qu’il était là… Si ça se trouvait, il avait rêvé de l’histoire de la tombe ? Non, sinon Joan n’en parlerait pas…

« Euh… Et si les méchants, ils viennent de la tombe et… et puis on va là-bas… On va les croiser, non ? » dit le Mage Noir, le regard restant toujours craintif… « On… On peut pas se cacher, plutôt ? »

Ah, mais oui, si tu avais attentivement écouté Joan, il avait déjà proposé ce choix-là ! Vingt-deux regarda autour de lui, il n’était pas sûr que les potentielles cachettes soient vraiment potables… Et il n’imaginait que trop bien l’apparition soudain de Gilbert et du moustachu qui, pris d’une crise de parlotte, révèlera leur emplacement secret aux soldats qui du coup, les verraient facilement… Forcément, Hige sera toujours là pour tout gâcher ! Alors, le mage regarda Joan…

« … En fait, se cacher… ce… pas une bonne idée. »

Et il ne fournit pas plus d’explications sur le pourquoi du comment… Le mieux du coup, ce serait de filer loin d’ici, et vite ! Il attendit que Joan fasse quelque chose, paniqua un peu en se demandant ce qu’il allait faire au soldat à terre, puisque le jeune homme avait sa dague bien en main… Mais il ne fit rien de spécial, au grand soulagement de Vingt-deux, et posa une question à ce dernier…

« Euh… N-Non ! J’attendais… Enfin… Oui, c’est ça… » bafouilla le Mage Noir comme réponse, mentant à demi, songeant que si les soldats apparaissaient là, maintenant, il détalerait sans demander son reste, même si par la suite, il se sentirait coupable d’avoir laissé Joan en plan. « D-Du coup, on va à la tombe, c’est… ça ? »

Il aurait bien voulu attendre une réponse, mais il trouvait avoir assez attendu comme ça ! Il voulut prendre une direction de marche, avant de renoncer et de regarder le jeune homme avec des yeux interrogatifs…

« Euh… c’est par où ? »