Comme la neige serait monotone...

Ce lieu était véritablement magnifique, tout en étant véritablement différent de ce que Miranda avait pu voir dans toute sa vie. Sur quel coin de Dol se trouvait-elle maintenant ? Elle n'aurait pu le dire. La jeune femme se demanda aussi quel genre de bâtiment, au vu des gens qui s'y trouvaient. Tous s'agenouillaient et semblaient prier quelque chose. Il s'agissait donc d'une église ? Miranda n'aurait pu le dire. Elle était plongée dans la contemplation du lieu, la bouche légèrement ouverte, avant qu'elle ne sente une main tapoter contre son dos. La mage blanc se raidit d'un coup et était prêtre à crier, mais la voix d'Ultimécia à son oreille la calma aussi vite que la jeune femme s'était affolée. La dame à la chevelure argentée parla du service que Miranda lui devait depuis le combat contre les chenilles surdimensionnées.

Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Dame Ultimécia lui posa un doigt sur les lèvres, geste qui fit taire tout propos de la part de Miranda. Cette dernière tressaillit un peu, craignant qu'elle ne puisse réaliser la demande de son idole. Au final, Miranda devait récolter certaines informations pour Ultimécia, à commencer par savoir où les deux femmes étaient arrivées, ainsi que trouver une carte si le monde où elles étaient arrivées s’avérait être Héra. Ce fut cependant la dernière phrase qu'elle prononça qui foudroya presque Miranda. Dame Ultimécia lui faisait confiance ? Bien que la magicienne aux ailes noires soient partie autre part, des étoiles brillaient dans les yeux de Miranda. C'était comme si elle avait reçu le plus grand des honneurs, et elle ferait donc tout pour accomplir ce dont on l'avait chargée.

Elle alla donc interroger plusieurs personnes selon les souhaits de dame Ultimécia, à commencer par le lieu où elles avaient échoué. Bien que la plupart des gens qui la regardaient semblaient la prendre pour une fille assez spéciale, quelques uns lui répondirent qu'elle était à Gaza Est. Au moins, Miranda savait qu'elle n'était pas sur Dol, elle en était certaine. Au fur et à mesure qu'elle demandait au gens de lui indiquer où elle se trouvait, Miranda tomba sur un monsieur assez étrange avec un bâton qui lui paraissait être sympathique. Ce monsieur lui indiqua ainsi pourquoi plusieurs personnes venaient à Gaza Est, lieu de pèlerinage pour beaucoup de gens. Ainsi, ce lieu était unique sur Héra, qu'il disait. Miranda écarquilla les yeux. Il avait dit Héra ? Il fallait qu'elle trouve une carte. Bafouant une excuse pitoyable au prêtre, elle commença à s'affoler pour trouver un marchand de carte et tomba par terre plusieurs fois dans son excitation avant de trouver la boutique de Gaza Est.

Une fois qu'elle eu acheté enfin sa carte de Héra, elle erra pendant plus d'un quart d'heure avec son cylindre contenant le précieux document à chercher Dame Ultimécia. Elle sauta presque à la gorge de pèlerins discutant entre eux à propose d'une femme aux ailes noires pour demander où ils l'avaient vu. Elle se précipita donc dans les escaliers qu'Ultimécia avait prit plus de vingt minutes auparavant, manquant de glisser sur une marche presque gelée à la sortie, avant de trouver un belvédère délivrant une belle vision sur une île lointaine brillante de mille feux. Le spectacle émerveilla Miranda quelques instants, avant qu'elle ne reporte son attention sur Ultimécia, qui se tendait là.

"Ma-... Madame Ultimécia...", dit-elle avant d'émettre un petit éternuement et de donner le cylindre contenant la carte à la magicienne. Miranda espérait qu'elle s'était montrée à la hauteur de la confiance de son idole, et resta là à attendre la réaction de cette dernière.

Hors-rp:

Spoiler:

Miranda avait tout fait pour ne pas traîner et apporter la carte à Ultimécia. Elle voulait tant mériter la confiance que la femme aux cheveux d'argent avait placé en elle, et pour cela la mage blanc avait prit la plus belle des cartes disponibles selon elle. Et au vu de ce qu'Ultimécia disait, Miranda n'avait pas tardé avant de revenir avec le précieux objet. Cela la gonfla de fierté, mais elle fit de son mieux pour ne pas pleurer de joie. Ultimécia lui annonça que cela était important pour elle dans un sourire, ce qui accentua encore la fierté de la jeune femme. Mais pour l'instant, elle décida de suivre la magicienne vers l'intérieur de l'édifice, proposition autant bienvenue que le vent commençait à souffler et que le froid se faisait plus mordant. Une fois rentrées, les deux femmes se dirigèrent vers l'auberge du lieu de pèlerinage.

Le lieu choisit par Ultimécia fut situé au fond de l'auberge, mais comme il s'agissait de l'endroit le plus proche d'un feu, Miranda n'objecta pas. Ultimécia déplia la carte et y indiqua un lieu en disant qu'elle devait s'y rendre. Miranda se demanda quelle pouvait être le but d'Ultimécia, avant que cette dernière annonce qu'elle devait se rendre à Alexandrie, puis Condéa. En soi, cela constituait un sacré parcours et qui prendrait beaucoup de temps. D'autant plus que cela nécessitait de franchir des mers et des océans, ce qui ajoutait aux coûts du voyage. Mais Dame Ultimécia devait avoir une bonne raison de vouloir aller jusqu'à cet Ifa, ce que Miranda ne remettait pas du tout en doute.

La magicienne dit aussi qu'elle risquait d'avoir besoin de compagnie pour son voyage, avant de proposer à la mage blanc de l'accompagner. Sans hésitation aucune, Miranda accepta, les étoiles dans les yeux. La question suivante de la femme aux cheveux argentés porta sur la mage blanc. Cette dernière écarquilla les yeux, surprise. Pourquoi s'intéresser à un être aussi malchanceux qu'elle ? Elle ne valait rien, rien face à la dame en face d'elle. Le moine-serveur lui permit de se remettre un peu de sa stupeur alors qu'elle demanda un jus de fruits. Et maintenant, elle devait indiquer si elle venait de la BGU.

"Je… Je suis née à Galbadia, mais j'ai grandit à Timber. Mon frère, Marie, est SeeD à la BGU ; mais moi j'enchaîne les petits boulots, avant que la malchance me rattrape assez vite…"

Elle finit sa phrase dans un petit rire sans joie. Après tout, il lui arrivait toujours quelque chose qui lui arrivait et qui lui faisait perdre son travail. Marie, lui au moins, il avait réussit…

"Mais je n'ai pas grand-chose d'autre à dire sur moi… Je suis désolée, Dame Ultimécia…", dit-elle en baissant la tête, comme si elle avait fait une bêtise.