Nouvelle rencontre.

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Une main qui se ferme autours de la sienne. Elle ne peut pas s'empêcher de serrer fort cette main sans même savoir pourquoi, sentant la douleur dans son dos augmenter un peu plus. Vue le peu de force qu'elle a, elle se doute que même en serrant de toutes ses forces, aucune chance qu'elle n'arrive à provoquer la moindre douleur à quiconque. Vue la taille de cette main, elle sait déjà qui se tient à côté d'elle. Même si une partie d'elle lui souffle qu'elle devrait être effrayée à l'idée qu'un homme qu'elle ne connaît que depuis quelques minutes soit si proche d'elle alors qu'elle est si vulnérable, une autre, beaucoup plus grosse lui hurle qu'elle ne veut pas être seule et surtout, qu'elle a vraiment besoin de chaleur. Juste d'une présence à côté d'elle pour stopper cette douleur et ignorer la peur qu'elle ressent. Ce pouvoir est toujours là. Bouillonnant dans ses veines et elle grimace, gardant les yeux clos tandis que les blessures dans son dos brûlent toujours autant. Une fois de plus, elle se demande ce qui lui a pris de venir se cacher à Trabia. Et surtout, ce qui lui a pris de se rendre dans un endroit où on forme ceux qui sont censés chasser les sorcières !

****Je sais toujours pas ce qui m'a pris ! Mais...****

Elle ne lâche toujours pas cette main, essayant de remettre ses pensés en ordre. En fait, elle ne comprend toujours pas pourquoi, mais... elle s'est sentie étrange en arrivant à Trabia. Non, en fait, bien avant ça. Depuis qu'elle a entendu parler de Trabia pour la première fois, elle a toujours ressentie une étrange attraction. Peut être que c'est pour ça qu'elle a choisi d'y aller ? L'impression a été toute aussi bizarre quand elle a quitté le ferry : en fait... Elle a eue l'étrange impression de connaître cet endroit. Que ce n'était pas du tout la première fois qu'elle y mettait les pieds. Et maintenant, elle...

"Je c-comprend pas... pourquoi c'est si... familier ici ?"

Elle ne se rend même pas compte qu'elle a pensé tout haut alors qu'elle garde les yeux toujours fermés. En fait, plus elle y pense, plus elle a l'impression de connaître l'endroit. Pas l'académie elle-même, même si l'architecture extérieure lui a vaguement rappelé quelque chose, mais peut être que c'était juste parce que ça ressemblait étrangement à celle qu'il a pu voir de la BGU, même avec la colère qu'elle ressentait ce jour là. Un contact glacé agresse d'un coup son dos et elle sursaute, se mordant la lèvre jusqu'au sang pour s'empêcher de crier lorsque la douleur devient insupportable un bref instant. Deux mains, fines, beaucoup plus petites que celle qu'elle a dans sa main droite. Apparemment, l'infirmière est revenue pendant qu'elle réfléchissait. Alors que ses mains passent sur les bases de ses ailes, elle sent la douleur refluer légèrement ce qui la fait soupirer de soulagement, même si elle se demande ce qu'elle utilise pour provoquer cette guérison.

****Une potion peut être ? Y'en a qu'on peut juste utiliser comme ça au lieu de les boire ?****

La douleur reflue un peu plus et elle commence à respirer plus calmement, même si elle commence à se sentir sonnée pour le coup. Sa main se desserre légèrement, sans pour autant lâcher celle qu'elle tient et elle inspire à nouveau, sentant la douleur être remplacée par un simple picotement qui, même s'il est vraiment pas confortable est loin d'être aussi horrible à supporter que la douleur qu'elle ressentait plus tôt. Inspirer, expirer. Doucement, calmement. Maintenant qu'elle n'a plus mal, elle commence à arriver à se détendre, même légèrement et même si elle sent toujours ce léger malaise à cause de sa vulnérabilité, elle essaye toujours de se convaincre qu'elle est en sécurité. Mais pour le moment, elle veut surtout dire une chose, aussi bien pour l'homme dont elle tient la main qu'à la femme qui la soigne :

"J-Je... M-merci. Merci b-beaucoup."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack ne savait pas trop dans quoi il était embarqué, rien ne l'obligeait à aider cette gamine, mais il ne pouvait pas l'abandonner tout simplement. Pour le moment, malgré sa mission, il resterait avec elle, après, il aviserait, mais pour le moment, elle avait plus besoin d'une présence un tant soit peu rassurante que ce sale camé qui comptait vendre sa merde un peu partout où il mettait les pieds. Les hautes instances de cette université étaient au courant de ses petites ventes illicites, reste plus qu'à espérer que les jeunes d'ici ne soient pas aussi stupides pour toucher à cette saloperie ? En attendant, il n'avait pas grand-chose à faire à part lui proposer sa main, si cela pouvait l'aider à tenir le coup et être un peu plus rassurée ? C'est vrai quoi, il ne savait pas ce qu'il pourrait dire de plus pour que ce soit vraiment rassurant alors si elle voulait serrer sa main, ne serait-ce que pour libérer sa douleur... Ce serait étonnant qu'elle puisse vraiment lui faire mal, mais bon, dans le pire des cas, il aurait quelques fourmis dans la main ? Ça allait lui laisser une drôle de sensation quelques instants ? Ça va, ce n'était pas grand-chose.

« T'inquiètes pas, c'est normal... »

Là, il parlait de choses dont il ne savait pas vraiment s'il disait la vérité ou non mais de ce qu'il avait vue de la part de l'infirmière, elle ne semblait pas perdue au point de consulter des manuels ou autres, elle semblait savoir ce qu'elle faisait. À tort ou à raison, il n'en savait rien, mais son instinct lui disait que, si elle ne réglait pas le problème de la petite, au moins, elle ne l'empirait pas. Puis généralement quand ce genre de précaution picote ou fait mal, c'est signe que ça agit donc ce n'était pas plus mal... non ? Même face à ses remerciements, il souriait simplement, voulant lui redonner confiance si elle ouvrait les yeux pour le regarder. Au moins, de son point de vue, l'infirmière ne semblait pas perdue ou autre donc ça restait bon signe.

« Tu... tu veux que je t'apporte quelque chose ? »

Ne sait-on jamais que tout cela lui ait donner faim, soif ou autres, allez savoir. Après tout, il ne savait pas si elle devait se reposer un peu ici avant de repartir ou si au contraire, elle sera libre après ça de partir où elle veut au sein de la TGU ou même ailleurs. Son cas ne semblait pas grave au point de la clouer au lit. Après, il en savait rien, il n'est pas médecin donc peut-être qu'il avait tort ?

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« T'inquiètes pas, c'est normal... »

Cette réponse la remplit de deux émotions contraires : une vague envie de rire mêlée à une étrange envie d'y croire. Qu'effectivement, tout se passera bien. Si bien qu'elle se contente d'acquiescer, essayant de ne pas montrer son trouble. Oui... elle veut y croire. Après tout, elle avait réussi à se débarrasser de cette peur une première fois... peu de temps après la mort de ces "gardiens". Ses balafres picotent quand elle se rappelle exactement de comment elle s'est débarrassée de cette peur et un bref instant, elle se surprend à se demander ce qu'est devenu l'ivrogne qui les a provoquées. Elle chasse aussi rapidement cette pensé, essayant de se concentrer sur les mains qui soulagent de plus en plus la douleur qu'elle ressent au dos et celle qu'elle tient toujours. Plus le temps passe, plus elle se sent rassurée et moins cette puissance bout en elle. et pour le coup... elle ne peut pas se demander si en fait, cette chose ne réagirait pas à ses émotions. Ca expliquerait tout... la voix de Jack retentit à nouveau, ce dernier lui demandant si elle veut qu'il aille chercher quelque chose, mais pour le coup, elle n'a vraiment pas envie ! Son coeur se met à battre suspicieusement vite à l'idée d'être laissée seule avec la doctoresse. Mais en même temps... elle se rappelle d'un coup que le détective est là pour quelque chose d'important. Probablement bien plus important que de jouer les baby-sitters avec elle ! Après tout, un criminel est en liberté dans les parages et en restant près d'elle... Cette idée en tête, elle secoue doucement cette dernière avant de soupirer, puis de murmurer timidement :

"Je... j-je suis désolée. Je sais que vous... avez q-quelque chose de plus important à faire que... que rester avec m-moi..."

Un trafiquant de drogue qui pourrait infecter la TGU est quelque chose d'important en effet. De vital même. Et pour le coup, même si elle 'na pas envie de rester seule avec la doctoresse, elle sait aussi que pour le coup, plus le détective perd du temps avec elle, plus le criminel en aura pour se cacher efficacement. Même si la situation lui fait peur, en même temps, elle se doute que tôt ou tard, il faudra bien qu'elle se montre, au moins à Selphie, surtout si elle veut vraiment de l'aide. Comment est ce qu'elle pourrait obtenir ce dont elle a besoin si elle ne peut même pas faire confiance à ceux qui peuvent lui offrir ? Elle inspire profondément, essayant de rester calme, murmurant ensuite :

"Il... Je c-crois pas qu'il puisse se c-cacher dans le c-col qui mène à Esthar. Le cratère b-bloque le chemin et... Je sais p-pas pourquoi, mais quelque chose me d-dit qu'essayer de d-descendre dans ce trou pour remonter plus loin serait p-pas une bonne idée. en fait... Je crois que y'a qu'un s-seul endroit où il p-pourrait se cacher s'il était assez prudent : y'a une m-montagne juste au Sud. Enfin, c'est plus une petite colline. Je suis... quasiment sure d'avoir vue une fissure dessus, mais... J'ai été distraite par le cratère avant d'avoir regardé..."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Cette situation était un peu inédite, oui, il n'avait pas pensé qu'en marchant derrière ce trouffions, il puisse se retrouver entre temps à jouer les baby-sitters pour une gamine, mais il avait déjà fait le plus important, avertir la personne en charge des lieux, qui devrait faire passer le message d'une façon ou une autre. Mais après, Jack irait forcément pointer les coupables qui vendent cette merde, mais en second, ceux qui acceptent d'essayer. Il dirait bien que c'était la faute des parents qui ont mal élevé leurs gosses, mais certains étaient orphelins, car y a environ vingt ans, entre les guerres, la sorcière Adel et tout le reste, ce n'était pas simple d'avoir été comme lui, une famille unie. Et encore, la sienne à quelques ombres au tableau donc... Voilà. Mais entre les professeurs, les jeunes adultes, ect... Y en a bien un ou deux dans le lot qui ont du répéter que la drogue, c'est mal ? Non ? Il pouvait comprendre que, jeune, en ait envie d'essayer la cigarette. L'idée de jouer les rebelles, vouloir impressionné une jolie fille, faire comme les grands, trouver un moyen d'éliminer le stress. Il ne disait pas que c'était bien, il comprenait le geste de vouloir essayer. Mais sinon, l'alcool ? Zéro intérêt, c'est dégueu et ça ne sert à rien. Et la drogue ? Encore pire !

« T'inquiètes pas pour ça... Si les gamins ici ont assez de jugeote pour refuser ce que ce co... débile peux proposer, alors il ne fera de mal à personne. »

Faut espérer que les jeunes aient assez de cervelle pour ne pas accepter sa came, oui. Ce n'était pas une raison pour stopper la poursuite, disons qu'il le laissait croire en sécurité et une fois qu'il va se croire intouchable, il va débarquer et là, il va regretter. Pour le moment, il restait à ses côtés alors que timidement, elle vint donner son avis sur la position de ce sale petit rat. Elle disait peut-être la vérité, c'est fort possible qu'il se prépare sa petite tanière dans un coin, pas trop loin de la TGU avant de venir attaquer d'une façon ou d'une autre, mais pour le moment, il n'en avait aucune idée. C'est facile de pister une personne en ville, c'est plus compliqué dehors, surtout quand on ne l'avait pas en ligne de mire. Jack allait devoir fouiller, chercher, mais pour le moment, il laissait la vermine tranquille. Jack abordait un léger sourire, rassurant comme il le pouvait.

« Merci, j'en prends note et je verrais ça après. »

Qui sait, elle visait peut-être juste ? Pour le moment, il posa sa main sur la sienne, tout en conservant son sourire envers elle.

« Si tu veux après ça, je te paie un petit truc à manger ? Tu as envie de quoi ? »

Ce qui n'était pas vraiment une astuce pour lui faire oublier la douleur – à peine – mais c'est vrai qu'il n'avait pas mangé un morceau depuis un moment donc même si elle pense qu'il cherche à l'amadouer, bah pas tant que ça au final. Lui aussi était un être humain avec un estomac. Un estomac qui criait doucement famine. L'infirmière avait sûrement bientôt terminé, mais il ne pouvait pas savoir. Même si bon, mine de rien, il ne savait pas quoi faire ensuite. Cette petite avait besoin d'aide, mais il pouvait la laisser seule ou non ? Que ce soit oui ou que ce soit non, il aura du mal à trancher sur la voie à suivre. Ses intentions envers elle étaient louables, il ne se passerait jamais rien de glauque ou quoi, mais... il ne pouvait s'empêcher d'y voir chez elle un peu de sa petite sœur perdue. Aucune ressemblance physique, ni même sur l'âge, mais... c'est ainsi qu'il voyait les choses.

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Apparemment, rester avec elle ne semble pas du tout gêner Jack vu que ce dernier se contente de lui répondre de ne pas s'inquiéter. Cela dit, il commence à prononcer un mot avant de subitement changer pour en dire un autre ce qui la fait presque glousser, même si en même temps, un contact des mains de l'infirmière sur la blessure gauche de son dos lui arrache une légère plainte qui retire immédiatement la moindre envie de rire. Mais elle n'en pense pas moins : elle connait suffisamment de choses pour savoir que l'homme allait utiliser une insulte ou en tous cas, un mot grossier et a immédiatement changé pour éviter de le dire devant elle ou peut être, devant la femme qui la soigne. D'une certaine manière, elle ne peut pas s'empêcher de trouver ça amusant, même si elle ne dit rien de plus à ce niveau. Zone faisait exactement pareil : il faisait tout pour éviter de dire la moindre chose qui pourrait paraître grossière en sa présence et même quand elle a fini par lui dire qu'il n'avait pas besoin de surveiller son langage (après tout, c'est fou le nombre d'horreurs qu'on peut entendre dans la rue), il s'est contenté de grimacer avant de lui montrer Linoa qui le regardait d'une manière qui aurait pu donner à un aigle la sensation d'être aveugle. Son coeur se contracte douloureusement, mais d'un seul coup, elle sent les mains de la jeune femme s'immobiliser un bref instant, cette dernière prenant une profonde inspiration... Certainement à cause de la sensation que ce souvenir lui a donné : une sorte de tressaillement.

"C'est quoi ce... Non, j'ai du imaginer quelque chose..."

Les mains reprennent d'un coup leur parcours et Morrigan parvient à peine à cacher le soulagement qu'elle ressent. L'espace d'un instant, elle a eu peur que ses ailes soient apparues, mais apparemment, ce n'est pas le cas. La voix de Jack l'arrache à ses pensés, ce dernier la remerciant pour son idée et elle lui sourit timidement. Après tout, si ce criminel veut revendre sa drogue à l'académie, il faut bien qu'il soit à un endroit où il y a du passage, mais où il peut facilement disparaître ou en tous cas, rester caché. Un endroit où il peut aussi se chauffer et se nourrir. Elle-même y est parvenue comme ça : en utilisant grottes et failles cachées dans les falaises du coin. Si elle a pu le faire, un adulte devrait aussi pouvoir y arriver. Cette idée en tête, elle ferme les yeux, sentant enfin la douleur à son dos disparaître entièrement. Ses muscles se détendent, suivis de près par ses nerfs et elle peut enfin respirer correctement. Elle est en sécurité pour le moment et elle le sait. La chose qu'elle sent la poursuivre sans pouvoir la voir ne devrait pas pouvoir l'attraper ici : après tout, les gens du coin sont entraînés pour pouvoir combattre ce genre d'ennemi. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à trouver un moyen d'expliquer ce qui lui est arrivé à Selphie...

****Je vois vraiment pas comment je pourrais faire ça... Mais je peux pas... Je peux pas garder le secret non plus. Mon ombre me trahira tôt ou tard et... Si je leur dit rien, comment est ce qu'ils pourront me faire confiance ?! Bon sang, ça me rend folle ! Faut que je trouve quelque chose, n'importe quoi !****

Même en essayant, elle est incapable de trouver ce qu'elle pourrait dire. Après tout, c'est pas comme si elle pouvait juste aller voir Selphie et lui dire "oh euh, bonjour, je suis désolée, mais... Bah, je suis une sorcière et je sais pas du tout quoi faire de ça..." si ? Pour le moment, elle se contente de garder les yeux fermés, notant vaguement que la douleur dans son dos a laissé place à un simple fourmillement. C'est étrangement confortable pour le coup et entre ça et la fatigue qu'elle commence à ressentir, elle sent sa tête commence à tourner légèrement. Mais à nouveau, la voix de Jack retentit, ce dernier lui proposant d'aller manger quelque chose et lui demandant si elle veut un truc en particulier, ce qui lui arrache un léger sourire alors qu'elle rouvre les yeux. Elle vient de manger oui, mais l'arrivée de Jack a fait qu'à part un simple croissant, elle n'a pas vraiment pu avaler grand chose... et même si elle a l'habitude de jeûner, ce n'est pas vraiment confortable non plus...

"Je me d-demande s'ils ont des... s-sandwiches p-poulet curry ici ? J'adore c-ce truc mais... J'arrivais j-jamais à en t-trouver à Deling..."

Un léger pouffement de rire venant de derrière elle l'interrompt, l'infirmière ayant apparemment fini de la soigner et elle tourne légèrement la tête dans un mouvement interrogateur, juste pour voir la femme lui faire signe que tout va bien avant d'expliquer :

"Oh, oui, ils en ont. D'ailleurs, je pense que pour une fois, le personnel sera heureux de voir quelqu'un qui n'est même pas encore une élève leur demander autre chose qu'un bretzel ou un hot dog.

Oh ? A en juger par la tête que fait la jeune femme, il y a une histoire derrière ce commentaire. Et elle ne peut pas s'empêcher d'être curieuse, mais elle se contente de sourire timidement avant de se redresser, saisissant au passage son haut tout en lâchant la main de Jack. Boucler les trois ceintures qui le maintiennent fermé prend un petit moment, mais une fois fait, elle se dépêche d'enfiler son manteau, se levant enfin tout en vérifiant rapidement que son ombre ne montre rien d'anormal.

****Bon... ça a l'air d'aller...****

Quelques pas lui montrent qu'elle ne sent plus aucune douleur, ce qui la fait soupirer de soulagement. Elle se tourne vers la jeune femme, essayant de sourire plus fermement que d'habitude, mais sent toujours cette étrange crainte en elle, si bien qu'elle se contente de s'incliner timidement.

"M-merci beaucoup... ça va m-mieux."

"Il n'y a pas de quoi Morrigan. sois juste... prudente. Les blessures resteront sensibles quelques jours encore."

Un avertissement qui la fait grimacer légèrement, même si elle le cache vite. Elle se contente d'incliner la tête, puis de regarder Jack avant de demander doucement :

"Euh... v-vous aussi v-vous avez f-faim ?"

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack faisait ce qu'il pouvait pour aider cette petite, mais pour le moment, ce n'est pas comme s'il avait grand-chose en terme de possibilités. Il tentait de parler de choses et d'autres pour lui changer les idées et ainsi l'aider à moins se concentrer sur la possible douleur qu'elle pouvait ressentir. C'est pour cela qu'il finissait par parler de manger un morceau. Il ignorait pour elle, mais le concernant, il commençait à avoir un petit creux après tout donc manger quelque chose serait loin d'être une mauvaise idée. Dans cette école, ils pouvaient sûrement servir quelque chose pour les invitées et gens de passages, quitte à payer son repas, ce serait la moindre des choses. Il s'éloignait un peu, juste le temps pour la petite de se rhabiller afin que la présence d'un homme tout près ne la gêne pas. Il n'avait pas oublié les quelques mots de l'infirmière quand elle était sur son cas, il ignorait ce qu'elle avait voulu dire, même si cela ne le regardait pas, il gardait cela dans un coin de sa tête. Comme un indice qui avait pour le moment aucune piste. Il ne s'en préoccupait pas, mais il ne l'oubliait pas.

Il saluait et remercia la jeune femme pour ses services avant de doucement se diriger vers la sortie de l'infirmerie. Face à la question innocente de Morrigan, il conservait son sourire en hochant simplement et doucement son visage.

« Pourquoi pas ? J'ai rien mangé, et ce, bien avant le voyage pour venir jusqu'ici alors allons voir si on trouve ce fameux sandwiche ici ? »

Jack ne courrait pas après cette saveur, mais il n'avait rien contre de temps à autres. Il marchait en compagnie de la petite, s'adaptant à son rythme, ignorant s'il devait marcher normalement ou non ? C'est qu'elle avait précisé que les blessures resteront sensibles les prochains jours alors même marcher à son rythme normal, il ignorait si c'était déjà beaucoup d'effort de sa part ou non ? Ensemble, ils retournaient vers la cafétéria où tous les deux, pouvaient trouver ce fameux sandwiche poulet et curry avant de prendre l'une des nombreuses tables vides pour manger cela tranquillement.

« Morrigan, j'aurais certaines questions à te poser. Ne t'inquiète pas, ce n'est rien de spécial, c'est juste que je voudrais mieux cerner la jeune fille qui me fait face. Tu as le droit de refuser de me répondre si pour toi, c'est trop personnel ou autres, je ne t'oblige à rien. »

Il voulait bien l'aider et certains détails restaient flous pour lui donc il voulait pouvoir éclaircir cela afin d'être sûre de ses suppositions ou autres. Il ne la pressait pas, elle y répondait ou non, il n'était pas là pour lui vouloir du mal ou autres, loin de là. Il devait commencer par quelque chose de simple qui ne devrait pas lui mettre trop de pression.

« Si j'ai bien compris, tu ne fais pas partie de cette école, c'est ça ? »

Au moins sur ça, elle ne devrait avoir rien à craindre de ce qu'elle pouvait répondre. Sur ça, il pensait déjà avoir la réponse, mais il préférait quand même en être sûr. Après, rien ne garantissait que les réponses de la petite soient la vérité, même s'il voyait mal cette dernière lui mentir. Il laissait profiter aussi l'occasion pour elle de savourer son sandwich, c'était la raison principale de leur venue ici. Pour la suite, il allait devoir se décider. Il savait pour ses blessures même s'il ne pouvait pas y faire grand-chose pour le moment, il devrait voir ça plus tard.

« Je voudrais savoir ce que tu cherches à faire ensuite. Tu m'as dit être parti de Deling City, pour venir ici. Je doute que ce soit pour des soins, car il y a déjà de quoi faire là-bas. Mais pour quelle raison ? Tu cherches de l'aide pour ton souci, c'est pour une autre raison ? »

Il ne pouvait pas deviner alors il pouvait bien savoir, si cela n'était pas trop indiscret cela dit. Pour le moment, ce n'était que ça à savoir, ce serait un bon début, la suite dépendant de ses réponses à elle.

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« Pourquoi pas ? J'ai rien mangé, et ce, bien avant le voyage pour venir jusqu'ici alors allons voir si on trouve ce fameux sandwiche ici ? »

Un timide sourire est tout ce qu'elle sent étirer ses lèvres alors qu'elle suit l'homme à l'extérieur de la pièce, non sans saluer timidement l'infirmière de la main ce à quoi cette dernière répond de la même manière en lui souriant à son tour. Le voyage vers la cafétéria se fait lentement : même avec les soins, elle peut sentir ls marques dans son dos tirailler légèrement, si bien que la lenteur du déplacement est la bienvenue. A nouveau, l'architecture des lieux lui saute aux yeux et elle sourit à nouveau, même si elle sent un léger malaise en se rendant compte que tout a l'air neuf. Absolument tout. en fait, plus elle regarde autours d'elle, plus elle a l'impression que tout est beaucoup trop, récent, comme si la peinture, les sols et... bah, en fait, tout autours d'elle avait été construit récemment. Pourtant, du peu qu'elle sait sur l'histoire du SEED, la TGU existe depuis presque aussi longtemps que la BGU et la GGU. Alors... pourquoi tout est si récent ? Elle se rappelle d'un coup de quelque chose qui s'est passé un an plus tôt et sent un violent frisson envahir sa colonne vertébrale. Des missiles qui avaient traversé le ciel, partant vers le Nord. Vers... est ce qu'il serait possible qu'en fait... immédiatement, elle chasse cette idée de son esprit, mais cette dernière résonne froidement en elle, comme une voix glaciale et horriblement sournoise qui parlerait dans l'obscurité. Destruction... C'est le seul mot qui flotte en elle. Ca pourrait aussi expliquer pourquoi même avec la neige qui entoure l'énorme bâtiment, elle a pu voir un sol horriblement noirci et déformé lorsqu'elle observait de loin. Destruction... et ce qu'elle voit autours d'elle est le résultat de la reconstruction qui a du suivre. Et pour le coup, elle a énormément de mal à retenir le chagrin qu'elle sent en elle lorsqu'une seule question lui apparaît :

****Combien... combien de personnes sont... parties lors de ce massacre ? Vu le nombre de missiles que j'ai vus...****

Cette pensé est immédiatement rejetée à son tour et elle essaye le plus possible d'oublier, ses mains rejoignant immédiatement ses poches pour éviter de toucher quoi que ce soit. Elle ignore totalement jusqu'où vont ses nouveaux pouvoirs après tout... D'après le peu qu'elle sait, chaque sorcière a son "domaine". Certaines étaient même capables, d'après certaines rumeurs de "percer les brumes du temps". La dernière chose dont elle pourrait avoir envie serait de voir quelque chose qu'elle ne devrait pas en touchant un mur ou autre. Elle n'a cependant pas le temps d'y penser d'avantage : La voix de Jack l'arrache à ses pensés, la ramenant à la réalité et elle relève la tête pour le regarder, grimaçant légèrement en entendant sa question :

« Morrigan, j'aurais certaines questions à te poser. Ne t'inquiète pas, ce n'est rien de spécial, c'est juste que je voudrais mieux cerner la jeune fille qui me fait face. Tu as le droit de refuser de me répondre si pour toi, c'est trop personnel ou autres, je ne t'oblige à rien. Si j'ai bien compris, tu ne fais pas partie de cette école, c'est ça ? Je voudrais savoir ce que tu cherches à faire ensuite. Tu m'as dit être parti de Deling City, pour venir ici. Je doute que ce soit pour des soins, car il y a déjà de quoi faire là-bas. Mais pour quelle raison ? Tu cherches de l'aide pour ton souci, c'est pour une autre raison ? »

Pour le coup, elle reste silencieuse un moment, essayant de savoir ce qu'elle devrait dire. Ce qu'elle POURRAIT dire. Est ce qu'elle devrait lui avouer ce qu'elle a du faire pour survivre ? Même maintenant, le souvenir de toutes les fois où elle a été obligée de voler lui retourne l'estomac. Elle sait que voler est quelque chose de mal. Même pour survivre, même en volant uniquement à des personnes riches qui de toutes manières n'ont pour la plupart même pas fait attention à ce qu'elles perdaient... Elle a tout de même volé à des gens qui avaient du travailler pour avoir ce qu'elles avaient. Tout ça pour qu'elle... Elle se rappelle la faim, la douleur... Ce qui l'a amenée à voler la première fois, quand après avoir tenté désespérément de demander de l'aide, sa seule réponse à été deux coups de couteau lui cinglant le visage. Ses mains se contractent légèrement et elle baisse la tête, murmurant tristement :

"J'ai... g-grandie dans la r-rue... depuis l'âge de six ans. Les g-grands... bah, si j'avais de la chance... ils étaient juste h-heureux de m'ignorer. Si j'en avais p-pas..."

Sa main gauche se lève, se posant sur la balafre marquant son oeil gauche. Même si l'œil n'a rien, elle peut encore sentir la morsure de la lame passant sur la chair.

"Disons j-juste que si j'avais p-pu... reconnaître les gens d-dangereux plus tôt... J'aurais p-pas autant de marques. Mais... c'est p-pas le sujet. P-pardon."

Sa main se baisse et elle rouvre l'oeil, bien qu'elle ait l'impression que sa gorge est anormalement serrée. elle s'efforce de poursuivre d'un ton égal :

"Je s-suis là parce que j'ai p-pas pu sauver G-Gaïa. M-même en utilisant ce que je v-venais de... Oh et puis... zut, je suppose que je peux v-vous le dire : J'ai volé. Plus d'une fois pour survivre. C'est tout ce que la r-rue m'a appris : Voler. T-tout faire pour rester en vie au m-moins une journée de plus. Ce j-jour là, j'avais v-volé plusieurs potions pour... soigner q-quelques blessures. Mais j'ai v-vue Gaïa, je... j'ai essayé de la sauver avec. P-pour une fois, je voulais j-juste faire quelque chose de b-bien. Aider quelqu'un. Mais... J'ai échoué et l'instant d'après... On m'a dit de fuir et de t-trouver de l'aide."

Ses dents grincent légèrement au souvenir de son impuissance. De cette douleur. Elle cesse de marcher un bref moment, essayant de calmer les émotions qui brûlent elle avant qu'elles ne commencent à activer ce pouvoir qu'elle commence déjà à sentir bouillonner..

"Je... Je veux apprendre. Je v-veux apprendre à faire autre chose. je v-veux... je veux p-plus jamais avoir à v-voler. Je veux p-plus sentir cette... ce dégoût à chaque fois que je m-mange q-quelque chose que j'ai été obligée de p-prendre juste parce que les g-grands refusent de m'aider. Alors quand j'ai entendu p-parler de la TGU et... De son recrutement des orphelins, je me s-suis dit... qu'ils pourraient m'aider. Qu'ils pourraient m'aider à c-comprendre ce qui est arrivé avec Gaïa : p-pourquoi son... son c-corps a disparu comme ça. Pourquoi les potions n'ont p-pas pu la sauver. Et s-surtout... Je v-veux pouvoir protéger. Aider ceux qui en ont b-besoin."

****Pourquoi elle m'a demandé pardon ? Pourquoi est ce qu'elle avait l'air si triste, et pourtant si heureuse ? Je... Est ce que quelqu'un ici pourra me l'expliquer ?****

Bien que le mouvement un peu trop rapide irrite son dos, elle reprend sa marche, essayant de calmer la brûlure qu'elle ressent à la poitrine et surtout dans les yeux. Voler. Toujours voler. Voler voler voler. C'est tout ce que ça vie a été : on vole encore et encore pour survivre et quand, pour la première fois, elle décide de voler pour une autre cause, pour aider quelqu'un qui en avait besoin, elle échoue lamentablement et se retrouve avec une paire d'ailes invisibles pour quasiment tout le monde dans le dos et des pouvoirs qui se mettent à hurler sitôt que ses émotions sont hors de contrôle ! Mais rapidement, elle s'arrête en baissant tristement la tête, se contentant de fixer droit devant elle en demandant timidement :

"Est ce que... je s-suis un monstre ? Quelque chose de m-mauvais ? Même si j'ai t-toujours essayé de... de p-prendre qu'à ceux qui avaient t-trop... je... Je d-DETESTE ça. Mais... Je suis si... perdue maintenant. Je s-sais même p-pas si j'ai le d-droit d'être là après tout ça..."

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack voulait bien aider, comme il pouvait, mais il avait aussi besoin de savoir, savoir certaines choses au sujet de cette fille. Elle n'avait pas besoin de trop en dire, s'il se fiait à son instinct, elle n'avait rien fait de mal, mais parfois, quand bien même, c'est difficile, il faut savoir la vérité. Si une personne subit une agression, c'est dur d'en parler, mais si l'on veut que justice soit faite, il faut sortir de l'ombre et en parler. Il n'y a que comme ça que les choses vont changer. La raison de son voyage était en soit étrange, car elle semblait bien jeune, et de ce qu'il en avait compris, elle voyageait seule, pour venir ici donc ? Mais pourquoi donc ? Il avait certaines hypothèses, mais il devait savoir alors que Morrigan venait à doucement déballer son sac, évoquant la dure réalité à laquelle elle a fait face dans sa vie, dans son enfance. Oui, on pense à la menace qui nous entoure, il y a quelque temps, c'était les « méchantes sorcières », puis Galbadia gouverné par une sorcière ! On pense toujours au pire, mais parfois, le pire n'est pas à échelle mondiale. Lui, il a vécu des drames aussi depuis son enfance, des choses que rien ni personne n'a pu réparer. Il ne va pas dire que les forces de l’ordre n'ont rien fait, s'ils ont agi, ils n'ont pas pu faire grand-chose, et s'ils se sont fait graisser la patte pour fermer les yeux, s'en est une autre...

Il ignore précisément ce qu'elle a pu vivre, mais si elle était à la rue depuis ses six ans et que là, elle semble être une jeune ado – disons douze ans – ça fait quand même la moitiés d'une vie dans des conditions graves... Puis vint plus de précision, avouant qu'elle avait volé, plus d'une fois, il ne pouvait pas lui jeter la pierre, surtout là, si c'était pour aider une personne. Oui, voler, c'est mal. Fermer les yeux quand une personne demande de l'aide aussi, c'est mal. Jack savait bien qu'on ne peut pas aider tout le monde, mais parfois l'être humain gâche tellement de nourriture alors que d'autres rêveraient d'avoir les restes. Un geste suffit parfois à faire le bien d'une personne dans le besoin. Le crime était bien installé à Deling City, que ce soit visible ou justement, bien caché, mais voilà, Jack avait grandis en sachant cela, il traquait le mal comme il pouvait. Une personne vol un portable, c'est illégal. Une personne vol du pain pour se nourrir, il n'allait pas applaudir, mais il pouvait comprendre la détresse par ce geste. Elle déballait son sac, se vidant un bon coup, parfois, c'est aussi « simple » que ça la solution.

Jack avait depuis longtemps déposé son sandwich, écoutant attentivement les malheurs de cette petite qui au final, appelait juste à l'aide.

« Morrigan. Tu n'es pas un monstre. Tu as tenté d'aider, par des méthodes qui ne sont peut-être pas les bonnes, mais le fait que tu as détesté agir de la sorte, prouve bien que tu es quelqu'un de bien. »

Autant la rassurer ce point-là, il ne pouvait pas faire des miracles, on change les mondes avec des « et si » mais ce n'est pas ça la réalité, la réalité est souvent cruelle et sombre, mais Jack croyait dans ce que l'on appelle le karma. Certes, tout ne va pas soudainement revenir en ordre tôt ou tard, mais si on laisse faire, rien ne changeras.

« Je ne peux pas te dire pourquoi ton amie Gaïa, n'a pu être soignée, je... je ne connais pas grand-chose dans ce domaine. Mais je sais une chose, c'est que tu as l'avenir devant toi. Tu n'es qu'au début de ta vie, même si elle n'a pas commencé de la meilleure des façons, tu as les moyens de changer cela. Tu n'as pas besoin d'être forcément riche ou bien armée, il te suffit de vivre et de te redresser. »

Quand elle aura compris, quand elle fera des efforts dans se morfondre, elle pourra commencer à changer. Il ne pouvait pas lui prédire l'avenir mais il espérait qu'elle finirait sa vie en étant heureuse et dans longtemps.

« Tu as même déjà commencé, tu as voulu venir ici pour changer, pour aider. Penses-tu que les personnes qui t'ont fait du mal ou que tu as volé tentent d'aider son prochain ? J'en doute. C'est tout à ton honneur de vouloir changer, de prendre la voie pour devenir un SeeD, que ce soit pour défendre le monde d'une menace ou à plus petite échelle, quelques personnes subissant une forme d'injustice. À ma façon, c'est ce que je fais aussi. Je ne blâme pas les gens qui prennent de la drogue, même si le fait d'avoir accepté d'essayer est déjà une erreur. Mais à quoi tailler les branches à chaque fois si ça repousse ? Il faut couper cet arbre, qui gêne pour éviter à devoir encore et encore s'épuiser. »

L'image d'un arbre n'est pas la meilleure idée, c'est gentil un arbre. Enfin, elle devait voir où il voulait en venir au moins comme ça.

« C'est baisser les bras et abandonner qui serait grave, tu ne crois pas ? Ce n'est pas parce que les gens autour de toi refusaient cette main que tu tendais que tu dois abandonner. Moi, je te tend ma main à mon tour. Je t'aiderais d'une façon ou d'une autre. Que tu veuilles rester ici et prendre cette voie, je t'aiderais, même si je travaille, je passerais te voir régulièrement, je suis même prêt à t'aider financièrement, si jamais il le faut. »

Logiquement non, s'ils acceptent des orphelins, il ne devrait pas y avoir de caution, frais d'inscription ou autres mais, admettons. Il pouvait toujours y avoir une autre voie, celle de marcher ensemble, même si ne pas mettre Morrigan dans une école, à son âge, ce pourrait être criminel aussi, non ? Même si jusque-là, Jack était solitaire, rien ne l'empêche de l'aider à ses côtés, elle aussi pourrait en faire autant à sa façon, quand elle sera prête ? Il ne lui demande pas de faire une filature dés demain, mais une gamine passe plus inaperçu que Jack, dont ils doivent se douter qu'il collait aux fesses de cette mafia.

« T'en penses quoi, du coup ? »

Dit-il avec un léger sourire confiant. Il était pour aider, pour l'aider, elle.

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Un sandwich poulet-curry aurait normalement été quelque chose qui aurait réclamée la totalité de son attention, mais actuellement, n'est qu'un sujet de préoccupation secondaire au vu de tout ce qu'elle a dans la tête. Une sorcière dans une faculté formant des SEED... qui sont des chasseurs de sorcière. On dirait le début d'une mauvaise blague ! Le genre de stupides blagues qu'elle a entendues par centaines lorsqu'elle vivait à Timber, surtout lorsque Watts se trouvait dans les environs. Watts... Son coeur se contracte douloureusement à ce souvenir. Watts qui a été le premier à être gentil avec elle. Watts qui a pratiquement été un grand frère... Avec Zone et Linoa. Trois personnes qu'elle a aimées autrefois...

****Traitres...****

Un mot qui résonne avec force dans son esprit, son coeur se contractant un peu plus. la voix de Jack retentit subitement, l'arrachant à ses pensés

« Morrigan. Tu n'es pas un monstre. Tu as tenté d'aider, par des méthodes qui ne sont peut-être pas les bonnes, mais le fait que tu as détesté agir de la sorte, prouve bien que tu es quelqu'un de bien. »

Oh, ça oui... A quel point elle a pu haïr cette action. Apprendre qu'elle n'est pas un monstre lui permet de respirer avec plus de calme, un poids semblant quitter sa poitrine, mais elle se rappelle tout de même avec une légère peine de toutes les fois où elle a du voler juste pour pouvoir se nourrir. Et à chaque fois qu'elle le faisait... La nourriture avait l'air d'être constituée de cendre. Oh, ça calmait les crampes de la faim, ça, c'est sur et ça lui permettait de vivre, mais en même temps, son ventre se crispait si horriblement qu'elle n'en obtenait aucun plaisir. Ce fut seulement avec le sandwich offert par Watts, exactement le même qu'elle mange actuellement d'ailleurs qu'elle put pour la première fois avoir un quelconque plaisir à manger quoi que ce soit sans sentir de culpabilité.

****C'est toujours... aussi bon.****

Maintenant qu'elle sait qu'elle n'est pas un monstre, au moins aux yeux d'une personne, elle peut profiter de son sandwich et effectivement, c'est aussi bon, voire même meilleur que dans ses souvenirs. Peut être parce que Watts faisait ses sandwiches lui-même avec ce qu'il trouvait alors que celui là a été fait par quelqu'un de vraiment qualifié ? En tous cas, c'est vraiment bon. Une fois de plus, la voix de Jack s'élève, l'homme lui expliquant qu'il n'y connait rien dans le domaine de la médecine. Qu'il appelle Gaïa une "amie" est légèrement étrange, mais paradoxalement, elle n'y bronche pas non plus. Elle ne connaissait pas cette femme... ce qui rend la situation d'autant plus horrible à supporter. Elle a voulu AIDER cette femme ! Une femme qu'elle ne connaissait pas qu'elle n'avait jamais vue avant ! Certes, elle a échoué, mais... Avant que ses pensés ne s'emballent, elle se souvient d'autre chose : une excuse. Dans ses derniers moments, Gaïa lui a demandé pardon avant que cette lumière ne s'échappe d'elle. Encore une chose qu'elle ne comprend pas : elle sait au moins que cette malédiction n'était pas voulue... même si elle reste toujours amère.

« Tu as même déjà commencé, tu as voulu venir ici pour changer, pour aider. Penses-tu que les personnes qui t'ont fait du mal ou que tu as volé tentent d'aider son prochain ? J'en doute. C'est tout à ton honneur de vouloir changer, de prendre la voie pour devenir un SeeD, que ce soit pour défendre le monde d'une menace ou à plus petite échelle, quelques personnes subissant une forme d'injustice. À ma façon, c'est ce que je fais aussi. Je ne blâme pas les gens qui prennent de la drogue, même si le fait d'avoir accepté d'essayer est déjà une erreur. Mais à quoi tailler les branches à chaque fois si ça repousse ? Il faut couper cet arbre, qui gêne pour éviter à devoir encore et encore s'épuiser. C'est baisser les bras et abandonner qui serait grave, tu ne crois pas ? Ce n'est pas parce que les gens autour de toi refusaient cette main que tu tendais que tu dois abandonner. Moi, je te tend ma main à mon tour. Je t'aiderais d'une façon ou d'une autre. Que tu veuilles rester ici et prendre cette voie, je t'aiderais, même si je travaille, je passerais te voir régulièrement, je suis même prêt à t'aider financièrement, si jamais il le faut. »

Et la lourdeur dans sa poitrine reflue un peu plus tandis qu'elle sourit doucement à l'homme, essayant de contrôler la légère impression de frisson qu'elle ressent dans son dos. Quelque chose... résonne. Oui, c'est ça qu'elle ressent. Quelque chose résonne en elle, sans qu'elle ne sache quoi. La chaleur qu'elle ressent en elle depuis sa rencontre avec Gaïa semble avoir augmentée. En fait... elle se sent étrangement en sécurité d'un coup. Mais pourquoi ? Pour elle qui est toujours sur le qui-vive, toujours prête à s'enfuir ou se cacher, cette impression n'a aucun sens ! Alors pourquoi ? Même maintenant, alors qu'elle se pose des tas de questions, elle ne ressent aucune crainte, juste une vague... appréhension ? Pour le coup, elle ne comprend pas, mais elle n'arrive pas à se sentir mal. Une autre bouché du sandwich franchit ses lèvres, la calmant un peu plus. La comparaison à un arbre la surprend un peu et l'espace d'un instant, elle frissonne un peu plus. Dit comme ça... mais non... quelque chose, quoi, elle l'ignore, lui dit qu'il n'y avait rien de malsain derrière cette phrase. Peut être qu'il s'est juste mal exprimé ? Peu importe au final. Un soutien financier ? En théorie, elle ne devrait pas en avoir besoin : après tout, si Trabia accepte les orphelins... les faire payer pour entrer serait stupide. Et cruel. Mais savoir qu'elle ne sera pas seule... qu'elle ne sera plus seule si elle le demande...

"Je... p-pense pas que je devrais p-payer pour... entrer. Mais... Merci. M-merci beaucoup.

Une autre bouché... et elle se rend subitement compte à quel point les crampes de la faim commençaient à devenir plus forte, même après le pain au chocolat mangé plus tôt maintenant qu'elles commencent à se calmer.

"Je c-crois... que c'est s-surtout d'être seule que... qui me f-fait le plus peur. V-vivre s-seule dehors... V-vous savez, je t-trouve toujours bizarre que... enfin..."

Les souvenirs reviennent, lentement mais surement. Watts, Zone, Linoa... Puis plus tard, d'autres sans-abris tout comme elle, d'autres voleurs. Alors que les gens normaux l'ignoraient, la rejetaient ou dans certains cas, tentaient de l'attraper, c'est toujours des gens vus comme indignes par d'autres qui ont toujours été protecteurs avec elle. Les sans-abris n'avaient rien, tout comme elle, mais lorsqu'elle venait juste d'arriver à Deling City et n'arrivait pas à trouver d'abris pour se cacher la nuit, c'était un autre comme elle qui était venu la prendre par la main pour lui en montrer un. Lorsque des crimes violents ont commencés dans les bas-fond, c'est un voleur, quelqu'un supposé être indigne de confiance qui l'a pratiquement adoptée et gardée près de lui prend trois jours pour la protéger. Quand Gaïa est morte, même avec la haine de ce qu'elle venait de devenir, c'est encore un sans-abris qui l'a rapidement habillée, armée, puis ordonnée de se mettre en sécurité. Les hiboux de la forêt étaient souvent vus comme des idiots, mais pour elle, avant leur trahison, c'étaient des gens qu'elle admirait plus que tout et qu'elle souhaitait vraiment voir réussir. C'étaient aussi eux qui venaient la chercher l'hiver quand ils redoutaient que sa cachette habituelle soit fermée pour la laisser s'abriter dans leur train.

"Je... c'est juste que p-personne avant vous... Je veux dire... bon sang..."

Elle inspire profondément, essayant de se recentrer. Pourquoi est ce que c'est si difficile à expliquer ?! Après un bref moment, elle se rend compte qu'au final, en parler ne serait peut être pas la meilleure idée : après tout... certaines de ces personnes sont techniquement des criminels et parler d'eux à un détective, même si elle se sent en sécurité ne serait peut être pas le meilleur plan.

"J'ai juste... pas l'habitude que quelqu'un me propose de m'aider ou... d-de revenir me v-voir. C'est... m-merci..."

Maladroit, peut être, mais pour le coup, c'est tout ce qu'elle peut lui dire, même si elle lui sourit timidement. Une autre bouchée, le goût du curry la rassurant un peu plus tandis qu'elle se surprend à se demander ce qu'elle va bien pouvoir devenir ensuite. Elle sait qu'il faudra qu'elle avoue ce qu'elle est à quelqu'un tôt ou tard. Peut être à Selphie ? Après tout, même si elles sont invisibles et immatérielles la plupart du temps, ses ailes sont capricieuses. elle en a eue la preuve avec les blessures apparues dans son dos. Tôt ou tard, elles finiront par apparaître aux yeux des autres et là... Il faudrait peut être mieux que le personnel au moins soit au courant ? son regard revient d'un coup sur Jack quand elle se rappelle de sa proposition et elle sourit un peu plus :

"Je... J'aimerai b-bien que vous... veniez me v-voir de temps en temps, oui. Et p-puis... je sais p-pas... Si j'arrive pas à devenir SEED, peut être que je pourrais... devenir détective un j-jour ?"

Et à peine elle a finit sa phrase, quelque chose d'étrange semble bouger en elle. Comme un espoir... ou une anticipation.

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack ne pouvait pas décider pour elle, il pouvait lui tendre la main, la conseiller si elle voulait entendre ses conseils, mais il n'avait aucun lien de parenté pour pouvoir décider pour elle, ça, c'était à elle de décider ce qu'elle voulait vraiment faire. C'est le mieux qu'il pouvait faire pour cette gamine, lui tendre la main, l'aider comme il le pouvait, à sa façon, le reste ne dépendait que d'elle, si jamais elle avait un choix à prendre, c'était à elle de voir par elle-même où se porterait sa voie future ? Si elle voulait devenir SeeD, elle avait bien entamé les choses, mais par la suite, rien ne l'empêche de prendre une autre voie, rien n'était gravé dans le marbre après tout. On sait jamais, si par la suite elle vise la direction pour devenir vétérinaire, avocate ou autres, bah qu'elle fonce, elle était encore jeune donc si elle avait les moyens, alors tant mieux pour elle ! Après tout, si Jack aurait eu une vie plus simple et facile, il aurait sûrement pris autre chose que c job mais difficile de dire ce qu'il aurait pu devenir ? La vie était pleine de « et si... » donc, cela pouvait être tout et n'importe quoi.

Par la suite, Morrigan commençait à parler doucement, à son rythme, le remerciant d'abord pour ses gestes. Pour lui, c'était normal de tendre une main, surtout envers une gamine qui n'avait pas eu la vie facile ses dernières années. Certes, elle ne devait pas faire aveuglément confiance à n'importe qui, surtout les adultes, certains n'étaient pas nets, mais côté Jack au moins, elle n'avait rien à craindre de ce côté là. Qu'il soit naturellement bon envers les gosses ou que quelque part, elle lui rappelle sa petite sœur, la seule chose qu'elle risquait en le côtoyant, c'était de recevoir de l'aide, même dans la pire des situations. Il pouvait comprendre sa crainte d'être seule, même si de son côté, il a grandi avec sa mère, il remarquait forcément un manque chez eux donc, il comprenait à peu près son souci. Il pouvait comprendre sa crainte d'être seule, même si de son côté, il a grandi avec sa mère, il remarquait forcément un manque chez eux donc, il comprenait à peu près son souci.

« Le futur, c'est toi qui le décides. Je ne dis pas que choisir te permettra de le réussir à coup sûr, mais tu n'as pas le choix dans la vie. Si tu veux construire une maison, tu n'as que deux choix. Ou bien, tu t'entoures de personnes pour t'aider avec des plans, des matériaux, un savoir-faire que tu ne connais pas ou ne maîtrises pas, ou bien tu le fait toi-même. »

Grosso-modo, il lui disait que si elle visait un objectif, ou bien elle le vise seule à la seule force de ses bras et de son courage, ou bien elle tente une approche moins directe, quitte à s’entraîner ou prendre plus de leçon pour pouvoir réussir. Un choix court, mais compliqué, une voie plus simple mais plus longue. Il n'y a jamais qu'une seule façon de réussir un objectif dans la vie, il y a toujours plusieurs approches.

« En-tout-cas si un jour, tu te décides de prendre la même voie que moi, je serais content de t'apprendre ce que je sais dessus, pour que tu puisses avoir de bonnes bases. Après, que tu fasses bande à part ou qu'on travaille en duo, ça, c'est autre chose. D'ailleurs, comment ça va se passer, cette rentrée ? »

Elle était venue là, mais elle va commencer demain ou dans quelques jours ? Sa présence était actée ici, pour sûr ? Sinon, si elle doit poireauter, autant qu'elle l'aide ? Cela lui fera un peu d'avance et ça pourrait lui faire un peu de bagage à elle pour ses prochains cours ? Qui sait, cela pourrait bien lui sauver la mise dans une mise en situation ou une future mission ? On ne sait jamais de quoi demain était fait après tout.

« Dans le pire des cas, je peux déjà t'apprendre certaines choses, et puis comme ça, tu ne restes pas seule dans ton coin à attendre. Après, faudrait quand même avertir la direction que tu es avec moi en attendant... »

Ne pas qu'ils s'alarment en pensant qu'elle aurait fugué ou pire.

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

« Le futur, c'est toi qui le décides. Je ne dis pas que choisir te permettra de le réussir à coup sûr, mais tu n'as pas le choix dans la vie. Si tu veux construire une maison, tu n'as que deux choix. Ou bien, tu t'entoures de personnes pour t'aider avec des plans, des matériaux, un savoir-faire que tu ne connais pas ou ne maîtrises pas, ou bien tu le fait toi-même. »

Est ce que c'est si... simple ? Si semblable ? Morrigan est habituée depuis longtemps à se débrouiller seule, mais une partie d'elle commence justement à en avoir marre de devoir le faire. En fait, elle se rappelle soudainement une conversation avec un certain voleur, quelques temps plus tôt. Pendant les trois jours où il l'a gardée près de lui, l'homme lui a parlé, lui a dit que s'avoir se débrouiller seule était très bien mais...

****Pour une fille de ton âge, ce niveau d'indépendance... Par Hyne, est ce que tu as au moins été une enfant un jour ? Est ce que tu sais qui est Morrigan réellement ou est ce que tu es juste un reflet de ce qu'elle aurait pu être ?! Tu as un NOM au moins ?!****

Un souvenir qui gronde en elle. La dernière conversation qu'elle a eue avec son protecteur avant de partir une fois le danger passé. L'homme avait l'air plus triste qu'en colère ce jour là. et même si elle sait qu'il ne pensait pas à mal, elle sent toujours cette peine en elle. Un nom ? Non, elle n'en avait pas. c'est peut être pour ça qu'elle a pris celui de Gaïa avant de s'enfuir, pour enfin en avoir un. Survivre... c'est tout ce qui la définissait et en règle générale, c'est toujours plus ou moins ce qui la définit. Alors, savoir qu'elle peut enfin faire quelque chose d'autre, devenir quelque chose d'autre... se définir par autre chose que juste ce stupide mot.

« En-tout-cas si un jour, tu te décides de prendre la même voie que moi, je serais content de t'apprendre ce que je sais dessus, pour que tu puisses avoir de bonnes bases. Après, que tu fasses bande à part ou qu'on travaille en duo, ça, c'est autre chose. D'ailleurs, comment ça va se passer, cette rentrée ? Dans le pire des cas, je peux déjà t'apprendre certaines choses, et puis comme ça, tu ne restes pas seule dans ton coin à attendre. Après, faudrait quand même avertir la direction que tu es avec moi en attendant... »

Pour le coup, elle sourit un peu plus en sentant son coeur se réchauffer, même si pour le coup, elle ne sait pas vraiment quoi répondre. Comment va se passer sa rentré ? C'est quelque chose dont elle aurait du parler à Selphie, bien que malheureusement, cette dernière soit pour le coup occupée ailleurs à cause de la bêtise de ses élèves. Bon, au moins, elle ne peut pas s'empêcher de dire qu'elle a un exemple de ce qu'il ne faut PAS faire pour le coup. Mais savoir que Jack peut lui apprendre des choses lui donne au moins des possibilités si elle ne peut pas faire sa rentré maintenant. Avertir la direction serait une sage précaution, bien que la dite direction soit occupée pour le moment.

Pour la r-rentrée... je sais pas du tout... Je suis arrivée une... une dizaine de minutes avant vous en fait... Selphie m'a t-trouvée près du cratère t-toute à l'heure et m'a amenée ici pour manger et... m- me réchauffer. J'essayais de lui expliquer pourquoi j'étais là mais... Bah, avec les bêtises de ses élèves... ça va p-pas être pour tout de suite..."

C'est le cas de le dire. Quelque chose lui dit que la jeune femme ne va pas être disponible avant un bon moment après un coup pareil. Entre gérer la situation avec le nouvel arrivant, discuter avec les idiots de leur comportement et (probablement) distribuer les sanctions méritées, ça risque de prendre un bon moment, idée qui manque de la faire soupirer. Au moins, elle sait ce qu'elle ne veut pas faire une fois qu'elle sera grande : se retrouver à gérer un groupe de personnes ! Inspirant profondément, elle essaye de se recentrer un moment avant de croiser le regard de l'homme.

"mais oui... Je veux b-bien commencer à apprendre si vous... si vous avez le temps. Surtout avec ce criminel dans les p-parages."

Un léger froid l'envahit à cette idée, quelque chose grondant en elle au souvenir de ce misérable. Plus vite il sera capturé, mieux ce sera. L'idée qu'il puisse commencer à vendre sa camelote aux étudiants... Bon, ok, vu leur comportement et leur manière de tirer à vue sur les étrangers, y'a peu de chances qu'ils tombent dans ce genre de piège, mais quand même, mieux ne vaut pas trop se fier à la chance...

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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Jack était prêt à épauler cette petite, lui apprendre certaines choses ou simplement veiller sur elle le temps qu'elle soit bien encadrer à la TGU et puisse apprendre plus de choses autour du monde des SeeDs. Elle sera en attendant à ses côtés, ce n'est pas comme si elle sera perdue ou en danger, même si l'amener avec lui sur le terrain pourrait bien s’avérer être dangereux aussi. Mais en soi, le monde était dangereux quand on expose ses faiblesses alors il va devoir lui donner bien des leçons à la fois. Toujours intimidé et hésitante, la petite demoiselle ne se mouillait pas trop, mais finissait quand même par accepter son offre, après tout, si l'idée de faire sa rentrée a été évoquée, il n'y a pas vraiment eu de procédure de lancé, la directrice semblait quelque peu occupée à recarder quelques élèves qui avaient tendance à un peu trop blaguer. Ce n'est pas un mal, mais il fallait savoir rester sérieux parfois, certaines situations ne sont pas si simple que ça. Comme Morrigan semblait d'accord, il fallait bien apprendre depuis le début. Jack affichait un petit sourire rassurant, c'était inutile de partir tout de suite sans savoir où ils allaient aller précisément et puis s'il devait lui apprendre certains trucs, autant voir les bases, non ?

« Bon, dans ce cas, il faut savoir une chose, autant que possible, on n'agit pas sur un coup de tête. Parfois, on n'a pas le choix si on se fait surprendre, à inventer une excuse ou devoir faire un choix, pas forcément le plus idéal, mais voilà, si ce n'est pas un cas urgent, il y a toujours le temps. »

Sinon, on risque de s'embourber dans une situation où il sera plus compliqué encore de s'en extirper et ce n'est rarement pas génial comme situation. Jack l'avait bien dit, parfois, y a pas le choix, mais c'est aussi pour cela que la discrétion est importante dans leur travail, c'était même toujours utile.

« Ensuite, il faut toujours, recouper les informations quand on ne sait pas où aller. Actuellement, on cherche ce type. » dit-il en sortant sa photo. « On sait qu'il n'est pas ici pour le moment, mais il peut être n'importe où sur l'île, tu dis l'avoir vue dans un coin précis, il y a donc une possibilité qu'il y soit encore, ou bien, il a bougé entre temps. Mais, actuellement, on a pas d'autres pistes, ici, s'il essaie de franchir le portique, il sera automatiquement refusé ou les autorités de l'école iront le cueillir comme une fleur s'ils endorment sa méfiance. On est donc tranquille sur ce détail et il n'y a pas beaucoup de choix ici, cette école, le village des Shumis et c'est tout... il n'y a que là qu'il peut vendre sa daube, ou alors, il y a un rendez-vous secret de personnes dans le coin dont j'ignore la connaissance. »

Peu probable, mais pas impossible. En tout cas, ils avaient une seule piste pour le moment.

« Sachant que ce type est apparemment seul, qu'il essaie de vendre sa drogue, à quoi on devrait s'attendre comme scénario selon toi ? »

Il fallait bien qu'il voit à peu près ce que Morrigan pouvait imaginer comme suite ? Logique ou exagérer, parfois, ce n’était pas forcément un mal, il faut se préparer au pire plutôt que sous-estimer la menace. Le gars est seul, armé ou non ? Des amis l'attendait ici ou pas ? Exploiter plusieurs possibilités pouvait empêcher les mauvaises surprises, parfois.

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

« Bon, dans ce cas, il faut savoir une chose, autant que possible, on n'agit pas sur un coup de tête. Parfois, on n'a pas le choix si on se fait surprendre, à inventer une excuse ou devoir faire un choix, pas forcément le plus idéal, mais voilà, si ce n'est pas un cas urgent, il y a toujours le temps. »

Quelque chose qu'elle a déjà appris depuis longtemps ça. Une vague amertume l'envahit à cette pensé, mais elle la chasse rapidement en se souvenant de ce que ça lui a enseigné en contrepartie. Certes, elle l'a appris en faisant quelque chose de répugnant, mais elle a désormais la capacité de se servir de cette règle pour quelque chose de beaucoup plus intéressant... de beaucoup plus "juste". Se précipiter quand elle essayait de voler était probablement la pire chose possible à faire, même si la dernière fois qu'elle l'a fait... Watts, un délicieux sandwich et les quelques meilleures années de sa vie ont été aussi loin d'être des punitions qu'il a été possible de l'être.

****La finalité est différente, mais c'est pas si différent de ce que je devais éviter de faire en volant. Au moins, c'est une leçon que j'ai déjà apprise...****

Jack reprend, lui expliquant l'importance des informations et de savoir les recouper. Alors qu'il lui remontre la photo du dealer, il lui explique qu'il peut être n'importe où sur l'île. D'après lui, l'idiot ne risque pas de pouvoir franchir le portique sans se faire prendre maintenant qu'il a fait passer le mot ce qui leur permet de respirer un peu. Et effectivement, ce rappel la relaxe légèrement. Il ne reste que le village Shumi d'après le détective ou un rendez-vous éventuel avec un inconnu, mais dans les deux cas... Si Jack doute de la seconde possibilité, elle-même doute instantanément de la première : elle a rencontré un shumi sur le bateau. Et même si elle était écrasée par sa timidité et sa crainte de ses nouveaux pouvoirs, elle a réussi à se faire suffisamment violence pour l'approcher et lui poser timidement des questions sur son peuple. Questions auxquelles il a répondu avec méfiance au début, puis gentillesse en se rendant compte qu'elle était juste curieuse et n'avait jamais croisés de membres de son peuple avant. Hors, s'il y a une chose qu'il lui a dit, c'est que pour les Shumi, faire preuve de discernement était une obligation. Même pour un vendeur, il y a des limites : s'ils peuvent vendre quelque chose très cher, ils font toujours en sorte que le client en ait pour son argent. Mais pour eux, la légalité est une loi suivie au pied de la lettre et un vendeur qui oserait vendre quelque chose d'illégal serait impitoyablement mis dehors. D'après le marchand, les Shumis préfèrent le calme à la violence et même s'ils se tournent vers le commerce pour aider leur village, l'honneur dans la vente est probablement leur règle d'or. Elle sent une étrange impression en elle en se rappelant de la tête qu'il a fait en voyant un enfant jouer avec une peluche de moomba. Comme s'il se sentait mortellement insulté, même s'il n'a fait aucun commentaire. Elle se rappelle également du cadeau qu'il a offert à la fin de la conversation pour l'avoir écouté avec tant d'intérêt et sent ses joues picoter en se rappelant du Minimog en peluche désormais caché dans son manteau. Si c'était gênant au début, la douceur du jouet l'a au moins aidée à dormir un peu. Mais elle se reprend vite avec une simple pensé :

****Aucune chance que le village le laisse entrer. Sitôt qu'il se présentera et tentera de vendre son truc, il sera mis dehors sans autre forme de procès. D'accord, les Shumis sont des commerçants prêts à tout pour de bonnes affaires, mais la drogue... Le peu capables de se laisser aller à vendre ça sont généralement bannis sans la moindre hésitation ou pitié.****

« Sachant que ce type est apparemment seul, qu'il essaie de vendre sa drogue, à quoi on devrait s'attendre comme scénario selon toi ? »

Un test ? Pour le coup, elle sent sa langue se lier, même si après un bref moment, son esprit se met immédiatement en action. Réflexes, réflexion Tout ce qui lui a permis de survivre tout ce temps lorsque son corps lui faisait défaut. L'homme est armé. Ca, elle en en est quasiment certaine. Ce genre de criminel est TOUJOURS armé d'une façon ou d'une autre, surtout en allant dans un endroit aussi inhospitalier. En fait, maintenant qu'elle y pense... elle est quasiment sure que sa parka était légèrement déformée au niveau de sa poitrine. Une déformation faisant vaguement penser à...

"Il est armé... Peut être une... p-petite arme à feu. Me rappelle v-vaguement qu'il... y avait une sorte de d-déformation au niveau de sa p-poitrine, comme s'il cachait q-quelque chose sous sa parka. Vu son b-boulot et la région... Ce serait stupide de venir sans ça."

Maintenant qu'elle sait ce qu'il est, tout ce qu'il aurait pu cacher lui apparaît avec une étrange et horrible familiarité. Elle est une voleuse après tout. Et quand on vole, voir la moindre déformation dans la tenue d'une cible fait facilement la différence entre un vol réussi ou un allé simple pour la prison... Ou dans son cas, une gifle suivie de près par l'orphelinat le plus proche si elle était chanceuse !

"Aucune c-chance qu'il..."

Elle se rappelle subitement de quelques exercices que Watts lui faisait faire autrefois pour calmer sa timidité. Inspirer, puis expirer profondément. Ne pas penser à ce qui pourrait lui faire peur ou au fait qu'elle puisse parler à un inconnu. Juste penser à ce qu'elle doit faire et à rien d'autre. Elle ferme les yeux un moment, essayant de se recentrer à nouveau. Il y a un criminel dans les parages. Un "vendeur" dont les "produits" gâchent des vies de manière bien plus définitives que les pires de ses vols passés. Il faut qu'elle se concentre sur ça. Inspirer, laisser ses poumons se gonfler de l'air agréablement chaud de la zone. Considérablement plus chaud que celui de l'extérieur. Expirer, puis ouvrir lentement les yeux avant de reprendre, essayant de garder en elle l'impression de calme qu'elle a réussi à se donner. Sa timidité est une ennemie là. Et même si elle peut déjà ressentir les froides griffes de la peur essayer de reprendre son coeur, elle se contente d'inspirer à nouveau pour se reprendre avant de poursuivre, pour une fois sans baffouiller. Pourquoi avoir peur ? Après tout, elle est peut être maudite, mais elle est aussi beaucoup, beaucoup plus puissante qu'elle ne l'a jamais été ! Elle est là pour apprendre après tout. Apprendre à concentrer sa nouvelle puissance et à se débarrasser de ses crimes passés. Elle est libre maintenant... Alors il faut qu'elle se concentre là dessus, qu'elle oublie les ailes actuellement invisibles dans son dos et le menace qu'elle a toujours l'impression de sentir autours d'elle. Elle n'est pas seule, c'est tout ce qui compte. Les mots franchissent ses lèvres doucement et même si une légère hésitation est toujours là...

"Aucune chance qu'il entre au village Shumi... Il serait mis dehors sitôt qu'il montrerait ses "produits". Les Shumis détestent tout ce qui trouble leur perception, même en partie. Il y a des exceptions, mais... Bah, la seule idée que l'un deux s'abaisserait à vendre quelque chose d'illégal est pratiquement une insulte directe à leur mode de vie."

Pour se donner le temps de réfléchir, elle avale une autre bouchée de son sandwich, fermant à nouveau les yeux. Qu'est ce qu'il pourrait faire ? Elle a bien quelques idées, mais... Peut être essayer de se faire passer pour un simple marchand ambulant afin de vendre ses "produits" en les faisant passer pour des toniques ? Vu le froid qu'il fait... Elle sait que certaines drogues peuvent avoir un effet secondaire donnant une impression de chaleur et/ou de puissance. C'est fou tout ce qu'on peut entendre dans la rue...

"Il pourrait... essayer de rencontrer quelqu'un ? Ou... Peut être s'installer quelque part entre les quais et l'académie ? Genre... se faire passer pour un simple marchant et faire croire aux nouveaux arrivants qu'il... qu'il vend des toniques pour aider contre le f-froid ? Il était habillé comme un simple marchand en tous cas quand... quand je l'ai vu..."

En tous cas, la manière dont elle se représente un marchand ambulant : gros sac, grosse parka pouvant abriter diverses choses et de couleur assez vive pour être vue de loin...

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

Médailles : Messages : 79

Jack tentait de mettre un peu Morrigan à l'épreuve, rien de concret, mais il devait bien commencer quelque part afin de pouvoir juger ce qu'elle savait déjà, de quoi elle pouvait bien être capable ? Qui sait, si ça se trouve, elle avait un talent inné pour ça et il n'aurait pratiquement rien à lui apprendre ? Bien qu'il y ai deux ou trois petites choses à savoir pour ce job, il y avait une grosse part de réflexion et de jugeote, tout simplement. Savoir où telle personne pouvait se cacher, les possibilités ou au contraire, les endroits impossibles pour lui selon certaines raisons, bref, tout cela n'était qu'un petit test. La demoiselle réfléchissait en silence, rien ne pressait, commençant à étaler ce qu'elle savait. Déjà, quand elle l'avait aperçu, il semblait cacher quelque chose sur lui, sûrement une arme. Plus que probable, il vendait de la drogue, pas du chocolat donc il devait pouvoir se défendre. Même sans ça, vu les monstres qui peuvent traîner dans le coin, ce serait si stupide de venir désarmer. Donc, déjà, il devait avoir de quoi se défendre sur lui et au vu de la taille de ce qu'il pouvait dissimuler, sûrement une arme à feu. Pas une longue épée ou un bazooka dans le dos, non, rien de trop gros donc...

Ensuite, ils avaient de la chance d'avoir peu de choix en guise de destination ici, donc, le village Shumi ? Impossible, vu sa marchandise, à moins d'une exception, personne ne le laissera dealer sa merde sur place. Ce qui ne laissait donc que cette école, qui était de toute façon sûrement sa cible de choix. Mais à défaut de pouvoir rentrer, il se postera sûrement non loin de la TGU pour essayer d'écouler sa drogue, peu importe la raison, ce qu'il cherche, c'est à se faire du fric et à rendre accroc ses pauvres jeunes gens naïfs pour croire ce taré. C'était un bon résumé des possibilités, bien que ça ne disait pas vraiment où il pouvait se cacher, ils savaient que le village shumi était impossible pour lui, du moins pour écouler sa drogue, après, juste prendre une chambre sur place... bah, il ignorait si c'était possible mais pas impossible pour le moment...

« Bien. Tu as bien capté l'essentiel. Vu que cette île n'abrite qu'une véritable cible potentiel pour eux, ça m'étonnerait que pour commencer, ils envoient plus d'un type sur place donc, si on l'empêche de poser les graines, on n'aura pas besoin de repasser leur couper l'herbe sous le pied au moins. Maintenant, le plus délicat, ce sera de le trouver. Ça m'étonnerait qu'il reste planté au milieu de la plaine ou près de l'entrée de la TGU purement et simplement. Il dois guetter mes aller et venue des élèves. Puis il reste humain avant tout, si ça se trouve, il est juste en train de chercher un endroit ou dormir ou se reposer et on pourrait passer à côté de sa planque sans s'en rendre compte. »

Il faudra donc pour eux, ouvrir les yeux et les oreilles, chaque détail compte dans ce métier. Emprunte, son, vision, la moindre chose était une piste pouvant remonter à lui après tout.

« Sauf si tu as des questions ou des envies dans le coin, je te propose qu'on fasse un premier tour dehors, qu'on inspecte les environs. On sera peut-être chanceux ? »

Ce serait un coup de bol de tomber sur lui, purement et simplement, mais on ne sait jamais, la vie pouvait bien vous tendre une perche, parfois !

Petite sorcière Médailles : Messages : 20

« Bien. Tu as bien capté l'essentiel. Vu que cette île n'abrite qu'une véritable cible potentiel pour eux, ça m'étonnerait que pour commencer, ils envoient plus d'un type sur place donc, si on l'empêche de poser les graines, on n'aura pas besoin de repasser leur couper l'herbe sous le pied au moins. Maintenant, le plus délicat, ce sera de le trouver. Ça m'étonnerait qu'il reste planté au milieu de la plaine ou près de l'entrée de la TGU purement et simplement. Il dois guetter mes aller et venue des élèves. Puis il reste humain avant tout, si ça se trouve, il est juste en train de chercher un endroit ou dormir ou se reposer et on pourrait passer à côté de sa planque sans s'en rendre compte. »

Passez un test a quelque chose d'étrangement apaisant... de valorisant, même quand il s'agit de quelque chose de basique. Mais même ainsi, Morrigan a l'étrange impression de n'avoir pas tenu compte d'un paramètre, lequel lui arrive en tête immédiatement, la faisant grimacer :

****Le village Shumi le laissera pas rentrer pour vendre ses produits... mais s'il les cache et rentre juste pour dormir... Bon sang, quelle idiote...****

"Faudrait peut être... faire un saut au village, au cas où... montrer la photo aux g-gardes. Je veux dire... ils le laisseront jamais entrer s'ils savent ce qu'il vend, mais s'il se faisait passer pour un s-simple voyageur en cachant ces t-trucs... Ils auraient aucune raison de le mettre dehors. Le marchand que j'ai r-rencontré m'a dit que l'entré était t-toujours gardée, donc... Si on montre juste l'image, au moins, on lui ferme la porte au n-nez directement..."

Peut être une précaution utile en effet... Mais en fait... elle ne sait pas vraiment si elle a une bonne idée ou pas pour le coup. S'il y a bien une chose qu'elle a apprise pendant sa carrière de voleuse, c'est faire confiance à son instinct. Et son instinct lui hurle presque que plus elle et Jack fermeront de portes, moins l'imbécile aura de chances de s'enfuir. en dehors de la possibilité de faire profil bas au village Shumi, l'homme n'a que peu de choses. La TBU lui est désormais interdite et à en juger par le degré d'agressivité des étudiants envers un visiteur qui lui ressemblait un peu trop, elle préfère ne pas imaginer ce qu'ils feraient en voyant le vrai criminel maintenant qu'ils savent à quoi il ressemble. Donc, en dehors du village, il ne lui reste que ce qu'elle-même a fait : les grottes...

"ça promet... S'il a été f-formé à la survie, il peut être n'importe où. A cause du f-froid, les montagnes et r-rochers du c-coin sont bourrés de fissures. C'est comme ça que j'ai survécu avant d'arriver ici... Sa cacher dans les c-cavernes est facile t-tant qu'on sait un peu ce qu'on fait..."

Après tout... C'est pas différent de toutes les fois où elle s'est cachée dans des bâtiments abandonnés, temporairement inhabités et autres hangars juste pour pouvoir dormir sans crainte d'être kidnappée ou agressée par les galbadiens ou autres idiots du genre...

« Sauf si tu as des questions ou des envies dans le coin, je te propose qu'on fasse un premier tour dehors, qu'on inspecte les environs. On sera peut-être chanceux ? »

Quelque chose à faire ? Pas vraiment. Et bien qu'elle désirerait parler à Selphie, elle se doute qu'elle ne pourra pas avant un bon moment. Rechercher un criminel avec un détective... Elle se sent étrangement partagée pour le coup. Une partie d'elle désirerait surtout trouver un endroit où dormir : après tout, cela fait un moment qu'elle n'a plus dormi dans un endroit chaud, sans même parler du fait que maintenant qu'elle a réussi à manger à sa faim, elle commence vraiment à fatiguer. Mais en même temps, quelque chose lui dit qu'elle ne va pas pouvoir avant que Selphie ait fini de faire tout ce qu'elle a à faire. Alors... autant qu'elle serve à quelque chose. Cette idée en tête, elle sourit timidement avant de secouer légèrement la tête, fixant ensuite le détective. Oui... Autant qu'elle serve à quelque chose. Et puis, qui sait ? Peut être qu'elle pourra comprendre pourquoi ses pouvoirs semblent bouillonner comme ça ?

"Faut juste prévenir que... je p-pars avec vous je crois. J'ai pas encore été accueullie, mais... Bah, j'ai dit à la directrice que je voulais rester... ce serait grossier de partir c-comme ça. Mais sinon, on p-peut y aller quand vous voulez.

"Les ailes s-sont... la f-forme que prend la l-liberté pour ceux qui en sont privés. Alors... P-pourquoi est ce que quand les g-gens voient les ailes des s-sorcières, ils d-disent que ce sont des monstres ?"

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