Sujet 4 : Hôtel Galbadia

PNJ : Eustache Seth

Partout. Ils étaient partout. Il suffisait de jeter un regard dans une direction, et hop ! en voilà un. Ils avaient décidé d’envahir le monde, quoi. Et en plus, ils se croyaient tout permis. Saletés d’humain !

Il y avait bien une raison pour qu’Eustache se décide à pointer le bout de son nez par ici ; bah, pour commencer, il détestait les humains. Et leurs villes. Et… ah, et tout ! Tout ! TOUT !! Y en avait bien trop, là. Bon, si encore ils avaient été sages, ça serait limite passé, mais nooon ! Il fallait qu’ils détruisent tout sur leur passage, les bestioles comme les trucs pas vivants. Et ils étaient même là où on s’y attendait pas. Les sales bêtes.

Oui, Monsieur le Tomberry, il était comme ça. Ah, mais au fait, je n’ai pas réellement dit pourquoi il était là, non ? Bah, voilà ; pour les raisons d’avant, il avait bien décidé que c’en était assez de tout ça et qu’il était temps de venir réguler cette espèce. Quoi, tout seul, ça n’allait pas être très efficace ? Ah mais figurez-vous qu’il n’aurait pas dû l’être. Okay, la plupart de ses potes n’avaient pas été très emballés à cette idée – encore, attaquer un humain tout seul au milieu de nulle part ça allait. Mais on dirait que les attaquer dans leur ville ça les faisait flipper – et puis les autres qu’il avait réussi à recruter ont disparu en chemin. Sans nul doute qu’ils ont changé d’avis et fait demi-tour – les lâches ! Non, ils n’ont pas pu se faire bouffer. Personne n’aurait osé les approcher.

Toujours est-il qu’il était à présent seul pour partir à l’assaut de la ville et, voilà une bonne surprise ! Plus de lumière, là-bas. Pourtant ces abrutis les laissaient allumer toute la nuit, non ? À moins qu’ils ne soient devenus écolos du jour au lendemain. Mais ça n’allait pas être ça qui ferait changer Eustache d’avis. De toute façon, lui il avait sa lanterne, il pourrait toujours voir quelque chose, d’abord. Et au moins, il ne se ferait pas éblouir par les lumières artificielles. Ça tue les yeux, ces trucs. Nah.

Chercher les humains ou attendre qu’ils viennent à lui, telle était la question ! Et tout ça, c’était assez agité dans cette ville-là, même sans lumière. Pas la moindre idée de ce qu’ils faisaient tous, mais chut ! On s’en fichait, de ça ! Et puis, y avait de toute façon quelqu’un dans tous les coins de rue. On pouvait dire qu’il y avait du choix ! Comme dans un supermarché. Sauf que ce choix-là, il bougeait un peu plus que les articles du supermarché. C’était triste, ça. En tout cas, tandis que le Tomberry déambulait en ville, il espérait bien que personne ne vienne ne vienne par mégarde marcher sur sa queue. Non, vraiment, ça faisait mal. Et du coup cette personne passerait un mauvais quart d’heure. Euh… Mais en fait ce sera le cas de tout le monde qu’il croisera, non ?

PNJ : Eustache Seth

C’était un bien beau édifice que nous avions-là – si l’on était du genre à aimer l’architecture des bâtiments des humains – et nul doute qu’Eustache avait très envie d’aller à l’intérieur. D’accord, peut-être que la plupart des habitants de la ville, là, ils étaient dehors, vu le bazar qui se déroulait. Après, rien ne dit qu’il n’y en avait pas dans les intérieurs ! Ah, c’était bien connu, hein ; les humains, ils sont flemmards. Ils ont des longues jambes mais sérieux, y en a qui ne savent pas s’en servir ! Sauf pour fuir. Visiblement ils étaient encore assez doués pour ça… Dommage.

Ah, du coup, il y avait bien quelqu’un dans ce bâtiment ! Enfin, c’était un hôtel. Bon après tout il ne pouvait pas le savoir non plus, donc appeler cet endroit "le bâtiment" était une chose très sage et correcte ! Bon, où est-ce que j’en étais… Ah, oui, les gens à l’intérieur ! Ah, mais, bah oui, naturellement, ils ne pouvaient pas être juste deux-trois perdus ici, nooon ! Ils se devaient d’être un certain nombre… Oui, bon, d’accord, ce n’était pas précis comme quantité. Mais le Tomberry, il n’allait pas s’amuser à les compter. Il n’avait pas le temps pour ce genre de bêtises. Non, lui, il voulait les éliminer ! Tous, autant qu’ils sont !! Sauf que là, ça allait quand même être un poil difficile. Ah, bah oui, quand on est tout seul, face à un… un "certain nombre", ça devenait tout de suite plus ardu…

C’était sans compter sur ce que nous nommerons dès à présent "la surprise". Eustache hésitait bien à entrer dans ce bâtiment, aussi beau soit-il, et heureusement qu’il n’y était pas entré tout de suite. Premièrement, parce qu’il se serait sans aucun doute fait massacré lamentablement, et ça aurait été très ridicule. Deuxièmement, parce qu’il semblerait bien que les renforts soient arrivés. Quoi, des nouveaux humains étaient arrivés ? Non, non, absolument pas, il n’était en aucun cas question de ces vils primates ici. Non, là, Eustache eut la bonne surprise de se retrouver en face de ces mêmes Tomberry qui l’avaient abandonné avant qu’il n’arrive ici. Ah, d’ailleurs, il n’y avait pas qu’eux ! En fait, ils étaient partis chercher des renforts. C’était gentil de leur part ! – Bon, en fait, ils étaient persuadé qu’un malheur allait arriver à Eustache et ils avaient préféré se ramener en force plutôt que de le laisser tout seul. Il était si vulnérable tout seul. Chut, ne lui répétez pas, il risque de mal le prendre.

Là, monsieur Seth ne se fit pas prier pour prendre d’assaut l’hôtel – pardon, le bâtiment – et envoyant les autres Tomberry à l’intérieur – qui semblaient ravis d’aller tabasser de l’humain, il vaut l’avouer. Ah, combien ils étaient ? Oh… Un certain nombre. Ah mais oui, mais quand on a la flemme de compter, on l’a tout le temps, hein ! Il en profita ensuite pour se faufiler dans le bâtiment et prenant bien soin d’esquiver tout le grabuge qu’il pouvait se dérouler pour tâcher d’ouvrir une chambre de l’hôtel – pardon, une pièce du bâtiment – sans y parvenir. Il aurait bien pu défoncer la porte, mais ce n’était pas son objectif ! Après avoir trouvé une clef – et la bonne, en plus – il put ouvrir la porte. Okay, maintenant, on va s’installer là.

PNJ : Eustache Seth

Eustache se serait bien immédiatement installé dans cette magnifique chambre pour songer à quelques plans stratégiques – et, accessoirement, sauter sur les lits et faire une bataille de polochons – mais voilà qu’une voix retentit, et… Oh, mais qu’elle était désagréable ! Il n’y avait qu’un humain pour crier de la sorte, ah, ça ! Le Tomberry n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait dire, mais ça n’en demeurait pas moins énervant ! Monsieur Seth s’éloigna de SA pièce, pour faire quelques pas dans SON bâtiment afin de découvrir d’où pouvait bien provenir cette voix. Il trouva son propriétaire, mais pas que ! Ça grouillait vraiment d’humains, là-dedans… C’était bien sa veine. Ah bah voilà que celui qui criait en tuait un autre. Ça se confirmait qu’ils étaient stupides…

Sans se presser, Eustache s’approcha du bruyant tout en ignorant superbement les autres – qui n’avaient pas l’air de vouloir tenter quoi que ce soit. Ils avaient l’air super terrorisés de toute manière. Enfin ils n’avaient pas intérêt à bouger ne serait-ce qu’un doigt de pied… Et, bon, le Tomberry ne les considérait absolument pas comme une menace – ils paraissaient trop faibles, ces idiot – et pour signaler sa présence à ce cher brailleur, planta son couteau dans le bas de son dos. Ah, non, ça n’allait pas suffire pour le réduire en silence ; Eustache s’empressa de poser sa lanterne au sol, s’aida de son arme pour pouvoir sauter sur le dos de l’humain – toute sa grâce de Tomberry le lui permettait – pour enfin récupérer son couteau afin de trancher la gorge du primate sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit. Ça, c’était fait… Puis il s’empressa de sauter lestement au sol… Ah, non, pardon ; il s’empressa ensuite de se fracasser contre le sol, lâchant son couteau au moment de l’impact. Ce qui valut quelques rires de la part des autres Tomberry. Ah là, ils ne perdent rien pour attendre…

Eustache les engueula, se releva puis récupéra ses affaires pour ensuite aviser les humains terrorisés qui se tenaient encore ici… Certains s’étaient évanouis devant le massacre, on dirait bien. Un autre se mit à crier – c’est désagréable ça, vous savez ? – et voulut détaler mais se fit rapidement arrêter et tranché la gorge par d’autres Tomberry qui surveillaient les humains. Un de moins… Maintenant, les autres avaient intérêt à rester sages, sinon, ce sera le même traitement pour tous ! … Non en fait, c’était juste un faux espoir, ils finiront tous dans le même état à la fin. C’était drôle de les voir espérer… Ah, non Eustache, ça, c’était de la méchanceté gratuite, ce n’était pas très cool de ta part.

Mais notre Tomberry ignora le narrateur – c’est toujours comme ça – pour se focaliser sur l’arrivée de nouveaux renforts… Oh mais attendez, vous venez d’où, vous tous ?! Tous les Tomberry du monde s’étaient mis d’abord pour en faire voir de toutes les couleurs aux humains, c’était ça ? Ce serait une bonne chose, du coup ! Eustache ordonna à quelques-uns de surveiller les otages si jamais ils oseraient tenter quelque chose – et monsieur Seth engueula encore ses unités qui lui lançaient des airs sceptiques, comme s’ils ne souhaitaient pas lui obéir. Mais, maintenant, il était temps de parler stratégie, puisqu’ils n’allaient pas tous rester ici à attendre que quelqu’un entre pour l’exécuter !

PNJ : Eustache Seth

Enfin, le calme était revenu ! Plus d’humain qui crie à tort et à travers… Et aucun des otages n’avait décidé de paniquer en courant dans tous les sens ! Qu’est-ce que c’était désagréable, quand ils faisaient ça… Enfin, maintenant, Eustache allait profiter de ce calme pour réfléchir ! – si, si, il réfléchissait. Parfois… Parce que, bon, c’était bien beau d’avoir ce bâtiment sous son contrôle, mais… non, ça ne suffisait pas ! Il lui en fallait plus, toujours plus, et ça n’allait pas se faire tout seul !! Le Tomberry n’avait pas de carte de la ville sous la main, tant pis – et de toute manière, rien ne garantit qu’il puisse lire une carte – il allait se débrouiller autrement ; Eustache ordonna à ses recrues fraîchement débarquées de sortir de l’hôtel pour se diriger toutes ensembles dans un autre endroit à envahir… Les Tomberry lancèrent des regards sceptiques à leur "chef" – les guillemets ne sont pas de trop – et ce dernier, une nouvelle fois, les engueula… Les regards sceptiques se renforcèrent, Eustache, lui, ne se laissa pas impressionner, et explosa de colère, ce qui eut pour effet de faire déguerpir les indécis… Non, mais, ils se croyaient où ?! C’était lui, le chef, ici !!

Monsieur Seth les regarda s’éloigner et poussa un long soupir exaspéré. Il songea qu’il aurait mieux fait de rester tout seul, non mais sérieux, pourquoi ils s’étaient décidés à le rejoindre, hein ? Il se serait mieux débrouillé sans cette bande d’incapables… Enfin, s’ils se faisaient défoncer par un humain, ça ne ferait ni chaud, ni froid à Eustache… Tant que par derrière, les humains étaient tués, tant mieux !! Le Tomberry s’empressa de jeter un œil en direction des otages, qui étaient bien surveillés… Enfin, y avait intérêt, aucun d’entre eux ne devait s’enfuir, sinon, ça allait barder ! Il lâcha un grognement exaspéré, avant de s’installer à l’écart, histoire de se calmer un peu. Ne pas penser à ces incompétents, ne pas penser à ces incompétents…

Ah, malheureusement, il ne put pas rester bien longtemps tranquille là où il était ! Même pas longtemps après qu’il s’était installé en ayant posé sa lanterne au sol, on l’attrapa soudain sans crier gare – et Eustache devina bien rapidement que, non, ce n’était pas l’un des Tomberry qui avait décidé de jouer à "Coucou, c’est qui ?", et surtout on joue pas à ça en empêchant l’autre personne de parler…  Eustache s’agita pour tenter de se libérer, en vain, et voilà qu’on réussissait à le désarmer maintenant ? Euh, non, là, ça n’allait pas le faire hein, il allait se défendre comment ?! C’était déloyal, ça, monsieur… Bon, restait plus qu’à attirer l’attention des incapables, sinon ils n’allaient jamais rien faire. Faut qu’on leur dise tout, tssk… Le Tomberry ne pouvait pas se remettre à gueuler, tout ce qu’il put faire, ce fut des gémissements étouffés. Bah, voilà maintenant il ne pouvait que gémir… Il était tombé bien bas ! Heureusement, ça suffit à se faire entendre par quelques-unes de ses unités, qui s’étaient tournées vers le lieu… Du drame ! Bon, euh... Vous venez m’aider, ou quoi ?

PNJ : Eustache Seth

Oh, bah, non, ils n’avaient pas l’air plus déterminés que ça à venir le sortir de ce pétrin, on dirait bien. Allez, ils étaient trois à regarder par-là, l’humain était seul, qu’est-ce qu’ils fichaient encore ? Ils hésitaient ?! Oh mais si Eustache pouvait se libérer là, maintenant, il irait leur en coller une… Après s’être débarrassé de son agresseur au préalable… Ah, mais d’ailleurs, ce dernier commençait à leur parler. Le Tomberry n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait raconter et… bah les autres non plus d’ailleurs, mais quoi qu’il en soit, aucun d’entre eux ne s’approcha davantage… Et aucun d’entre eux ne partit non plus. Ils surveillaient les otages. Bon…

Exaspéré, Eustache avait momentanément arrêté de gigoter pour lancer un regard plein de reproche vers les siens – qu’ils ignorèrent superbement – avant de recommencer à se démener comme un beau diable. Non, mais il avait l’intention qu’on le lâche, là ! Ou même qu’il réussisse à libérer ne serait-ce que sa bouche pour qu’il puisse gueuler des ordres aux autres, là, qui ne faisaient rien à part observer… Ce qu’il ordonnerait ? De tuer les otages, bien sûr… Non, mais faut un peu réfléchir aussi ! Si l’humain était venu là, forcément il voulait ces gens. Après ce qu’il voulait en faire, ça Eustache n’en avait pas la moindre idée, et il s’en fichait, puisque ces humains-là, ils étaient à lui, et c’était lui qui allait s’en occuper, point !

Enfin, malheureusement, monsieur Seth n’était pas en position de force pour l’instant… Ça n’allait pas finir comme ça, bêtement, quand même ?! Et en face, qu’est-ce qu’ils faisaient, les trois Tomberry… ? Ils discutaient entre eux du moyen à trouver pour aider Eustache. Ils DISCUTAIENT. Oooh, eh, vous êtes devenus pacifiques ou quoi ? Oh et puis zut ! L’air frustré, Eustache tenta de frapper l’humain là où il pouvait, avec ce qu’il pouvait… C’est-à-dire pas grand-chose et on ne pouvait pas dire que ça faisait mal, des petits poings de Tomberry.