Gaïa : Un aéronef en partance pour le Village Glaçon a été détourné. L'acte a été revendiqué par un groupe terroristes d'Ivalice.
Tous les mondes : Certains portails n'ont pas l'air de fonctionner correctement. Ceux qui les traversent atterrissent pourtant dans les mondes qu'on connaît. Mais est-ce vraiment le cas... ?
Dol : Selphie a quitté le poste de directrice de la TGU. Le poste est désormais vacant.
Sujet: Vers une rencontre diplomatique Mar 7 Juil - 15:27
Spoiler:
J’ai pris la liberté de dire que ton personnage était déjà là pour favoriser l’échange entre les deux. Mais si ca ne te convient pas, dis-le moi, j’éditerai sans soucis ! Au passage tu peux PNJiser Edea ou Cid si tu le souhaites.
Comme elle s’y attendait, ses supérieurs avaient choisi d’envoyer Minerva sur un autre monde pour tenter de rencontrer des dirigeants, ou au moins des personnes influentes. Peu importe le monde, il fallait prévenir d’un danger. Au vu des plans passés de Seymour, il pourrait paraître surprenant qu’il quitte Spira sans avoir ranimé Sin … mais dans la mesure où les mondes ne se connaissaient pas encore mutuellement, rien ne leur affirmait que les Chimères n’existaient pas ailleurs et qu’ils s’en servent pour mettre son plan à exécution. Il fallait les prévenir, et qu’ils se tiennent prêts à toute éventualité … Malheureusement, Minerva ignorait encore que chaque monde avait vu leurs problèmes passés resurgir.
En empruntant le portail, la prêtresse s’était sentie projeter par une force surpuissante qu’elle ne connaissait pas … mais lorsqu’elle en resurgit, elle ressentit comme un immense vide. Peu importe où elle se trouvait, son flair d’Errante ne sentait plus de furolucioles à des kilomètres à la ronde. Ce monde n’en possédait pas. Quant aux alentours ? La terre semblait être morte ici, même si quelques petites forêts étaient visibles à l’horizon. L’air marin lui fouettait le visage, et finalement elle finit par apercevoir un phare au loin avec un établissement devant.
Le seul lieu visible à l’horizon, les pas de Minerva la menèrent jusque-là. Des cris d’enfants résonnaient déjà alors qu’elle était à l’approche, les lieux étaient habités … Et finalement lorsqu’elle passa la porte, une femme aux longs cheveux ébènes était en train de s’occuper d’un enfant qui venait de se salir, mais elle leva la tête dès que la rouquine passa la porte.
« Oh, bonjour. Bienvenue dans mon orphelinat, vous venez sans aucun doute du portail, n’est-ce pas ? » Sur le coup, Minerva resta de marbre, elle était surprise, mais soulagée de rencontrer d’autres êtres humains qui parlaient la même langue qu’elle. Ca ne compliquerait pas les choses au moins. « Exact. Je suis désolée si je vous dérange, votre orphelinat était le seul lieu que j’ai aperçu aux alentours. » Edea se mit à sourire doucement. « Ne vous en faites pas, nous avons l’habitude. Il n’y a que nous de toute manière sur ce continent dévasté. Venez, je vais vous installer. »
Dévasté ? Oui Minerva avait remarqué que la terre semblait peu fertile en ces lieux, et encore. L’île où se trouvait l’orphelinat était celle du continent de Centra où la nature poussait le plus. Si Minerva se dirigeait vers les ruines de Centra, elle verrait que c’est de pire en pire, au fur-à-mesure qu’elle se rapprocherait du point d’impact dans l’ancienne Larme Sélénite. Quoi qu’il en soit, Edéa guida Minerva jusqu’à une chambre, non sans lui avoir demandé de quel monde elle venait et en lui précisant qu’elle venait d’atterrir sur Dol. C’était déjà ca de pris comme information … Mais la chambre dans laquelle la prêtresse atterrit semblait un peu retournée, les lits étaient remis sur pied mais certaines tables et meubles du dortoir étaient encore en morceaux. Une autre femme était installée là, les cheveux blonds attachés. Une connaissance d’Edea – bien que Minerva ignorait encore le nom de la propriétaire des lieux.
« Je suis navrée pour tout ce bazar, nous avons eu quelques soucis il y a peu de temps et avec les enfants, mon mari et moi n’avons pas eu le temps de nous occuper de tout … » « On dirait surtout que vous avez été attaqués. »
A regarder de plus près, il y avait des marques de brûlures par endroit, les dégâts sur les meubles n’étaient pas des coupures nettes et précises, c’était comme si une tornade était passée par ici. Minerva se tourna vers Edea qui avait pris une mine sombre, à croire que la rouquine avait vu juste … et c’était compréhensible dans ce cas qu’elle en soit affectée. Qui aurait pu s’attaquer à une maison qui n’abritait que des orphelins ? Des enfants ? Soupirant, Edea reprit.
« Navrée, il faut que je retourne m’occuper des enfants. Je vous laisse avec Quistis. »
Et hop, elle s’éclipsa. Minerva restait immobile quelques secondes en fixant la porte avant de se tourner vers la dite Quistis. On aurait pu penser que c’était une voyageuse aussi qui venait d’arriver, mais si cette femme l’avait appelée par son prénom, c’est qu’elles se connaissaient sans doute.
« Vous travaillez ici ? »
Se décida-t-elle enfin à demander.
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Jeu 9 Juil - 1:59
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
“If you think and worry too much, everything tends to turn bad. Why don't we just picture a brighter future?”
Quistis & Minerva
« Et où se trouve t-il, présentement ? »
La standardiste souffla. Quistis ne l'entendit pas distinctement, mais elle le sut tout de même ; Son interlocutrice aurait tout aussi bien pu lui cracher son souffle en plein visage que la SeeD ne l'aurait pas mieux sentit.
« Je sais pas. Vous voulez transmettre un message ?
Je lui en ai déjà laissé plusieurs !
- Non, répondit Quistis en soufflant à son tour ( ce que la demoiselle à l'autre bout du fil dut entendre, elle ), je vais me débrouiller sans lui. »
L'air salin vint doucement caresser l'échine de son cou nu, tandis qu'elle se livrait aux au revoir de rigueur. Lorsqu'elle eu raccroché son téléphone, Quistis se leva pour fermer la fenêtre de la chambre ; le ciel maussade qui s'étendait derrière ne la mettait pas particulièrement de bonne humeur, et les nuages sombres qui se profilaient par delà la mer, annonciateurs d'orage, n'arrangeaient en rien la situation. Elle était arrivée aux portes de l'Orphelinat depuis plusieurs jours et dès lors, n'avait cessée d'apporter toute l'aide qu'elle pouvait au couple Kramer. L'attaque d'Ultimécia avait été rude et brutale, et un constat était nécessaire ; c'est l'excuse première dont la SeeD s'était servie pour s'assurer qu'Edea et Cid n'avaient rien, ainsi que pour pouvoir passer un peu de temps avec la Gouvernante. Elle était désormais fatiguée et, dût-elle reconnaître, avait mal jaugée les efforts qu'exigerait sa bonne volonté. Aussi lui avait-il semblé naturel d'appeler ses amis à venir l'aider, elle aussi ; Squall ne répondait pas, Linoa devait être avec lui, Seifer était de mauvaise humeur et Irvine... restait visiblement Irvine. Volatil et introuvable. Que lui restait-il alors ?
Zell et Selphie ! Il me reste Zell et Selphie !
Avec une agilité qu'elle n'avait pu développer qu'au fil de longs mois d'expériences, Quistis sortit son téléphone de la poche - discrètement incorporée à sa jupe - dans laquelle il avait été rangé quelques instants plus tôt. Son pouce transporta l'écran rétro-éclairé de son portable jusqu'à son répertoire, puis jusqu'au numéro de Zell. Bien que les dures lois de l'alphabet l'ai en réalité placé en dernière position de sa liste de contact, elle avait pris l'habitude de remonter son répertoire par le haut, ce qui, dans les cas où elle devait joindre le jeune professeur, équilibrait un peu les choses. Néanmoins, elle changea d'avis au dernier moment, et ne l'appela finalement pas. Il était très certainement occupé, au même titre que Selphie l'était peut-être ; elle ne rangea cependant pas son cellulaire tout de suite, la pointe d'indécision qui lui transperçait toujours l'esprit dans ce genre de moments l'empêchant de s'y absoudre.
A nouveau assise sur la chaise qu'elle regrettait d'avoir quittée, Quistis ruminait ses pensées. La fin de journée approchait, et la soirée était généralement le seul instant qu'elle et Edea pouvaient partager intimement, avant que Cid n'annonce le début du repas - que tous partageaient avec les enfants, il y tenait. Bien qu'elle n'osa trop le montrer, la jeune femme était restée très attachée à son ancienne matrone, et elle avait un peu honte en songeant que le retour de la Sorcière du Temps fut la première "raison" qui l'avait poussé à retourner à l'Orphelinat, ainsi qu'à y passer quelques jours. Elle n'avait pourtant pas à être honteuse, elle le savait, mais elle ne pouvait s'en empêcher. C'était dans son caractère.
Je dois me ressaisir.
Et le bruit inopiné d'escarpins martelant le sol l'y aida plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle songea tout d'abord qu'Edea venait la voir ; c'était en partie vrai, mais Quistis remarqua bientôt que des pas ne pouvaient être aussi bruyant s'ils ne venaient que d'une seule personne. Son téléphone posé sur ses genoux, elle guetta avec curiosité l'arrivée de ses deux visiteurs. La première était, comme elle l'avait supposé, sa gouvernante, mais la seconde était plus vraisemblablement une arrivée d'un autre monde. Et quelle arrivée ! Outre ses vêtements attrayants et son visage charmeur - quoiqu'un peu renfermé -, c'est tout d'abord le reflet rougeoyant de sa chevelure qui attira l'oeil de la SeeD. Elle ne pu s'empêcher de penser que la dernière fois qu'elle avait eu l'occasion d'observer une telle quantité d'un si beau pourpre, c'était sur la robe d'Ultimécia, mais elle chassa vite l'idée de son esprit.
« Navrée, il faut que je retourne m’occuper des enfants. Je vous laisse avec Quistis. »
La Gouvernante jeta alors un regard aussi rapide qu'entendu, et Quistis l'avait vu. Compris, aussi. Lorsque qu'Edea eu quitté la pièce, l'individu - qui aurait sans peine pu se faire passer pour une Sorcière, durant l'année passée - brisa la glace. Et avec toute l'amabilité que recelait son âme, Quistis lui répondit.
« Tant qu'Edea aura besoin de moi, oui. »
La jeune femme sourit alors, sincèrement contente qu'elle était de faire une nouvelle rencontre. Polie de nature, elle se leva de sa chaise, et ne se rendit compte que trop tard de son erreur. Gênée, elle se frotta rapidement le front.
« Ah... Je suis maladroite... »
Fort heureusement, son téléphone s'en était sortit sans heurts. Bien qu'il ai traversé l'espace qui séparait la cuisse de Quistis du sol avec une vitesse respectable, sa propriétaire n'eut qu'à remettre la batterie pour que l'écran - par miracle toujours rétro-éclairé, c'était tout de même son point fort - reprenne vie, dans un tzzt accusateur. Mais au moins vibrait-il toujours.
« Excusez moi. Quistis Trepe, annonça t-elle en tendant sa main vers la nouvelle venue, enchantée. »
Quistis espéra simplement que se serrer la main était un salut répandu au-delà des frontières dimensionnelles. Mais bon, pensa t-elle en observant la demoiselle aux allures de prêtresse, je n'aurais pas l'air plus ridicule, même si ça n'est pas le cas.
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Jeu 9 Juil - 22:27
Que Minerva se soit retrouvée seule ou accompagnée dans cette chambre lui était complètement égal. Mais tomber sur une personne quelconque allait peut-être lui permettre d’en apprendre plus sur ce monde, sauf si cette jeune femme venait aussi d’ailleurs … D’où la première question de Minerva de savoir si cette Quistis travaillait ici, ou non. Et elle semblait le confirmer, se levant en oubliant son téléphone qui venait de tomber par terre. Minerva regarda cet étrange appareil en haussant un sourcil de curiosité, ignorant complètement ce qu’était cette … chose. La prêtresse resta debout et droite tout en observant Quistis remettre l’appareil en place avant de s’approcher pour tendre la main à la rouquine pour se présenter. Evidemment que Minerva connaissait ce salut, il existait bien avant la mise en place du Salut de Yevon. Aussi elle attrapa la main de la jeune femme pour se présenter à son tour.
« Je m’appelle Minerva. » Elle eut un moment d’hésitation avant de lâcher la main de Quistis, curieuse d’un détail. « La propriétaire des lieux vous a appelée Quistis … et vous me dites Quistis Trepe. Vous avez deux prénoms ? »
La question se posait pour Minerva dans la mesure où les noms de famille n’existaient pas sur Spira. Sauf pour les Guados ou les Ronsos qui avaient le nom de leur race juste après leur prénom, mais on ne pouvait pas vraiment parler d’un nom de « famille ». Bref. Sans doute que Quistis la trouverait bizarre au premier abord. Peut-être Minerva devait-elle en dire plus en s’expliquant ?
« Hum … Autant commencer par le commencement. Je viens du monde de Spira, j’imagine qu’il faut s’attendre à des différences entre nos mondes. » Et des points communs sans doute. Leur langue commune en était la preuve. « Et je n’ai pas souvenir d’avoir rencontré quelqu’un sur mon monde qui possède deux prénoms. »
Même Yu Yevon ne formait qu’un seul et même prénom. Quoiqu’il en soit, la demoiselle s’approcha d’un des lits, tapotant légèrement sur les couvertures pour en retirer quelques poussières avant de s’asseoir dessus et écouter ce que Quistis pouvait lui dire à ce sujet. Minerva n’oubliait pas non plus le drôle d’appareil qu’elle avait en sa possession, et ne manqua pas de l’interroger aussi à ce sujet.
« Quelle est cette chose, que vous avez fait tomber ? »
Peut-être qu’elle aurait dû aller droit au but sur la raison de sa venue plutôt que de poser mille et une questions … Elle était venue ici pour rencontrer une personnalité influente de Dol et les prévenir du danger qui pourrait les guetter … et peut-être essayer d’instaurer de bonnes relations entre chaque monde, même si elle ignorait à l’heure actuelle combien au total étaient reliés grâce aux portails. Mais quelque part, le côté inconnu et découverte la rendait curieuse. Curieuse, mais pas apeurée … contrairement à beaucoup de gens, Minerva n’avait pas peur de l’inconnu dans la mesure où en mille ans, elle avait su inhiber bien des émotions de son humanité. Et puis de toute manière … pour instaurer une paix et une alliance entre plusieurs mondes, il vaut mieux apprendre à se connaître, n’est-ce pas ?
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Mar 14 Juil - 18:07
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
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Quistis & Minerva
« Enchantée !»
Quistis lâcha la main de son interlocutrice, non sans noter son air soudainement dubitatif ; il y a encore quelques jours, elle se serait certainement demandé ce qu'elle avait pu faire de travers, mais elle était désormais accoutumée à l'incompréhension des arrivants. La question de Minerva ne lui parut pas même saugrenue - plus aucunes ne le paraissaient, dès lors que l'on avait été professeur une fois dans sa vie -, et quand bien même elle n'avait jamais eu à y répondre jusqu'alors, elle ne pourrait pas être plus ennuyeuse à expliquer que la situation politique de Dol, ou que son avancée technologique.
« Bien... C'est un peu ça, oui.»
Elle replaça sa chaise face à Minerva, avant de s'y ré-installer. Quistis connaissait le pourquoi du comment des noms de familles, comme tout ceux qui en portaient un, mais il lui semblait étrangement manquer de mots pour l'expliquer.
« J'ai un prénom, comme vous, et le mien et Quistis. Ici, nos proches et ceux qui nous connaisse suffisamment s'en serve pour nous désigner. « Nous en avons un deuxième, reprit-elle après une courte seconde de réflexions, mais celui-là est plus... professionnel, finalement.»
Elle hocha légèrement la tête, satisfaite de son explication, tandis que son téléphone exécutait le troisième salto arrière que ses doigts nerveux lui faisait subir.
« C'est notre nom de famille. Il nous répertorie un peu, en indiquant de quel famille nous venons. Par exemple, le nom de famille d'Edea, que vous avez vu tout à l'heure, est Kramer. Ce n'était pas son premier nom de famille - c'est celui de son époux - mais sur Dol, lorsqu'on se marie, il est possible de prendre le nom de son conjoint.»
La SeeD s'arrêta là, jugeant qu'il n'était pas nécessaire de perdre Minerva au sein du labyrinthe qu'était l'administration familiale. Sa seconde interrogation la surprit néanmoins plus, les portables étant suffisamment rentré dans le mode de vie des habitants de Dol pour qu'il semble inconcevable d'ignorer ce dont il s'agit ; mais l'étrangère avait-eu la chance de tomber sur la complaisante Quistis, qui savait pertinemment que sur Spira, elle serait probablement aussi ignare que Minerva l'était ici.
« Ça ? C'est un téléphone portable, expliqua t-elle en désignant l'appareil, il nous permet de joindre n'importe qui en possède un autre sur la planète, pourvue que nous ayons son numéro. « Et qu'il veuille bien répondre, acheva t-elle, non sans songer à Squall.»
Quistis n'arrêta pas là ; elle profita même de l'effet qu'avait provoqué ses explications. Elle aussi avait une question.
« Dites moi, Minerva... Qu'est ce que ça fait, de traverser un portail ? »
Elle planta son regard dans celui auburn de son interlocutrice.
« Vous êtes arrivés jusqu'à nous, merci pour vous. Mais... Est-il dangereux de faire la traversée ? Je veux dire... Peut-on en mourir ? »
La pluie fouetta le carreau de la fenêtre - qu'elle ne regrettait finalement pas tant que ça d'avoir fermée - de manière aussi violente que soudaine, et la jeune femme ne pu s'empêcher de soupirer. Il lui fallait absolument savoir si les SeeDs partit en exploration avaient pu survivre, mais le changement de temps ne lui permettrait pas d'en discuter profondément. Elle se leva de sa chaise d'un seul mouvement, et s'étira brièvement avant de ré-ajuster ses gants fins.
« Excusez-moi, se justifia t-elle, mais je dois vérifier qu'Edea n'a pas besoin de moi. Les enfants aiment mieux la pluie qu'elle ! »
La main de la Gouvernante, qui était de fer lorsqu'il le fallait, aura tôt fait de faire rentrer tout les enfants, et Quistis le savait mieux que personne ; mais elle savait aussi que s'il y avait un petit Seifer parmi eux, ça serait plus compliqué.
« Vous voulez m'accompagner ? Ce n'est pas grave si vous ne voulez pas, je comprendrais que vous préféreriez vous reposer. »
Quistis pencha la tête, son sourire cordial indiquant clairement à Minerva qu'elle n'avait pas à s'inquiéter si jamais elle refusait.
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Mer 15 Juil - 15:05
Il était difficile d’expliquer quelque chose qui nous semble évident et essentiel dans notre vie. Minerva allait en avoir rapidement la preuve en posant la question au sujet du nom de famille de Quistis. Ca semblait tout à fait naturel pour elle d’en porter un … mais la prêtresse ne connaissait guère cela sur Spira. Elle sentait bien dans les explications de Quistis qu’il était difficile d’expliquer ce pourquoi elle s’appelait « Trepe » en plus de Quistis, mais finit par dire qu’il s’agissait là d’une appellation plus professionnelle. Minerva haussa simplement un sourcil, n’étant pas sûre d’avoir bien saisi, mais la jeune femme reprit pour apporter plus de compléments. Au final de ce que Minerva comprenait, il ne s’agissait là que d’un nom pour deviner de quelle famille elle était issue … Et elle ne manqua pas d’évoquer le cas des mariages au sujet d’Edéa Kramer, la femme que Minerva avait rencontrée à son arrivée.
« Je vois. Et bien comme je le disais, nous n’avons rien de tout cela sur Spira. Et même lorsque nous nous marions, nous ne changeons pas de prénom. Je crois que les seuls cas qui colleraient à votre explication sont le peuple Guado et Ronso. » Incertaine que Quistis sache de quoi il s’agissait, Minerva laissa quelques petites secondes s’écouler avant de reprendre. « Il s’agit de deux races sur Spira. Par exemple nous avons eu un Maître qui se nommait Jyscal, mais son nom complet était Jyscal Guado. Ca ne désigne pas vraiment sa famille, mais plutôt son peuple. »
Et les Guados et Ronsos étaient les seuls dans ce cas-là. Les humains et Al Bheds ne mettaient pas le nom de leur race derrière leur prénom. Quoiqu’il en soit, Minerva avait plein de choses à apprendre de Dol visiblement – puisque ce monde s’appelait ainsi de ce que Quistis avait dit – et la question sur le téléphone portable arriva très vite également. Un appareil qui permet de communiquer avec quelqu’un à distance … C’était fascinant. Mais ca avait aussi ses inconvénients. Minerva étira un très fin sourire, n’osant pas imaginer combien ca aurait pu être pratique sur Spira par le passé.
« Cela doit être fort utile pour parler à quelqu’un. Sur Spira nous sommes obligés de nous déplacer pour aller à la rencontre d’une personne … ou d’envoyer un courrier si nous ne le pouvons pas. »
Et si on habitait à Bevelle et qu’on souhaitait se rendre jusqu’à Luca, inutile de dire que la route se faisait longue si nous n’avions pas de chocobo ! Et par Yevon, une chance que depuis la victoire contre Sin, les hovers étaient mis à disposition aussi sur les grandes routes. Quoiqu’il en soit, c’était au tour de Quistis de poser des questions, elle s’interrogeait sur les portails, plus précisément si les traverser pouvait provoquer la mort de l’individu … Honnêtement, la seule crainte de Minerva avait été qu’elle puisse disparaître si ses furolucioles ne pouvaient pas aller sur un monde qui n’en possédait pas. Mais sinon, elle ne craignait guère de mourir, puisqu’elle était déjà morte … Mais bien sûr, ce n’était pas une information qu’elle allait fournir comme ca hein ?
« Je doute qu’on puisse en mourir … Sauf si on est du genre cardiaques. » Comment pouvait-elle décrire cela ? « Ca secoue là-dedans, je peux vous l’assurer. On a l’impression d’être aspiré et d’être projeté vers l’avant par une force surnaturelle que l’on ne peut maîtriser … et l’atterrissage n’est pas des plus délicats lorsque nous ne sommes pas habitués. »
A force de passer au travers, peut-être qu’elle en prendrait l’habitude, si bien qu’elle s’attendrait à tout et tout se ferait en douceur par la suite puisqu’elle pourrait prendre des initiatives. Là, c’était la première fois, la surprise était au rendez-vous. En tout cas Quistis venait de se lever, la pluie venait d’arriver et battait de plein fouet la fenêtre … aussi elle prit l’initiative d’aller aider au besoin Edéa, si jamais il fallait aller chercher les enfants qui voulaient rester dehors. Minerva ne fit qu’hocher la tête pour lui signifier qu’elle l’accompagnait. Ne ressentant pas la fatigue, elle ne pouvait pas vraiment dire avoir besoin de repos … Et puis elle avait encore des choses à apprendre sur cet endroit. Et les femmes faisaient bien, Edéa était en train de faire rentrer les enfants mais il manquait quelqu’un à l’appel.
« Ah Quistis tu tombes bien. Je ne trouve pas Joe, je suis sûre qu’il s’est encore caché dehors … Ca ne te dérangerait pas d’aller chercher près de la plage ? Je vais chercher de mon côté. »
Minerva hocha la tête lorsqu’Edéa la tourna dans sa direction, signe qu’elle accompagnait la jeune femme, ce n’était pas une petite pluie qui allait la stopper. Néanmoins une fois dehors, la prêtresse s’interrogeait à nouveau.
« Pourquoi avoir choisi de construire un orphelinat dans un endroit aussi reculé du monde ? »
Spoiler:
Désolée je ne fais pas plus avancer pour te laisser réagir à tout ca.
Invité Invité
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Mar 21 Juil - 18:04
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
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Quistis & Minerva
Squall
Squall, j'ai encore reçue la confirmation que traverser l'un de ces édifices ne présentent pas de danger particuliers. Les SeeDs les ayant empruntés sont donc arrivés de l'autre côté sains et saufs, j'en suis persuadée. Tu n'as pas à t'inquiéter.
Ça suffira. On en reparleras à la BGU, de toute façon.
Quistis rangea son téléphone pour de bon. Elle n'en avait non seulement plus besoin, mais l'appareil ne lui serait surtout pas d'une grande utilité pour retrouver le petit Joe, probablement caché aux abords de la plage. Bien qu'elle n'eu aucune preuves qu'il y soit réellement, la SeeD y aurait volontiers parié sa prochaine paye ; elle même n'y avait que trop joué, dans cette plage. Lorsque Minerva, qui lui avait fait le plaisir de l'accompagner, lui posa une nouvelle question, Quistis se retourna vers la bâtisse, l'observant d'un œil inquisiteur ; à vrai dire, elle ne s'était jamais posé la question.
« Je ne sais pas pourquoi, avoua t-elle peinée, mais les enfants y sont en sécurité. C'est certainement pour cette raison qu'Edea y est resté.»
Elle frotta rapidement sa veste afin d'en retirer le peu d'eau qui s'y était déjà installée, avant de céder un sourire cordial à Minerva.
« Dépêchons nous.»
Bien que l'endroit ne fut pas particulièrement dangereux - les monstres ne s'aventurant jamais dans l'enceinte de l'Oprhelinat -, Quistis ne se sentait pas de risquer que le petit attrape trop froid. Non que la Gouvernante le lui reprocherait ; mais peut-être avait-elle déjà trop à faire pour avoir un enfant malade en plus. Aussi la SeeD se lança t-elle à l'assaut de l'escalier de pierres qui menait à la plage, non sans avoir prévenue sa compagne que les marches étant glissantes, il lui faudrait faire attention.
Bien heureusement, lorsqu'elle atteignit enfin la dernière marche, elle aperçut déjà le jeune garçon un peu plus loin - et nota que la pluie ne semblait pas le gêner outre mesure, lui.
« Je me demandais... entama Quistis tandis que ses pas alourdis par le sable mouillé la rapprochait de son but, qu'est ce qui vous a poussée à voyager ? La curiosité ? »
Au moins Minerva devait-elle être comblée, si c'était le cas.
La main de la jeune femme se serra sévèrement sur celle du jeune garçon, une fois qu'elle l'eu atteint. Inquiète un instant qu'il ne se mette à courir et ne sorte de l'Orphelinat, Quistis exprima son plus profond soulagement au travers d'un sermon qui, si répressif fut-il, n'aurait rien à voir avec celui que lui passera Edea. Et Joe, au regard de ses plaintes et lamentations, le savait parfaitement.
« Bien, on peut y retourner.»
Alors qu'elle repartait, Quistis croisa les bras sous sa poitrine, vraisemblablement gênée.
« Je suis désolée. Le temps ne va pas me permettre de vous faire visiter les alentours, et quand bien même... Vous n'êtes pas arrivée au meilleur endroit, disons. « Avec un peu de chance, acheva t-elle, ce sera différent demain. Pour ce soir.. je vous conseille de passer la nuit ici. Il nous reste de la place. »
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Jeu 23 Juil - 15:45
Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, les enfants se plaisaient toujours à jouer dehors, sans penser aux conséquences. Le petit Joe risquait de tomber malade s’il restait exposé à la pluie trop longtemps, aussi Minerva accompagna Quistis dehors, non sans l’interroger sur la position de l’orphelinat. Un lieu où les enfants étaient en sécurité hein … C’est vrai que s’il n’y avait rien à des kilomètres à la ronde, ils ne risquaient pas grand-chose. Mais avec cette terre morte tout autour, la prêtresse se demandait comment ils arrivaient à vivre. Il fallait de l’eau et de la nourriture, ils devaient sûrement se faire ravitailler.
Bref, Minerva suivit dans le calme la jeune femme, soulevant un peu sa robe lorsqu’il fut question de descendre les marches, afin de ne pas trébucher bêtement. L’enfant ne fut pas difficile à repérer, ce serait le ramener qui serait peut-être compliqué s’il était du genre rebelle. En chemin, Quistis interrogea la rouquine sur ses motivations à voyager. Il y avait sans doute une part de curiosité oui, mais ce n’était pas tout.
« Pas seulement. Disons qu’on m’a confiée une tâche à accomplir. Peut-être même que vous pourriez me renseigner pour cela, je vous en parlerai une fois à l’abri. »
Ce n’était pas classé confidentiel après tout. Pour l’heure, elles arrivaient à hauteur du petit Joe et Quistis se chargea de l’attraper et de le gronder un tant soit peu – Edéa ferait sûrement le reste – et ils purent tous les trois retourner à l’intérieur de l’orphelinat. Avec une pluie aussi battante, Minerva se retrouvait trempée de la tête aux pieds, sa tenue était devenue d’un rouge particulièrement foncé en plus de s’être alourdie, mais ses longs cheveux écarlates lui collaient de partout. C’était fortement désagréable.
C’est sûr qu’avec un temps pareil, Minerva n’allait pas repartir maintenant, mais les propos de Quistis la firent hausser un sourcil. Elle n’avait pas atterri au bon endroit, certes … Aux yeux de la prêtresse, elle faisait référence au fait que l’orphelinat était situé dans un endroit où il n’y avait rien.
« Ne vous inquiétez pas pour cela. Nous ne pouvons contrôler la météo. Et de toute manière je pense savoir qu’il commence à se faire tard pour une visite. »
Edéa sermonna, comme prévu, le petit Joe et semblait devoir l’emmener pour qu’il se change et mette une tenue propre pour être au sec.
« Vous devriez aller vous changer également, vous allez tomber malade. » Oh Minerva ne risquait pas d’attraper le moindre microbe, elle était morte. Mais bon, elle n’allait pas le mentionner comme ca. « Ne vous inquiétez pas pour moi. »
Minerva croisa les bras devant elle, fermant les yeux tout en prononçant une formule magique qui laissa tout le monde dans le silence. Elle faisait appel à sa magie de feu et quelques braises l’entourèrent, faisant voler ses cheveux et sa robe dans tous les sens, mais au moins, elle fut entièrement séchée lorsqu’elles disparurent. Edéa la regarda avec une certaine surprise, et les enfants semblaient s’émerveiller.
« Vous êtes … une sorcière ? » « Une sorcière ? Le terme est peut-être un peu fort en plus d’être péjoratif. Je suis juste un mage qui vient d’utiliser son sort de feu pour se sécher. » Minerva resta silencieuse quelques instants. Oh, elle n’y avait pas songé mais peut-être que … « Vous ne connaissez pas la magie ? » « Si, nous savons ce que c’est, à vous entendre, ca a l’air d’être banal pour vous. Mais sur notre monde c’est … plus ou moins tabou. Enfin comment dire … Quistis, peux-tu lui expliquer ? Il faut vraiment que j’emmène Joe se changer. »
Edéa s’éclipsa à nouveau, les enfants la suivirent à sa demande, laissant les deux jeunes femmes seules. De là, Minerva leva ses yeux de braise vers sa « camarade », même si son visage persistait à rester de marbre.
« Tabou ? J’ai donc fait quelque chose de mal ? »
Une fois encore, leurs deux mondes étaient différents sous quelques points …
Invité Invité
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Dim 26 Juil - 3:20
Spoiler:
Depuis le début, j'ai remarqué que je considérais tout le temps que ton personnage me suivait partout, mais n'hésite pas à me dire si ça ne convient pas
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Un échange possible ?
“If you think and worry too much, everything tends to turn bad. Why don't we just picture a brighter future?”
Quistis & Minerva
Qu'elle l'eu voulu ou non, le premier réflexe de Quistis face à la démonstration inopinée de Minerva fut d'apporter sa main au contact de son arme, discrètement retenue au niveau de ses reins. Non que l'usage vraisemblablement naturel que faisait l'étrangère de la magie soit foncièrement intimidant - peu de choses l'étaient, après avoir traversé une Compression Temporelle -, il était en réalité plutôt malvenu. L'arrivée de la prêtresse à Centra, songea ironiquement Quistis, s'avéra finalement salvateur ; il n'y aurait eu personne d'autre de mieux placé sur Dol qu'Edea pour la comprendre. Presque partout ailleurs, Minerva aurait sans nul doute signé la fin prématurée de son voyage - avec le retour d'Ultimécia, ni l'armée Galbadienne, ni les Borgs d'Esthar ne se seraient préoccupés d'une quelconque notion d'empathie ou d'échange inter-dimensionnel. Et ce, à plus forte raison depuis qu'il avait été décidé que le retour de la Sorcière devait rester confidentiel.
Il n'y eu que le regard approbateur de la Gouvernante pour permettre à Quistis de considérer la situation comme stable et dénuée de tout risques. En dépit de la sympathie que pouvait lui susciter la prêtresse de Spira, la jeune femme restait une SeeD ; et elle aurait agis en tant que tel, s'il avait été nécessaire de le faire. Tandis qu'elle retirait son chignon pour éponger le surplus d'eau dont s'étaient imbibés ses longs cheveux blonds, elle songea qu'il était finalement profitable que Seifer ne soit pas venu.
« Non, ce n'est pas vraiment ça, voulu la rassurer Quistis tandis qu'elle tâchait tant bien que mal de rattacher ses cheveux, Nous avons déjà remarqué que la vision de la magie était différente ailleurs. Mais, sur Dol, elle est particulière. »
Ses mèches ré-ajustées, Quistis s'affaira à retirer pour de bon l'eau de ses vêtements ; ce qui, au regard de leur composition, s'avérait bien plus simple- l'eau glissant en grande partie sur leur surface lisse. Néanmoins, elle n'était pas mécontente d'en avoir de rechange.
« L'usage de la magie ne nous est pas inné, reprit elle une fois sa tâche achevée, seuls, nous sommes incapables de nous en servir. Pourtant, notre monde en regorge ; à tel point que des sources naturelles de magies jaillissent parfois, à certains endroits. Même les monstres peuvent en user couramment ! « Mais pour nous, c'est différent. Pour pouvoir nous servir de la magie, nous devons nous lier aux G-Forces, de puissantes entités chimériques. Vous venez ? »
Dès lors qu'elle eu dissimulé une légère quinte de toux, elle proposa à son interlocutrice de la suivre ; Quistis ne disposant pas des mêmes dons que la prêtresse, il lui tardait d'enfiler de nouveaux sous-vêtements. Ainsi qu'une paire de gants, constatait-elle navrée, tandis que les clac de ses bottes martelant le sol se joignaient à ceux des escarpins de Minerva. Lorsqu'elle eu refermé la porte de la chambre dans laquelle elles étaient retournées, elle continua ses explications - ce qui lui permettait au moins d'oublier le froid humide qui commençait à lui mordre sévèrement la peau.
« Vulgairement, les G-Forces nous permettent de "voler" la magie qui nous entoure, qu'elle appartiennent aux monstres ou aux sources dont je vous ai parlé. Ensuite, nous en disposons comme nous l'entendons. Mais... »
Elle observa un moment de silence, cherchant ses mots. Ceux-ci, elle le savait, étaient plus importants que ceux qui servaient à expliquer ce qu'est le nom de famille.
« Certaines personnes, toutes des femmes, peuvent se servir de magie sans le soutien d'une G-Force. Elles sont appelées Sorcières ; en comparaisons des nôtres, leurs pouvoirs paraissent vraiment... sans limites. »
Si grande sa maîtrise de soi fut-elle, Quistis peina à retenir un soupir de satisfaction lorsque le vêtement sec frotta son épiderme, avant de souvenir brutalement des explications qu'elle devait donner.
« Je ne dit pas ça pour vous offenser, mais ne sous-estimez pas une Sorcière sous prétexte que vous avez, vous aussi, un accès libre à la magie. Ces personnes sont telles, qu'en comparaison, mêmes nos G-Forces nous paraissent bien peu de choses. C'est d'ailleurs une Sorcière qui, en dépit d'une faiblesse extrême et qu'elle fut seule, à mis l'Orphelinat dans cet état. « Alors, achevait-elle finalement, comprenez notre réaction. Nous sommes encore un peu...inquiet. »
Enfin suffisamment changée pour se sentir à l'aise, elle s'apprêta à poursuivre - il était dur de l'arrêter, dès lors qu'elle prenait plaisir à parler - lorsqu'elle entendit la voix de Cid lui parvenir, proche de là. Bien qu'il ne les appela pas elles spécifiquement, Quistis savait où il venait en venir.
« Autrefois, Edea était aussi une Sorcière, vous savez. C'est peut-être pour ça que votre démonstration l'aura rendue si suspicieuse, au début. Mais vous n'avez pas à vous en faire ! Elle sait différencier les bonnes personnes des mauvaises. «Maintenant, je crois savoir que le repas est prêt. Vous voulez nous accompagner ? Je ne sais pas si vous avez faim, mais si jamais vous êtes tentée...»
Dernière édition par Quistis Trepe le Lun 27 Juil - 0:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Dim 26 Juil - 18:39
De toute évidence, Dol et Spira ne fonctionnaient pas de la même façon au sujet de la magie. La démonstration que venait de faire Minerva en laissa plus d’un perplexe et la prêtresse crut comprendre qu’elle avait presque commis un acte … « tabou », aux yeux de la population. Edéa ne pouvant malheureusement pas rester indéfiniment, ce fut à Quistis que revint la tâche d’expliquer les choses à la rouquine. Ainsi, la magie existait bien sur Dol, mais elle n’était pas présente chez les êtres humains. Pas directement du moins, il fallait utiliser des substituts, et si Minerva en croyait les explications de la jeune femme, leurs G-Forces correspondaient aux Chimères de Spira. De puissantes entités chimériques.
La discussion se poursuivit dans la chambre, bien sûr que Minerva allait la suivre jusque-là, ces informations étaient importantes pour elle si elle espérait établir un bon contact entre leurs mondes. Il fallait se plier aux coutumes des autres et les respecter, mais les autres devaient faire de même aussi, et ca, c’était souvent la partie la plus difficile. Bref. Les G-Forces, une fois associées aux humains, leur permettaient de voler et stocker de la magie, afin de la réutiliser comme bon leur semblait … Il n’existait que quelques exceptions, des femmes, qui savaient utiliser naturellement la magie sans même avoir besoin d’aide extérieure. C’était elles, qu’ils nommaient des sorcières, et de toute évidence, elles semblaient mal vues … ne serait-ce qu’en expliquant que c’était l’une d’entre elles qui avait attaqué l’orphelinat. De quoi laisser perplexe Minerva un instant.
« Une sorcière est venue s’attaquer à un établissement reculé du monde, et en plus habité par des orphelins ? »
On pouvait dire que cette femme n’avait décidément pas de cœur, ou alors était-elle tout simplement lâche pour s’attaquer à plus faibles que soi. Dommage qu’avec le temps, Minerva avait oublié ses sorts de magie blanche – il fallait qu’elle les réapprenne un jour tiens … - sans quoi elle aurait aidé à rétablir les éventuels blessés qu’il restait. Enfin bon. En apprenant qu’Edéa était une ancienne sorcière, peut-être était-ce pour ca que l’autre sorcière était venue … peut-être se connaissaient-elles et l’une souhaitait se venger de l’autre ? C’était la seule hypothèse qui lui venait en tête, sinon, elle voyait vraiment Ultimécia comme une lâche. En tout cas une voix masculin leur avait signalé qu’il était l’heure du repas, Minerva ne ressentait pas vraiment la faim mais elle allait faire office de présence tout de même et manger quelque chose par simple gourmandise.
« Je vous suis. » Mais bien sûr, ce n’était pas pour autant qu’elle n’allait pas revenir sur tout ce que Quistis lui avait dit. « Je comprends mieux, je tâcherai de faire attention à l’avenir en public. Sur Spira, c’est nettement différent, hommes ou femmes peuvent naître avec un don et même sans, il est toujours possible d’apprendre la magie, avec un dur labeur. Aussi, les gens n’ont pas le même point de vue qu’ici. J’étais destinée à devenir une guerrière par exemple lorsque j’étais adolescente, et finalement, je suis devenue Invokeur. »
Deux « métiers » complètement opposés. L’un basé sur la force, l’autre sur la magie. Elle resta un instant silencieuse avant de comprendre que Quistis ne savait peut-être pas de quoi il s’agissait.
« Vous avez parlé de G-Forces tout à l’heure. Des entités chimériques. Vous pouvez les invoquer, n’est-ce pas ? Nous avons plus ou moins la même chose sur Spira, nous appelons ca des Chimères. Mais seules quelques personnes réussissent à pouvoir les invoquer. Nous les appelons des Invokeurs. » Soupirant légèrement alors qu’elles arrivaient dans la grande salle à manger, Minerva conclut : « Malheureusement certains événements sur Spira il y a quelques années ont amené les Chimères à disparaître. Aussi je ne suis plus en mesure de faire appel à Valefore, la Chimère que j’avais en ma possession. Mais ma magie demeure intacte … Du moins, autant qu’elle le peut. Il y a eu une drôle de tempête avant l’apparition des portails, ca m’a considérablement affaiblie pour une raison que j’ignore. »
Elle ne pouvait pas savoir qu’il en allait de même pour Dol – ou pour n’importe quel monde en réalité. S’installer à table, il y avait quand même des assiettes remplies de bons morceaux de viande et de légumes. En général, ce n’était pas le plat préféré des enfants, mais Minerva pensait qu’Edéa et son mari voulaient justement leur apprendre à manger des légumes, sans quoi ils ne voudraient jamais en manger à l’avenir. Minerva souhaita un bon appétit à tout le monde, même si elle restait du côté des adultes car elle avait d’autres choses à dire à Quistis.
« Pensez-vous que cette différence entre nos deux mondes puissent empêcher une bonne entente ? C’est cela que je voulais vous expliquer. Je suis une prêtresse du temple de Bevelle, le Siège de Néo-Yevon. J’ai été amenée à découvrir ces nouveaux mondes de sorte à prévenir les dangers pouvant venir de chez nous … mais aussi d’instaurer une paix et une entente entre nous. Les portails ont vraisemblablement choisi que je commence par Dol. »
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Sam 1 Aoû - 18:38
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
“If you think and worry too much, everything tends to turn bad. Why don't we just picture a brighter future?”
Quistis & Minerva
Plus elle y songeait, plus il lui semblait que Spira s'apparentait aux mondes des divers contes de fées qui avaient, en dépit de l'après-guerre, bercé son enfance. Des femmes guerrières évoluant dans un monde à la magie universelle, de créatures magiques qui ne répondent qu'à l'appel de leurs heureux et rares élus... À y penser, Dol ne lui avait jamais paru si terne. La jeune femme sentit un frisson lui parcourir l'échine lorsqu'elle s'assit à table, un frisson bien plus agréable que celui qui l'avait incitée à fermer une fenêtre, un peu plus tôt ; combien de fois elle même n'avait-elle pas joué au sein de ses murs, chevauchant Licornes et Dragons en compagnie de ses amies ? Moins avec Seifer, se souvint-elle néanmoins. Seifer voulait toujours se battre, lui.
« Je suppose que vous aviez de la chance, entama t-elle en replaçant l'une de ses mèches derrière son oreille, sur Dol, nous ne sommes pas si proche de nos G-Force. Émotionnellement, en tout cas. De plus, tout le monde peut s'en servir... »
Quistis soupira, déçue à l'idée de ne jamais être, elle aussi, l'heureuse élue de quoi que ce soit. Elle resta silencieuse un instant, avant qu'une réalité bien plus égoïste ne lui traverse l'esprit.
« Enfin, sur le papier. Pour acquérir l'assistance d'une G-Force, il faut presque tout le temps la combattre, avant de la soumettre. Si bien que seules les forces armées en possèdent, les civils ne pouvant bien souvent pas s'en charger seuls. »
C'est déjà ça...
Il y avait des exceptions, et Quistis n'était pas sans le savoir ; Ahuri était, entre autres, des plus pacifiques. Moomba, même si bien plus rare, ne saurait faire de mal gratuitement. D'autres exemples subsistaient certainement, mais la SeeD ne pu faire part d'aucun d'entre eux ; Minerva, dont elle venait d'apprendre une position hiérarchique certainement haut-placée, lui transmettait ses inquiétudes.
« Bien, à vrai dire... »
- Nullement, coupa Cid non sans adresser un signe d'excuse à Quistis, ou j'en serais le premier surpris.
Son sourire habituel du typique père de famille gentillet n'incitant personne à le reprendre, il ne tarda pas à continuer.
- Il est sûr et certains que des individus malintentionnés voyageront au travers des portails dans le but de s'approprier les secrets et les pouvoirs des uns et des autres. Néanmoins Minerva, je crois que si tout les Gouvernements de tout les mondes décident d'agir de concerts en tant qu'adultes responsables, la bonne entente ainsi générée nous permettra à tous de les repousser, et de cohabiter en harmonie. Vous comprenez ? Quant à commencer par Dol... Je ne sais pas si vous êtes bien tombée, acheva t-il d'un ton qui se voulait léger et plaisantin.
Quistis posa ses couverts, repue de l'excellent repas qu'elle venait d'ingérer. S'il lui paraissait s'être accoutumé depuis longtemps au plat que cuisinait Cid, il ne lui semblait pas autant concevable de s'en lasser. Elle avait été écouté les paroles réfléchies de l'ancien directeur - non sans regretter qu'il n'ai pu réussir à en tenir des similaires, lorsque la BGU avait le plus eu besoin de lui -, et il lui parut désormais clair que, quitte à partir prochainement, elle devait proposer à la Prêtresse du Neo-Gouvernement dont elle n'avait pas retenu le nom, de l'accompagner - au moins jusqu'à l'un des dirigeants de Dol, que Quistis pourrait lui faire rencontrer sans trop de peine. Reste à décider lequel. Squall ? Laguna ? Lequel serait le moins pire ?
« Je suppose...»
- Sans vouloir vous vexer, coupa Edea en adressant le même signe d'excuse à Quistis que son mari, je trouve que vous en avez déjà trop dit, pour ne pas poursuivre. Vous avez évoqué des dangers venant de chez vous, et comprenez que je veuille savoir desquels il s'agit.
Bien que le ton de la Gouvernante ne fut pas plus agressif que belliqueux, Quistis connaissait bien assez Edea pour savoir qu'elle ne lâcheras pas prise avant de savoir à quel danger elle, son Orphelinat et la grande famille qu'il abritait depuis tant d'années, pourrais être exposés. Les mains jointes au dessus de son assiette, la SeeD invita discrètement Minera à poursuivre ; elle aussi se devait de savoir.
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Dim 2 Aoû - 22:17
Même les invocations semblaient bien différentes d’un monde à l’autre, Minerva l’apprenait de la bouche de Quistis. Maintenant au repas, la prêtresse manifestait ses craintes que ces différences puissent empêcher une bonne entente entre leurs deux planètes. Quistis semblait perplexe au premier abord – ou cherchait-elle simplement ses mots – aussi le dénommé Cid, époux d’Edéa, prit la parole. Oh c’est vrai que Minerva ne l’avait pas encore rencontré, il avait vraiment l’allure d’un père famille, son rôle au sein de l’orphelinat semblait être bien accompli. Mais selon lui, ce n’était pas impossible, même s’il estimait que Minerva n’était pas tombé sur le bon monde pour commencer … Une remarque qui laissa un petit rire s’échapper des lèvres de la rouquine.
« Qui sait. J’aurai très bien pu tomber sur bien pire. »
Le repas se poursuivait, Minerva mangeait plus par gourmandise et envie de découverte des plats de Dol que par réelle faim, puisque, rappelons-le une nouvelle fois, elle ne ressentait plus la faim depuis un millier d’années. Edea reprit cependant la parole au sujet de ce que la demoiselle avait dit, ah oui, les dangers … Si elle espérait créer une bonne entente entre deux mondes, il fallait qu’elle parle des bons comme des mauvais côtés.
« Cela va de soi. » Quistis fit elle-même signe de poursuivre. Minerva regarda alors le couple Kramer et sa fraîche connaissance à tour de rôle, avant de se décider à prendre la parole, de son air éternellement neutre et figé. « Spira a connu pendant près d’un millier d’années un monstre gigantesque répondant au nom de Sin, en référence au fait que les gens le prenaient comme la créature destinée à nous punir de nos péchés. Sa puissance était telle qu’il pouvait raser une ville gargantuesque d’un claquement de doigt. Seuls les Invokeurs avaient le potentiel nécessaire pour s’en débarrasser, au prix de leur propre vie. Un sacrifice éphémère. Sin finissait toujours par revenir à la vie, dans un cycle éternel, et trop compliqué à expliquer ici et maintenant. »
C’était l’introduction, car ils allaient avoir besoin de ces éléments pour comprendre la suite. Minerva but une gorgée d’eau avant de poursuivre.
« Il y a quelques années, un Invokeur répondant au nom de Yuna réussit à briser l’origine du cycle, sans sacrifier sa propre vie. Elle mit un terme définitif au règne de terreur de Sin. Malheureusement sur Spira, Sin, Chimères, Invokeurs et Priants, les entités faisant le lien entre une Chimère et son Invokeur, sont étroitement liés. Sin ayant été vaincu, les Chimères ont disparu de Spira, ainsi que les Priants. »
Minerva tourna les yeux vers Quistis. C’était pour cela qu’elle lui avait dit un peu plus tôt qu’elle n’était plus capable de faire appel à sa Chimère Valefore. Les Priants avaient cessé de rêver car la Grande Calamité n’était plus, ils pouvaient reposer en paix.
« Notre ancien gouvernement reposait beaucoup sur les croyances autour de Sin, les Invokeurs avaient un caractère sacré. L’un des Maîtres de ce gouvernement était cependant très corrompu, il voulait devenir Sin, afin de le contrôler et devenir l’être le plus craint et le plus puissant du monde. C’est du moins ce que je sais, je ne connais pas ses réelles motivations. Il s’appelait Seymour, Seymour Guado, et Dame Yuna s’était, aussi, débarrassée de lui. »
Minerva regardait les enfants manger à l’autre bout de la table. Heureusement, ils étaient trop occupés à discuter et rigoler entre eux pour prêter de réelles attentions aux propos, plus que sérieux, de la prêtresse de Bevelle.
« J’ignore ce qu’il s’est passé par la suite, sans doute que ces portails ont un lien avec, mais Maître Seymour a resurgi de l’Au-Delà. Le monde des morts, si vous préférez. Mon gouvernement a supposé qu’il chercherait à utiliser ses pouvoirs et les anciens rites afin de ramener les Priants. Et si vous avez bien suivi ce que j’ai dit, ramener les Priants ramènerait par conséquent tout ce qui est lié : les Invokeurs, les Chimères … mais aussi Sin. Seymour n’a heureusement pas connaissance encore des anciens rites, il va devoir les apprendre pour réussir, je suppose que ca nous laisse le temps de partir à sa recherche pour l’arrêter. Toutefois … Vous venez de me dire que vos « G-Forces », qui sont l’équivalent des Chimères chez moi, sont accessibles à n’importe qui, tant que la personne est capable de les affronter et de les soumettre. Cet individu en est parfaitement capable, et si cette nouvelle parvient jusqu’à ses oreilles, je préfère mettre votre monde en garde. Seymour, et Sin, ne sont pas des adversaires à prendre à la légère. Même nos plus puissantes armes et technologies se sont avérées inefficaces contre lui. »
Lui, étant Sin, bien évidemment. Voilà. Ils voulaient savoir quel danger pouvait les guetter ? Minerva venait de leur dire. En contrepartie, il était évident qu’elle attendait la même chose venant de Dol. Quistis avait mentionné une dangereuse sorcière tout à l’heure, si elle devait attaquer Spira, il fallait au moins qu’ils soient fixés …
Spoiler:
Wahou je t’ai fait un pavé de dialogues là, désolée. XD
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Mar 4 Aoû - 18:47
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
“If you think and worry too much, everything tends to turn bad. Why don't we just picture a brighter future?”
Quistis & Minerva
C'était donc cela. Si Quistis comprenait mieux pourquoi Minerva avait pu perdre cette " Valefore ", elle restait néanmoins curieuse de savoir ce qu'elle avait pu ressentir lorsque sa Chimère lui avait été ôté. La SeeD elle même s'était étrangement vide, lorsqu'elle s'était rendit compte de la disparition de la plupart de ses G-Forces ; mais par respect, elle s'abstint de poser toutes question à ce sujet. De ce qu'elle avait jusque là compris, Quistis avait conscience de la chance qui était sienne : si l'envie lui en prenait, elle pouvait toujours, elle, tenter de retrouver ses G-Forces.
« Seymour Guado ? demanda Quistis, se souvenant de ce que Minerva lui avait confié au sujet des nom sur Spira, Ce n'était pas un humain, alors ? Ça n'a amené aucun conflits entre vos peuples ? »
Bien que Minerva ne lui répondit pas directement, la jeune femme ne fit pas l'offense de la couper, curieuse qu'elle était d'entendre la suite ; une curiosité dont les fondations s'ébranlèrent, lorsque la prêtresse révéla que Spira avait un lien vraisemblablement très étroit avec le monde des morts. Un instant, elle se demanda si Ultimecia n'était pas, elle aussi, revenue de cet "Au-Delà"... Une hypothèse qu'elle écarta plus rapidement qu'elle ne lui était venue. Après tout, songeait-elle en écoutant l'étrangère poursuivre son récit, elle n'existe certainement même pas encore. Alors, elle ne peut pas être déjà morte.
« Je me trompe peut-être, entama la SeeD, mais je crois me souvenir que nos G-Forces trouvent leur origine dans la même source que le pouvoir des Sorcières, à savoir dans une déité déchue - où du moins entretiennent-elles un lien étroit avec. Ce n'est qu'une hypothèse mais, de fait... Je ne crois pas qu'un individu venu d'ailleurs puissent se les approprier et s'en servir pour une tout autre cause que celle qui les a menées à exister. Je ne pense pas.»
Le repas touchant à sa fin, Quistis aida à rassembler rapidement les divers couverts, qu'emporta ensuite un Cid pensif, et certainement inquiet. Sa femme, plus maîtresse d'elle même que son époux, bavarda quelques instants avec sa nouvelle convive, avant de retourner s'occuper des enfants, qu'elle se devait désormais de coucher. En les observant, la jeune femme songea qu'elle n'allait pas tarder à faire de même. Son premier bâillement réprimé, elle se leva, avant d'épousseter sa tenue.
« Je vais aller me reposer, indiqua t-elle à Minerva, Je sais qu'il est tôt, mais je pense repartir demain. »
Un sourire poli et complaisant autant que sincère, et Quistis contourna la table afin de se diriger dans le couloir. Avant de franchir la porte, elle s'arrêta.
« Je crois que nous allons partager la même chambre. Je ne vais pas dormir tout de suite, alors... Si vous avez des questions, ou autres, n'hésitez pas. »
Puis, ne sachant pas ce que son interlocutrice comptait faire présentement, Quistis lui tendit une nouvelle fois la main, au cas où elles ne se reverraient pas avant le lendemain.
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Jeu 6 Aoû - 15:56
Après une longue explication au sujet de Spira, de Sin, des Invokeurs et tout ce qui tournait au tour, et le retour alarmant de Seymour Guado, Minerva s’était tournée vers Quistis, dont elle avait noté le « nom de famille » de cet individu.
« Seymour était le souverain du peuple Guado, d’une certaine manière. Bien que sa mère ait été humaine. Les guerres entre peuples n’étaient pas une priorité, lors de l’ère de Sin. »
Après la défaite de Sin et aussi de Seymour, les choses ont été différentes. Les Guados avaient, entre autre, massacré les Ronsos aussi alors que le pèlerinage de Yuna s’apprêtait à toucher à sa fin. Cette haine des Ronsos envers les Guados s’était ressentie et se ressentait encore aujourd’hui, même si la guerre n’avait jamais éclaté grâce à Kimahri, entre ces deux peuples. Les Guados avaient déjà conscience du mal qu’ils avaient fait et s’en retrouvaient honteux, ils n’osaient même plus se montrer devant un Ronso sans avoir l’envie de se faire tout petit. Inutile de créer un conflit, donc. De toute manière, tout savoir au sujet de Seymour et de Yevon et ses manigances serait trop long à expliquer, or, le temps défilait, et la nuit tombait alors que l’orage commençait à passer.
En tout cas, Minerva avait expliqué une partie des craintes de Néo-Yevon depuis le retour de Seymour. Celles de ramener Chimères, Priants, Invokeurs, et par conséquent, Sin. Apprendre qu’un monde comme Dol où les invocations sont plus « accessibles » pourrait très bien l’attirer par ici, et créer de gros problèmes au monde de Dol. Certes affaibli par les portails et leur effet, Seymour n’en demeurait pas moins un individu dangereux et manipulateur. Ce n’était qu’une question de temps pour qu’il retrouve une puissance et une influence non négligeables. Mais Quistis expliquait quelques petites choses au sujet des G-Forces et leur soi-disant lien avec une divinité de ce monde. Pour elle, il était impossible que Seymour parvienne à s’en servir pour mettre en exécution le plan qu’il avait très certainement en tête.
« Vous avez peut-être raison, je suis mal placée pour juger le fonctionnement de votre monde après tout. » Répondit la prêtresse avec son éternel calme. « Cela dit, qu’il puisse le faire ou non, je vous conseille la prudence. Il n’en reste pas moins un individu dangereux qui pourrait attirer des problèmes à votre monde. Dans la mesure où il s’agit d’un individu venant de Spira, il en est de notre responsabilité de nous occuper de lui et de tenter du mieux possible de le tenir à l’écart d’autres mondes. Mais dans le cas où nous n’y parviendrions pas, je préfère prévenir. »
Des mots qu’elle devrait répéter aux dirigeants de Dol si elle parvenait à tous les rencontrer. Mais l’heure défilait, comme je disais plus tôt, et si Edéa avait encore quelques questions à poser, il allait peut-être falloir reporter cela. Les petits devaient être couchés, et la table, débarrassée. Minerva mit la main à la pâte mais Quistis indiqua très vite qu’elle souhaitait aller se coucher, mais lorsqu’elle tendit la main à la rouquine, cette dernière ne fit que sourire.
« Il n’est pas nécessaire de vous dire au revoir, je vous suis, je vais y aller aussi. »
Edéa s’étant éclipsée pour aller coucher les enfants, il ne restait que Cid dans la pièce, aussi la prêtresse le salua à l’aide du Salut de Yevon, repris par Néo-Yevon, et suivit Quistis jusque dans le dortoir des voyageurs.
« Puisqu’il n’y a rien d’autres à voir dans les parages, je suppose que je quitterai les lieux dès demain matin, également. Nous serons sans doute encore ensembles pour le voyage, semblerait-il. »
Fit-elle remarquer alors qu’elles pénétraient dans la pièce. Minerva referma la porte et se dirigea vers un des lits pour s’y asseoir, tout en restant tournée vers sa camarade de chambre.
« Puis-je vous demander quelle sera votre prochaine destination ? Vous l’avez sans doute compris, j’ai été envoyée pour m’entretenir avec des personnes influentes, et même des dirigeants au possible, des différents mondes pour établir un contact, prévenir des dangers et tenter d’installer de bonnes relations. Si vous pouvez m’aider à m’y retrouver, je vous serai reconnaissante … »
Etre tombée sur une personne assez influente de la BGU, sans que Minerva le sache à l’heure actuelle, serait peut-être d’une grande aide pour entrer en relation avec les personnes que notre ex Invokeur cherchait.
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Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Mar 11 Aoû - 1:29
Vers une rencontre diplomatique.
Un échange possible ?
“If you think and worry too much, everything tends to turn bad. Why don't we just picture a brighter future?”
Quistis & Minerva
S'il y avait une chose que Quistis Trepe réussissait moins encore que se convaincre de son propre potentiel, c'était mentir. Elle y arrivait, comme tout le monde, dès l'instant que le mensonge ne revêtait pas suffisamment d'importances pour conduire à de trop graves conséquences. Merci pour elle, celui de feindre la surprise lorsque Minerva lui appris son « désir » de partir avec elle dès le lendemain relevait du niveau de compétences d'un enfant de quatre ans ( du moins, pour ceux comme le petit Joe ), aussi parvint-elle à le tenir sans problèmes. Quand bien même la prêtresse en aurait décidé autrement, Quistis s'était déjà décidée à lui forcer la main, dès le repas ; au vu de la conjoncture actuelle, la jeune femme ne pouvait tout simplement pas se permettre de laisser une étrangère possédant autant de similitudes avec une Sorcière essayer seule de rencontrer un quelconque dirigeant. Pour la sécurité de Dol, d'une part. Et pour celle de Minerva, d'une autre.
En dépit de son apparence inébranlable, la lourde porte en bois de la chambre s'ouvrit sans opposer la moindre résistance aux deux femmes. Dès lors qu'elle se fut refermée derrière elles, Quistis s'attaqua à l'une des deux armoires dieu merci plus modernes, celle qui lui avait été attribuée. Elle y rangea sa célèbre veste saumon saison vie-de-tout-les-jours, qu'elle remplaça par un débardeur noir comme la nuit, qui, par ce qu'il était parfaitement cintrée, révélait la taille de guêpe de sa porteuse.
« Pardon ? Demanda Quis par pur réflexe tandis qu'elle ôtait la pince qui retenait ses cheveux attachés, euh, oui, bien sûr. Je compte me rendre à Esthar, afin de faire un rapport détaillé à son président sur la situation de l'Orphelinat, après l'attaque d'Ultimecia – vous savez, la Sorcière dont je vous ai parlé. Je voudrais aussi lui demander de renforcer sa surveillance. »
Elle s'arrêta là, songeuse. Non qu'elle pensât de Laguna qu'il bâclait son travail, mais la jeune femme le connaissait suffisamment pour savoir le rappel au moins utile. S'il était évidemment pour tout le monde que l'Orphelinat méritait désormais une attention pourquoi pas doublée d'une présence armée, Quistis quant à elle savait que l'oncle d'Elonne était le seul à avoir et les moyens, et la compassions nécessaire à une telle prévention. Squall doit penser comme moi, se dit-elle, Selphie ou Zell aussi, mais nous n'avons pas autant de moyens. Et elle n'était pas sûre qu'Irvine ait un pouvoir suffisant sur l'armée Galbadienne pour prendre une telle décision. Finalement, consciente d'avoir laissée son interlocutrice dans un silence aussi complet qu'inopiné, la SeeD leva une main pour complice, afin de s'en excuser.
« Je serais contente que vous m'y accompagniez, reprit-elle, et j'ai conscience que c'est aussi nécessaire pour nous tous. Alors, oui, j'accepte de vous aider, naturellement ! Nous partirons demain matin. »
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Au lendemain d'un orage capricieux s'était succédé une journée rayonnante, et Quistis avait été l'une des premières personnes à profiter du lever de soleil. Grâce à sa nature matinale, elle avait pu profiter des derniers instants qu'elle pourrait passer avec Edea, levée plus tôt encore ( à tel point qu'elle était presque plus nocturne que matinale, s'était dit la jeune femme à plusieurs reprises ) et depuis, acceptait sans broncher toutes les recommandations que lui intimait de suivre la matrone. Sa quatrième tasse de café dans les mains, elle hochait la tête de temps à autres, plaçant même un « Oui », voire une phrase parfois longue de plus de trois mots lorsque Edea lui en laissait l'occasion. Le reste du temps, elle produisait un petit tourbillon au sein du liquide noire, avec l'unique aide d'une cuillère en argent véritable.
« Et comment as-tu prévu de vous faire quitter Centra ? - Eh bien... »
La colle. Elle n'y avait pas vraiment pensé jusque là, et elle venait de s'en rendre compte. Aux yeux d'Edea, son silence en disait plus long que n'importe quelles autres réponses. La Gouvernante soupira faussement, tendrement amusée par la naïveté propre aux jeunes adultes. À ses jeunes adultes.
« J'ai joint les SeeDs Blancs, hier soir. Ils ne devaient pas arriver avant demain, mais je leur ait demandé de venir vous chercher aujourd'hui. Je pense qu'ils devraient accoster à la plage d'ici une heure. »
Elle s'avança, et servi une cinquième tasse d'un café désormais tiède à Quistis, avant de préparer une nouvelle cafetière.
« Je ne sais pas ce qu'on ferait sans vous, Gouvernante. - Je ne sais pas non plus ! Au fait, ta nouvelle camarade est levée ? - Je crois que oui, répondit Quis en passant une main songeuse sur son menton, Elle n'a pas l'air d'être du genre grasse matinée. Mais je ne sais pas ce qu'elle fait... » Elle continua, souriante « De toute façon, avec le bruit des enfants réveillés, même si elle dort encore, ça ne vas pas durer ! »
Après le rire discret commun aux femmes complices, la conversation se poursuivit sur un ton bien plus sérieux, mais aussi bien plus commun, chacune souhaitant profiter de cette dernière heure pour apprendre de l'autre tout ce qu'elle n'avait pas déjà pu glaner au cours de ces derniers jours. Tandis que la jeune femme se repositionnait plus confortablement, la Gouvernante se servit son propre dernier café, avant le début de sa nouvelle journée – un labeur plaisant pour elle, qui avait toujours aimé les enfants au plus profond d'elle même, quand bien même elle n'était pas leur mère biologique. Elle n'en dit mot, mais Quistis nourrissait une pointe d'envie envers les jeunes, elle qui se surprenait parfois à souhaiter revenir en arrière ; mais ce n'est pas ce qui la chagrinait le plus. Quelque chose au fond d'elle, ce « ça » agaçant qui apparaissait au coin de l'esprit quand ça lui chantais, et qu'il était bien difficile de faire partir, lui soufflait qu'elle ne reverrait pas Edea avant un long moment. Si elle la revoyais.
Sujet: Re: Vers une rencontre diplomatique Ven 14 Aoû - 15:15
Spoiler:
Désolée pour l’attente.
La soirée s’installait alors que les deux femmes continuaient de discuter. Minerva venait d’exposer la requête d’accompagner Quistis, où qu’elle aille, si elle pouvait lui permettre d’avoir les bases sur Dol et savoir où notre rouquine devait se rendre. Une requête que la belle blonde accepta, éclairant la lanterne de Minerva en précisant qu’elle souhaitait se rendre à Esthar pour prévenir le Président des dangers que représentaient Ultimécia, la sorcière qui avait été mentionnée plus tôt comme étant l’auteur du chaos qui avait eu lieu dans cet orphelinat. Président hein ? On ne pouvait pas vraiment parler de président sur Spira, mais Minerva se doutait qu’il s’agissait de quelqu’un de très important. Ce serait un bon début. Départ demain matin donc, Minerva ne fit que sourire à la réponse de sa « coéquipière » avant de regarder le lit où elle s’apprêtait à aller s’allonger.
« Je vous remercie. Et bien … A demain alors. Bonne nuit. »
Sur ces mots, la belle retira ses escarpins et alla s’allonger … En restant habillée, oui oui. Cela pouvait paraître un manque d’hygiène, mais sa magie et son statut lui permettaient plusieurs avantages … même si elle s’efforçait de continuer à vivre comme un être vivant, tout ce qu’il y a de plus normal.
===================== Minerva se repose =====================
De la même façon, on ne pouvait pas dire que Minerva avait besoin de sommeil à proprement parler. Dormir semblait être un mot qui ne faisait plus partie de son vocabulaire depuis des siècles, mais rien ne l’empêchait de s’allonger pour se détendre et se reposer, les yeux fermés en ne pensant à rien – ou au contraire, à tout, tout en ayant l’esprit serein. Ce fut ainsi toute la nuit, et même lorsque Quistis se leva, très tôt en passant. Mais en réalité, Minerva ne se leva pas bien tard après elle. Elle allait dans la petite salle de bain pour se laver. Enfin … Une fois de plus, techniquement, elle n’en avait pas besoin … Mais ce contact d’eau sur la peau avait toujours ce petit côté apaisant. L’heure de la douche était aussi l’heure où l’on réfléchissait le mieux. Puis la rouquine s’occupa de sa tenue pour la nettoyer elle-même à l’aide de sa magie, et se rhabilla, se coiffa toujours en laissant sa très longue chevelure flamboyante à l’air libre … puis elle fit un petit tour dehors pour respirer l’air marin avant de se décider à rejoindre Quistis et Edéa. Le bruit de ses talons sur le sol devrait les alerter de son arrivée imminente.
« Bonjour. » « Bonjour, Minerva. Souhaitez-vous quelque chose pour le petit-déjeuner ? » « Non merci, je ne déjeune que rarement le matin. »
Elle mangeait même rarement, en réalité … Sauf quand elle était en présence d’autres personnes, il valait mieux ne pas les effrayer en leur disant un « oh au fait je suis morte, donc je n’ai pas besoin de me nourrir ni de me reposer pour être en forme. » En forme physiquement parlant, bien entendu. La forme psychologique, c’était une autre histoire et le repos était tout de même essentiel pour cela. Rendez-vous bien compte que notre ex Invokeur serait une personne très stressée depuis le temps qu’elle « vivait » si elle ne prenait pas le temps de prendre du recul sur toute chose et de se détendre.
« Je vois. J’ai appris que Quistis et vous partez donc ? Le bateau ne devrait plus tarder à arriver. »
Minerva approuva d’un signe de tête et rejoint tout de même les deux femmes pour profiter de ce petit moment encore à l’orphelinat avant le grand départ. Puis par la fenêtre, donnant sur la plage, un immense navire fit son apparition : les SeeDs Blancs étaient là. L’heure de dire au revoir donc. Minerva remercia chaleureusement Edéa pour son accueil et son hospitalité, et même si Cid était indisponible pour le moment – il s’occupait des enfants – elle demandait à ce qu’Edéa lui transmette le même message. Puis la prêtresse laissa Quistis faire ses au revoir, Edéa aurait voulu les accompagner jusqu’au pont au moins, mais elle devait rester ici … Aussi les deux femmes rejoignirent les SeeDs Blancs, dans un uniforme blanc particulier. Minerva laissa les salutations entre les SeeDs – avec Quistis donc – avant que l’un d’eux ne se tourne vers la rouquine.
« Vous venez d’un portail, j’imagine ? Nous sommes les SeeDs Blancs, nous vous déposerons à la destination qu’Edéa nous a donnés, montez ! »
Remerciant le groupe d’un signe de tête, la prêtresse monta à bord sans attendre, mais dès que les deux femmes furent installées dans un coin, Minerva ne put s’empêcher de poser une question qui lui brûlait les lèvres.
« Les SeeDs Blancs ? Est-ce une organisation ? »
Après tout, Quistis n’avait pas eu l’occasion encore de faire mention de l’élite de ce monde.
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Sujet: Vers une rencontre diplomatique 
Comme elle s’y attendait, ses supérieurs avaient choisi d’envoyer Minerva sur un autre monde pour tenter de rencontrer des dirigeants, ou au moins des personnes influentes. Peu importe le monde, il fallait prévenir d’un danger. Au vu des plans passés de Seymour, il pourrait paraître surprenant qu’il quitte Spira sans avoir ranimé Sin … mais dans la mesure où les mondes ne se connaissaient pas encore mutuellement, rien ne leur affirmait que les Chimères n’existaient pas ailleurs et qu’ils s’en servent pour mettre son plan à exécution. Il fallait les prévenir, et qu’ils se tiennent prêts à toute éventualité … Malheureusement, Minerva ignorait encore que chaque monde avait vu leurs problèmes passés resurgir.
