Grise mine

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L'équipe vient de Midgar

La petite invocation de Joan venait de choisir sa cible... Joan était surement aussi choqué que Spiner. Le tomberry venait d'attaquer l'un des chiens du clown avec son couteau... Joan restait planté là, à s'excuser... Si si... Ce fut Irga qui dû le sortir de sa torpeur, en l'attrapant par le bras, pour le faire suivre Christopher qui avait déjà entammé sa course vers la sortie de la ville.
Joan ne s'en prenait pas aux animaux, même si ceux là étaient la propriété de sombres connards, cela ne changeait rien.
Au moins, ils s'en étaient sortis et avaient bien fait de ne pas faire confiance à Spiner au vu des derniers événements.

Joan remarqua un changement de décor en progressant et pourtant, il n'avait pas l'impression d'être sorti de la zone. Le jeune homme s'arrêta un instant et demanda alors à Christopher :

"Est-ce que j'ai tué le chien... ?"

Il avait du mal à se remettre de ça... Il avait l'impression de ne faire que des mauvais choix depuis un certain temps... Pourtant, il devrait être un peu rassuré par l'évolution de la situation. Il y avait un peu plus de gens depuis un moment et des gens qui semblaient "normaux" du moins, qui ne semblaient pas en vouloir à leur peau.
Ce n'était pas tout rose pour autant, l'ambiance ici était toujours triste, tout gris, terne et morne. Beaucoup de bâtiments détruits, d'autres en consctruction. Est-ce qu'ils se doutaient ici que pas très loin de chez eux il y avait un cirque dont les membres étaient des assassins et un labo où y pratiquaient des expériences douteuses ?

Joan ne voulait pas prendre le risque de faire coincer ici. Il voulait se cacher, à part aller dans une auberge... Ou un endroit avec plein de témoins, plein de monde réveillé. En tout cas, ils ne pouvaient pas continuer de marcher indéfiniment. Pour sa part, Joan était déjà épuisé d'avoir traversé une ville entière à pied, poursuivi par des fous. Après, il était difficile de voir s'il allait bientôt faire nuit ou non, tant le temps était gris. Irga prit la parole, elle semblait lire dans ses pensées.

"Nous devrions trouver un endroit pour la nuit. Irga ne sais pas si nous sommes toujours suivis, mais il est impossible de rester dehors cette nuit."

Est-ce qu'ils avaient les moyens au moins ? Ca ne puait pas le luxe ici, mais ils fallait quand même payer les chambres. Joan demanda un instant pour fouiller dans son sac. Forcément, s'ils avaient volé son pendentif en simple argent, il ne lui aurait pas laissé son argent tout court.

"Je suis à sec..."

En plus, son ventre gargouillait, il n'avait pas mangé de vrai repas depuis des jours, il s'imaginait le délice que ce serait de manger un simple plat de pâtes.

Fiche Technique de Joan

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Enfin, ils avaient réussi à sortir de Midgar ! Ils étaient à Edge, à présent, et, même si cette ville n’était pas du tout loin de celle qu’ils venaient de quitter, c’était quand même un soulagement : au moins, ici, personne n’était prêt à leur sauter à la gorge pour les capturer, les tuer, voire pire ! En tout cas, maintenant ils pouvaient se reposer. Joan posait une question à Christopher, à propos du chien que son invocation avait attaqué… Il avait eu l’air assez choqué de voir ce qu’il avait fait. Il était temps de le rassurer un peu !

« Ouais, sûrement… Si j’avais su avant que tuer un des chiens ça le ferait nous lâcher, je l’aurais fait tout de suite ! »

Ah oui, merci pour ton soutien, Christopher. Ça aide franchement ! Irga proposait de chercher un endroit pour la nuit. Ce qui était quand même mieux que de passer la nuit dehors !

« Si je ne me trompe pas, il y a beaucoup d’auberges ici. » informa l’infirmier. « Ce n’est pas le luxe, mais ça sera toujours mieux que rien. »

Et surtout, toujours mieux que les cellules dans lesquelles étaient enfermés Joan, Irga et Conan. Christopher ça allait, il avait une chambre décente au QG… Il fallait à présent trouver une auberge, par chance, elles n’étaient pas trop chères ! Mais l’homme à lunettes avait omis un petit détail que Joan lui avait rappelé…

« Bien sûr qu’ils ne vous ont pas laissé l’argent que vous aviez dans vos sacs… » soupira-t-il, désespéré, en constatant qu’il allait devoir tout leur payer. « J’aurais dû en prendre plus sur moi… Du coup je vous préviens, je vais pas dépenser tout mon argent pour vous payer tout et n’importe quoi, on reste à l’essentiel ! »

L’amusement et la détente n’était donc pas permis… Christopher les entraîna alors dans une rue un peu plus bondée, où ils se faisaient bousculer un peu, mais au moins, aucun risque que quelqu’un vienne les chercher ou les retrouve parmi tout ce monde… Ils entrèrent dans une auberge un peu plus loin. Vingt-cinq gils la nuit, par personne, ce n’était pas énorme, mais ça embêtait déjà Christopher de payer pour tout le monde… Il n’y avait que des chambres individuelles de disponible, et c’était tant mieux, l’infirmier n’avait pas envie de dormir avec quelqu’un qui le collait… On leur donna alors les clefs pour leur chambre respective, et, avant de disparaître dans la sienne, Christopher dit aux autres :

« Évitez d’aller vous promener n’importe où, on repartira une fois que tout le monde sera reposé. »

Même pas un bonne nuit… Il était de plus en plus agréable, dis donc !

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C'est Christopher que Joan aurait lâché s'il avait pu. Comment on pouvait dire des choses comme ça ?... Et puis Joan était tout déprimé maintenant... Il allait vraiment arrêter d'invoquer son tomberry...

Il pensait toujours au chien lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge où les avait emmené Chirstopher. Joan ne se sentait pas de passer la nuit seul. Il s'adressa alors à la seule personne avec laquelle il se sentirait un peu en confiance.

"Dites Irga, vous pourriez rester avec moi cette nuit ?" il s'interrompit lorsqu'il entendit l'aubergiste signaler qu'il n'y avait plus de chambre double. "Je dormirais par terre, ça ne fait rien."

Il chuchotait presque, il n'avait pas envie que Conan puisse l'entendre, il ne savait pas pourquoi, mais il se disait que s'il l'entendait il pourrait se proposer lui. Il avait déjà partagé sa cellule avec lui, c'était bon, il n'avait pas envie de renouveler l’expérience. Mais Irga ne voulait pas non plus visiblement...

"Ça ira. Irga prendra la chambre juste celle à côté de Joan." Lui répondit-elle.

Joan s'était presque aggripé à elle en lui redemandant une seconde fois. Elle refusait toujours. Elle ne voulait pas qu'il en prenne l'habitude. Ce n'était pas un enfant qu'elle lui avait rétorqué. Il n'arriverait rien qu'elle disait... C'était qu'ils pensaient, au village glaçon et pourtant...

En tout cas, tout avait été décidé et peu importe ce qu'il disait. Il s'était retrouvé seul dans la chambre. Il en voulait un peu à Irga. Il se souvenait de la conversation qu'il avait eu avec elle plus tôt. Lorsqu'ils se retrouveraient seuls avec leurs pensées. Maintenant plus rien n'occupait son esprit. Il avait posé son sac et fila dans la petite salle de bain. Au moins, il put prendre une bonne douche et sans risquer que quelqu'un ne l'observe.

En ressortant, il ne se sentait pas mieux. Il s'était assis dans le lit en mangeait un repas qu'il avait commandé à la réception avec l'argent qu'il avait piqué à Christopher juste avant qu'ils ne se séparent. C'était son premier lit depuis longtemps, ça aurait dû lui faire plaisir, un lit, un bon et vrai repas... Mais, il ne pouvait cesser de penser à Vingt-deux qui lui devait toujours manger n'importe quoi et dormir à même le sol.
Joan ne pourrait pas dormir. Il avait callé une chaise sous la poignée de la porte de sa chambre, au cas où, mais ça ne le rassurait pas plus que ça. Il jeta un coup d’œil à sa fenêtre. Il voyait des lumières et des gens qui faisaient leur vie sans se soucier de ce qui se passait si près d'eux. Il se disait que là-bas avec eux, avec plein de gens éveillés, il n'arriverait rien... Joan sortit de la chambre. A la réception, il demanda à ce qu'on prévienne Irga. Que si jamais elle avait changé d'avis et l'acceptait dans sa chambre mais ne trouvait aucune réponse lorsqu'elle frapperait à la sienne, qu'on lui dise qu'il était sorti, mais reviendrait vite.

Et ça avait vraiment été sa première attention. Avec le reste de l'argent qu'il avait volé à Christopher, il aurait fait n'importe quoi. Notamment à aller à un bar qui s'appelait le 7éme ciel et boire comme un trou, comme le lui avait appris Ashley avec lequel il avait vécu sa première cuite. Il se souvenait qu'il n'avait plus eu de souvenirs de cette nuit-là, mais qu'au moins il n'avait pensé à rien du tout. A Dali... Il n'avait pas dû boire assez pour s'être souvenu de ce qu'il avait fait...

Il était entré sans trop savoir ce qu'il allait trouver, si ça se trouve, il y aurait plein de moustachus... L'endroit, à l'image de la ville, n'était pas très accueillant. C'était gris et sombre, mais il s'en moquait.
Il s'était tout de suite incrusté au bar en demandant un verre de leur alcool le plus fort. On ne lui demanda même pas son âge. On le servit prestement.

C'était le deuxième verre que Joan ingurgitait et autant dire qu'il était déjà bien ivre... Pourtant, il en avait demandé un autre et encore un autre... Il ne perdit pas de temps avant de commencer à demander qui voulait des câlins et si au départ, il n'y avait pas beaucoup de volontaire. Une femme d'un certain âge s'était avancée vers lui. Joan la prit dans ses bras tout de suite. La femme souriait et les autres clients commençaient à observer Joan, ce qu'il faisait et ce qu'on lui faisait... En l’occurrence la femme était très clairement en train de peloter le postérieur du jeune homme, qui ne réagissait absolument pas, tant il ne se rendait compte de rien. Ni de ça, ni des gens qui commençaient à sortir leur téléphone pour prendre des photos ou faire des petites videos en se moquant lui.

Joan en était à son troisième câlin à un inconnu, la tête lui tournait horriblement, il avait chaud, il ôta son t-shirt. Deux hommes accoudés au bar riaient en l'observant jusqu'à ce que l'un d'eux chuchote à l'autre quelque chose à son oreille et sitôt après, le type se leva pour venir se caler derrière Joan. Il passa un bras autour de sa taille. Sa main sur son ventre, il le maintenait serrer contre lui. Ce fut à ce moment-là que le jeune homme eut un petit regain de lucidité et tenta de repousser l'homme, qui ne bougeait pas, se contentant de rire aux éclats. Son ami les rejoigne avec une bouteille d'alcool dans les mains. Il lança à Joan :

"Alors ma choutte, on fait sa timide d'un coup ?"

L'homme derrière Joan, l'attrapa par les cheveux et le forca à incliner la tête vers l'arrière. De son autre main, il l'obligea à ouvrir la bouche. L'autre homme tout sourire, enfourna alors le goulot de la bouteille dans la bouche de Joan qui tentait tant bien que mal de supporter tout l'alcool qui arrivait brutalement dans sa gorge.

"Allez mon grand, on avale." dit l'homme derrière Joan.

Il était fort, il l'empêchait de se dégager, même si ça devenait de plus en plus facile de le maîtriser au fur et à mesure que la bouteille se vidait. Joan pleurait. Ses jambes se dérobaient sous lui et s'il ne chutait pas, c'était uniquement parce qu'ils le tenaient fermement. Il sentait l'alcool filer directement dans ses poumons, il crut qu'il allait se noyer.
Personne n'intervenait. On entendit vaguement plusieurs "Ils vont le tuer..." Certaines personnes, gênés par la scène quittèrent simplement la pièce. Alors que d'autres filmaient toujours...

Fiche Technique de Joan

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Arthur avait enfin décidé de se bouger pour aller traîner dans un autre monde, ça lui permettra de visiter un peu et d’arrêter de glander vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Sauf qu’il avait atterri sur Gaïa, un monde dont il avait entendu qu’il n’était pas exceptionnel, et qui était même "un peu nul" selon quelqu’un qu’il connaissait… C’était vrai que la ville toute grise dans laquelle il s’était aventuré ne donnait pas très envie de rester. C’en était presque déprimant… Du coup, avant de vraiment se mettre à déprimer dans cette ville toute grise, il avait décidé qu’il passerait le reste de l’après-midi et de la soirée dans un bar. Il n’avait rien d’autre à faire, de toute façon…

Il finit donc par entrer dans un bar aussi déprimant que la ville… Devant son air qui semblait annoncer qu’il en avait marre de la vie, ses énormes cernes sous les yeux et son sourire inexistant, on tenta de plaisanter qu’il avait bien besoin de venir ici pour se changer les idées ! Il ignora ceux qui lui disaient ça et demanda à être servi avec l’alcool le plus fort qu’ils possédaient. Il ne demanda pas un verre, il demanda LA BOUTEILLE ENTIÈRE. Tout le monde regarda dans sa direction avec ça. Il paya même en avance pour qu’on lui donne ça tout de suite et qu’on le laisse tranquille par après… Il alla ensuite s’assoir dans un coin tranquille pour boire sa bouteille en paix, pendant que certains le regardaient et pariaient au bout de combien de temps il allait être saoul… Ils allaient être déçus. La bouteille était presque vide qu’il ne ressentait toujours rien… Ça ne lui servait vraiment à rien de boire de l’alcool…

Il y eut de plus en plus d’agitation dans le bar… Il finit son fond de bouteille et se leva, déterminé à partir. Là, il assista à ce qui causait cette agitation… Un homme tenait fermement un jeune pendant que l’autre le forçait à boire une bouteille entière… Et le jeune avait visiblement l’air mal en point face à cette situation. Arthur jeta un œil en direction des clients… Ils regardaient, l’air choqué, ou ils filmaient, et ne faisaient rien pour aider. Arthur soupira, ceux-là des fois… Il s’approcha alors des deux gaillards, qui le remarquèrent arriver.

« Eh fillette, tu viens voir le spectacle de plus près ? T’as raison, c’est plus intéressant vu d’ici. »

Alors visiblement ses cheveux longs ça le faisait se faire traiter de fillette, tout de suite… Il ne répondit pas, et infligea un violent coup de pied dans la figure de l’homme qui tenait la bouteille, lui faisait lâcher par la même occasion. Il l’attrapa ensuite et l’éclata contre la tête du second homme. Il en profita également pour le faire lâcher prise et s’empressa de poser le jeune plus ou moins délicatement, en frappant dans son dos comme si tout le liquide qu’il avait avalé allait sortir miraculeusement… Les deux types qui venaient de s’en prendre une n’étaient pas très contents, ils s’approchaient de lui, l’air menaçant… Arthur leva une main, paume dans leur direction, pour les arrêter.

« Stop. Pas ici. Dehors. » dit-il avec une voix rauque.

L’un des deux gars rit.

« Tu veux qu’on se trouve une petite ruelle où on pourra t’éclater sans être humilié ? »

Un petit sourire se dessina sur le visage d’Arthur.

« … Ouais, c’est ça. »

Il voulait surtout éviter de détruire ce pauvre bar… Il sortit alors, suivit des deux gaillards qui se vantaient déjà à l’idée de le frapper puis de le laisser pour mort dans sa ruelle pendant qu’ils reviendraient s’occuper du cas du jeune… Enfin, ce fut quand ils étaient partis que quelqu’un avait enfin osé s’approcher de Joan pour lui demander si tout allait bien ! Ils n’auraient pas pu le faire avant… Un autre type, muni de son portable, se disait que ce n’était plus intéressant ici et qu’il allait plutôt suivre les trois qui venaient de partir, pour filmer ce qu’il se passerait, ça serait sûrement bien plus intéressant ! Mais il ne les avait pas rejoint qu’il vit déjà les deux gars s’enfuirent comme des lapins, tandis que le blondinet revenait tranquillement en direction du bar. Le type l’interpela :

« Comment… ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi ?! »

L’autre ne lui répondit pas, et ne le regarda même pas ! Le type s’aventura dans la ruelle, pour y découvrir une marque de griffes un peu trop grande à son goût… D’accord, il en avait trop vu pour aujourd’hui, il était temps de rentrer à la maison ! Et puis il avait assez de vidéo aussi, voilà…

Arthur retourna tranquillement dans le bar pour constater que les gens s’étaient regroupés autour du jeune… L’un d’eux même le filmait maintenant de plus près. Arthur s’en approcha, lui arracha le portable des mains, et envoya l’appareil s’éclater contre un mur…

« Eh, t’es malade ?! Il m’a coûté une fortune ! Tu vas me le rembourser immédiatement ou… »

Il s’arrêta net lorsqu’Arthur lui lança un sale regard.

« Oookay c’est bon, j’ai rien dit ! »

Il alla ramasser les restes de son portable tandis que l’homme avait fait reculer l’attroupement pour s’approcher du jeune.

« Debout. » lui dit-il. « Tu peux marcher ? Reste pas là, je vais te sortir d’ici. »

Arthur l’invita à se lever, l’aida s’il n’y arrivait pas, et s’en alla du bar avec sans un mot et disparut avec dans la rue. Ils remarquèrent trop tard que Joan n’avait pas payé ses verres avant de partir…

Ne sachant pas vraiment quoi faire du jeune, mais ne voulant pas le laisser en pleine rue dans cet état, Arthur avait décidé de prendre une chambre dans une auberge. On l’avait regardé bizarrement quand il s’y était amené avec ce jeune dans un état d’ébriété un peu trop avancé en demande une chambre avec un seul lit… Eh bien, qu’ils pensent ce qu’ils veulent, mais ça n’arrivera pas ! Ils finirent donc dans la chambre, Arthur déposa l’autre sur le lit, puis ferma la porte à clef.

« Voilà, personne ne pourra entrer, tu devrais être tranquille ici. » dit-il alors.

Est-ce qu’il était en état de comprendre quelque chose, au moins… ? Enfin, Arthur attendrait qu’il décuve pour ensuite le laisser repartir. Il avait tout son temps de toute façon, il pouvait se permettre de faire ça…

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Ce n'était pas comme ça qu'il aurait pensé mourir. Surtout après avoir survécu à la Deepground. Ce que c'était nul... Et puis, cette bouteille n'avait pas de fond ou quoi ?
Cependant, étonnamment mais, heureusement, d'un seul coup, ils arrêtèrent. Pourquoi ? "Fillette" qu'ils disaient. Ils avaient décidé que de malmener une fille plutôt que lui c'était plus amusant ? Mais si c'était vraiment une fille, elle était forte. Joan avait l'impression que ça se battait tout près de lui. Il se sentait libéré de l’étreinte du type. Il se sentait tomber ou est-ce qu'on le faisait tomber ? On l'avait frappé lui-aussi, dans le dos, ça l'avait fait tousser et vomir aussi... Joan était assis sur le sol ses mains sur chacune de ses oreilles. Quelqu'un s'était approché de lui. Le quelqu'un semblait vouloir dire quelque chose, mais Joan ne comprit pas grand-chose... Pourtant, il y avait moins d'agitation... Moins de bruit. Comme si la fillette et les deux costauds avaient quittés les lieux.

Un autre type s'était approché de Joan avec son téléphone en main, il le filmait. Le jeune homme tenta de le repousser d'un geste mou et sans conviction. Mais quelqu'un de plus énergique s'était chargé de faire ce que Joan avait souhaité faire... Ensuite ça parlait ou criait. Il lui semblait qu'on s'adressait à lui.

"Euh..."

C'était la seule répondre qu'on obtiendrait de lui. Joan serait déjà satisfait le lendemain, s'il se souvenait de cette journée, qu'il n'eut pas fait de coma éthylique...
Il se sentit être soulevé. Le jeune homme s'appuya de tout son poids sur l'homme qui l'aidait et se laissait entrainer il ne savait où.

C'était un bâtiment finalement. Assez lucide pour remarquer que c'était un hôtel, enfin... un truc comme ça. Juste avant que l'homme, son héros, n'ouvre une porte d'une chambre. Joan colla sa face à celle-ci, comme s'il voulait regarder à travers un œilleton imaginaire.

"C'est bon. Y'a personne vous pouvez entrer !..."

Maintenant que Joan leur avait assuré que cette chambre inoccupée était bien vide... L'homme le déposa dans un lit.

"Eh ! J'suis pas un garçon facile !..." lui lança Joan. "Ça vous coutera un bras pour jouer avec moi... Mais les câlins c'est gratuit !..."

Le jeune homme tenta de se relever. En fait, il roula sur le côté, tomba du lit, pour se cogner la tête contre une petite table de nuit.

"Mais..."

Après s'etre frotté la tête et avoir insulté la table de "sale objet inutil" Joan rampa - c'était plus sûr - vers l'homme et s'agrippa à sa jambe. Il leva la tête pour chercher celle de l'individu...

"Z'étes drôlement grand..."

Joan ne se sentait vraiment pas bien. Il avait si chaud. Il avait besoin d'eau, il avait besoin de se doucher pour se refroidir. Il avait besoin de vomir une nouvelle fois... Il "escalada" l'homme pour se redresser et se déshabilla pour aller dans la salle de bain. Sauf qu'il s'était déshabiller avant d'y entrer. Il avait réussi, par on ne savait quel miracle, à se mettre nu en s'appuyant sur le type. Et si par la pensée il était dans la salle de bain, du moins il s'y dirigeait, dans la réalité il était toujours aggripé à l'homme.
Le voilà qu'il s'était encore plus collé à lui...

"Bisou de remerciement." Dit-il avant de faire un bisou dans le cou de l'homme. "Ce serait drôlement gentil de m'aider à bouger..."

Finalement, il n'attendit pas qu'il l'aide, il essaya une nouvelle fois, tout seul comme un grand, il lâcha l'homme fit un pas et !... s'écroula. Il avait si mal à la tête, et tout tournait beaucoup trop... Couché sur le ventre il n'avait plus la force de tenter de ramper à la salle de bain. Il perdit connaissance.

Fiche Technique de Joan

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Le jeune était dans un de ces états... Est-ce que tous les gens qui buvaient un peu trop finissaient comme ça ? C'en était presque comique... Mais Arthur attendait juste au milieu de la chambre, les bras croisés, l'air neutre, que le jeune arrête ses bêtises et finisse par s'endormir ! Et puis, il s'imaginait que, s'il esquissait ne serait-ce qu'un sourire, l'autre ferait des commentaires... L'homme attendit donc sans rien faire... jusqu'à ce que le jeune se mette à s'agripper et se coller à lui, tout ça en ayant retirer l'intégralité de ses vêtements... Arthur fronça les sourcils, clairement mal à l'aise, tandis qu'il essayait délicatement de retirer le garçon de lui... Sans succès.

« Tu me disais que tu n'étais pas un garçon facile, ce n'est pas l'impression que tu me renvois... » dit-il alors.

À ce moment-là, le jeune lui fit un bisou dans le cou... Arthur fit une grimace et eut un frisson, ça ne l'avait pas mis bien, ça... Si l'autre ne le lâchait pas bientôt, il se verrait forcé de le repousser avec un peu plus de force, tant pis s'il lui faisait mal ! Vu l'état où il était, il ne sentirait peut-être même rien... Quoique, avec l'épisode de la table de chevet, il n'était même pas sûr... Heureusement, le jeune homme le lâcha de lui même, il voulut s'éloigner... Et se ramassa par terre. Et ne bougea plus... Arthur le regarda un instant, puis il soupira. Déjà parce qu'il n'avait pas pu s'empêcher de penser qu'il aurait pu faire ce qu'il voulait du jeune dans cette position... Mais au moins, il allait être un peu plus au calme, maintenant ! Il se dit quand même qu'il n'allait pas laisser le jeune décuver sur le sol... Arthur le souleva alors, l'air un peu dégoûté comme s'il n'aimait pas trop mettre ses mains sur le corps de quelqu'un... Puis il le posa une nouvelle fois sur le lit.

« Allez, maintenant sois sage et ne fais plus de bêtises ! » lança-t-il, même si l'autre ne devait sûrement pas l'entendre à présent...

Il finit sa phrase en lui donnant une petite tape sur les fesses comme pour corriger gentiment un garnement... Ce qu'il regretta aussitôt vu qu'il était tout nu... Il détourna son regard, remonta la couverture sur le jeune et s'isola honteusement dans la salle de bain...

Un fois à l'intérieur, il s'empressa de saisir un savon et d'utiliser le lavabo pour se laver les mains et le cou... Ça allait déjà mieux... ! Il en profita aussi pour se rafraîchir le visage et se regarder dans le miroir... D'accord, il avait définitivement une sale tête. Il ne savait même pas d'où lui venaient ces cernes... Il espérait quand même que le jeune ne prenne pas peur lorsqu'il se réveillera... Entre ça, le sourire quasiment inexistant d'Arthur, l'iris bien rouge de ses yeux... Il n'avait rien de rassurant. Peut-être que s'il se forçait un peu à sourire... Il se força à le faire. Mauvaise idée ; c'était pire...

Il ressortit de la salle de bain et ramassa les vêtements du jeune, avant de les plier et les poser sur le lit. C'était un lit pour deux personnes, il y avait largement la place pour les poser dessus. Arthur n'allait de toute façon pas se coucher... Il s'installa tranquillement sur une chaise et sortit un gros livre qu'il avait déjà bien entamé. Il allait lire toute la nuit... Ça risquerait d'être long. En espérant que le jeune ne sera pas tout aussi bizarre le lendemain...

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Jour 37

Lorsqu'il ouvrit les yeux la première chose que Joan fit c'est de se couvrir justement les yeux avec sa couverture. C'était quoi cette lumière éblouissante ?! C'était quoi ce mal de crâne horrible ?... Il resta un moment caché sous cette couverture à attendre un peu que cet élancement lui passe. Il ne passa pas.
Prenant donc son courage à deux mains il sortit sa tête.

"Ah..."

Il avait la bouche pâteuse, il avait les membres endolories et il avait une perte de mémoire qui l'inquiétait un peu.
Il s'assit péniblement sur le lit et posa aussitôt sa main sur sa tête. Comme s'il avait peur qu'elle tombe... Il remarqua ses jambes nues. Il remarqua qu'il frissonnait. Il remarqua le reste de son corps nu. C'était étrange... Joan n'était pas du genre à se coucher entièrement nu. Il se leva et fila dans la salle de bain. Il n'avait pas remarqué ses affaires sur les lits et les chercha près de la baignoire, ou sur le porte-serviette, n'importe où. Il n'y avait rien. Il se lava vite fait le visage, embarqua une serviette pour se l'essuyer. Qu'est-ce qu'il avait bien pu fabriquer ? Où étaient ses fringues ?! Il fit demi-tour et s'engagea vers le lit quand... Il remarqua un homme. Qu'est-ce que ce type faisait dans sa chambre ?!

"Hé !" s'écria-t-il.

Puis, et il était temps, il réalisa qu'il était nu devant un inconnu.

"Oh !"

Il balança sa serviette dans la direction de l'homme... Mais une serviette étant un objet tout mou et trop léger, et puis, puisqu'elle était dépliée, elle vola en décrivant une sorte d'arc de cercle et chuta à ses pieds... Joan rougit et détourna le regard. Se maudissant intérieurement de ne pas avoir eut l'idée plus judicieuse de garder la serviette pour cacher ce qui restait de sa pudeur.

"Mais enfin qui êtes-vous et qu'est-ce que vous faite... euh..." Attends une minute... Ce n'était pas sa chambre ça... "Dans...cette chambre ?..."

Il était sûr, il n'avait pas ce papier-peint dans la sienne... Joan paniqua... Il se jeta sur la porte et tenta de l'ouvrir. C'était fermé à clef.

"D'accord !..."

Il se colla à la porte dos au mur, il avait saisi le premier objet qu'il avait vu près de la porte pour se cacher... c'était un prospectus qu'il y avait de posé près du petit meuble à la droite de la porte. Son visage rougissait très vite et cette fois ce n'était pas dû uniquement à son embarras, qu'aux larmes qui commençaient à lui monter aux yeux.

"Écoutez... Je... ne sais pas ce que vous me voulez mais... Peu importe ce que pensez, je refuse !"

Cela dit, vu qu'il était nu, que c'était le matin ça se trouve ce que ce type avait pensé avait déjà été produit... Pas de panique... Joan tenta de retrouver son calme et de rassembler ses pensées... Il avait l'impression d'avoir ressenti ce genre de choses. C'était où déjà... Hum. Ah ! A Dali ! Quand il avait... bu !

"Oh non..." Ca y est, il pleurait... "Est-ce que... J'ai fait quelque chose ? Est-ce qu'on a fait... Quelque chose ?"

Sa mémoire lui revenait tout doucement au fur et à mesure qu'il se concentrait. Il se souvenait de deux types qui l'avaient malmené... de certaines choses qu'il avait dites...

"Je... Je sais ce que j'ai dit mais... Non je... On ne "joue" pas avec moi, même avec de l'argent..."

Malgré ses larmes qui maintenant coulaient à flots, il remarqua enfin ses vêtements posés sur le lit... Il se jeta dessus pour se rhabiller. Et resta ensuite assit sur le bord du lit. Quand il se calma un peu. Il tenta d'articuler une phrase.

"S'il vous plaît... La porte, vous pouvez l'ouvrir...?"

Il se sentait tellement honteux, comment il avait pu laisser faire tout ça ? C'était uniquement de sa faute en plus cette fois-ci. Et vu la tête du type, c'était sûr il n'était pas clair. Joan se forçait à ne plus essayer de se souvenir, il ne voulait pas se rappeler de quelque chose qui pourrait le traumatiser davantage.

"Je vous préviens j'ai des amis, ils pourraient venir d'un instant à l'autre pour vous casser la gueule !"

Cette bonne blague, s'ils avaient vraiment pu venir, ils n'auraient pas attendu que la nuit se passe...
Joan passait par tous types d'émotions. Maintenant il était en colère et tenta de faire peur à ce type. Avec un peu moins de sanglot dans la voix ce serait presque convaincant...

Fiche Technique de Joan

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Le matin arriva bien trop lentement au goût d'Arthur... Surtout qu'il avait bientôt fini son livre. Il allait avoir du mal à s'occuper, les nuits prochaines... Il aurait dû emmener plus d'un livre. Ou alors il achèterait un livre ici... Et tenterait d'apprendre l'écriture de ce monde pour pouvoir le lire... Au moins il pourrait avoir de quoi lire le temps qu'il restait ici !

Enfin, le jeune s'était réveillé, et était sorti du lit en direction de la salle de bain, sans qu'il ne semblât remarquer la présence d'Arthur... Ou il l'avait remarqué et ça ne le dérangeait pas... ? L'homme n'avait pas trop pris la peine de le regarder, il restait dans son bouquin le temps que l'autre ressorte de la salle de bain. Surtout qu'en plus, il ne s'était même pas encore rhabillé... Enfin, le jeune ressortit, et vu sa réaction, non, il n'avait pas encore encore remarqué la présence d'Arthur... Il passa par toutes les émotions, voulut sortir de la chambre, avait envoyé une serviette en direction d'Arthur... Ce dernier l'avait regardée tomber sans rien dire, il avait juste levé un sourcil... Il évitait quand même de regarder le jeune tant qu'il n'était pas habillé. Du coup, ça donnait l'impression qu'il n'en avait rien à cirer de ce qu'il lui disait, il restait plongé dans son livre en attendant que l'autre se calme... Et qu'il daigne enfin s'habiller !

Quand enfin il se rhabilla, il lui demandait d'ouvrir la porte... Pour immédiatement après, tenter de lui faire peur ! Arthur n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un petit rire face à ces dernières paroles... Ce n'était pas très gentil, mais en même temps...

« Si tu parles des deux types qui t'ont agressé hier soir, tu peux changer d'amis... »

Parce que, niveau amitié, ça s'arrêtait là... Et niveau courage, ils avaient quand même fui assez vite ! Enfin de toute façon, il se doutait que le jeune essayait juste de lui faire peur. Dans tous les cas, qu'il mente ou pas, ça n'avait aucun effet sur lui...

« Sinon, non. Je ne t'ai rien fait cette nuit. Tu t'es déshabillé tout seul avant de tomber dans les pommes. »

Il avait l'air de se souvenir de certaines choses de la nuit d'avant, mais pas d'entièrement tout, on dirait... Arthur referma son livre et le rangea. Il restait toujours assis par contre. Il se pencha en direction du jeune.

« Et tu excuseras ma sale tête, j'ai des insomnies et ça fait plusieurs jours que je n'ai pas dormi. »

C'était faux, mais il n'avait pas besoin de le savoir... Enfin, Arthur se leva pour se saisir des clefs et se diriger vers la porte, et l'ouvrir. Puis il se tourna vers le jeune.

« Avant que tu sortes... Je pourrais savoir ce que quelqu'un d'aussi jeune que toi fait dans une grande ville ? Tu ne risques pas de te perdre un peu ? Ou de rencontrer les deux même types d'hier qui auraient décidé de prendre leur revanche… »

Même si ça l'étonnerait beaucoup, ils devaient avoir eu la peur de leur vie, là...

« Parce que si c'est pour que tu te remettes dans une situation délicate dès la sortie de l'auberge, ça n'aurait servi à rien que je t'en sorte hier soir... »

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Et l'autre se moquait de lui. Il l'avait entendu ricaner...

"Les deux types ?" Hum... Ah... oui ça y est ça commençait à se remettre en place tout doucement. "Nan pas eux..."Joan se pris la tête dans les mains. "Ils sont dans un hôtel deux humain et une femme lionne bleue..."

Si on pouvait les appeler des amis... De toute manière, il faudrait les retrouver.
Est-ce que Joan pouvait faire confiance à ce parfait inconnu quand il lui disait qu'il ne lui avait rien fait ? Non. Mais, s'il avait fait quelque chose Joan se disait que de ça, il s'en souviendrait, comme des autres choses dont il commençait à se souvenir.
Le type semblait l'ignorer un peu moins, il avait enfin daigné fermer son livre. Il lui parlait ensuite de son visage. Joan s'en fichait un peu et puis de toute manière... Avec sa gueule de bois, il ne devait pas avoir l'air très frais non plus. En attendant, l'homme n'ouvrait toujours pas la porte. Joan s'impatientait un petit peu.

"Et la mienne de tête... Dites... la porte ?"

Ah enfin, il l'ouvrait. Joan se leva et se dirigeat derechef vers la porte. Le type lui parla à nouveau. Le jeune homme soupira, est-ce qu'il allait se moquer de lui ? Lui faire la leçon ?

"D'aussi jeune ? Je n'ai pas douze ans vous savez... Je ne pense pas que ceux d'hier m'en voudraient spécialement à moi, ils ont juste profité de mon état... Merci en fait de m'avoir aidé...Moi c'est Joan."

C'était la moindre des choses, de se présenter et de le remercier... Ce type avait joué le bon samaritain et il lui semblait qu'aucun autre n'avait eu l'idée de lui venir en aide à par lui...

"Vous pourriez peut-être me ramener à l'autre hôtel ? A moins que ce soit déjà celui là... Est-ce qu'on est près du bar le... Septième ciel je crois..." Ah et important tant qu'il était là. "J'aimerais quitter la ville au plus tôt. Vous ne savez pas où je pourrais prendre un train, un bateau, un vaisseau, n'importe quoi..."

Il songea quelques secondes à lui demander de le conduire directement à l'un des moyens de transport sus-ci nommé, mais se ravisa pour une seule raison : Irga. Même si bon, elle n'avait pas accepté de le laisser camper au pied de son lit !...

"Vous restez en ville vous ? Enfin... je veux dire... que ça ne me dérangerait pas si vous vous ennuyez par exemple et voudriez faire un bout de chemin avec m-nous."

Parfait ! "Hé m'sieur ! Mes copains ils veulent même pas dormir avec moi la nuit et j'ai peur tout seul ! Tu veux dormir avec moi les nuits s'teu plait, s'teu plait..." C'était presque ça... Une fois qu'il retrouverait Castiel, son garde du corps attitré, il pourrait le virer lui... C'était tellement... Joan se détestait tellement en ce moment.

"Pourquoi ferais-je ça ? Me demanderiez-vous ! Bonne question... Parce que sous cet air plein de euh.. d'impassibilité... Je ressens un gros plein d'altruisme, preuve en est de votre aide dans ce bar ! Et donc je me dis que vous pourriez avoir l'envie de voyager avec un garçon et sa troupe de joyeux compagnons !... Non ?"

Si avec ça il disait non !... Ça ne coutait rien de demander en tout cas...

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Visiblement il avait quand même des amis qui l’attendaient quelque part, s’ils étaient vraiment réels… et s’ils l’avaient vraiment attendu aussi, puisque personne ne semblait l’avoir cherché dans cette auberge-là, en tout cas ! Si la lionne était vraie, elle ne venait pas de ce monde non plus… Le jeune se présentait, il avait aussi l’air de se plaindre de ne pas être aussi jeune qu’Arthur le prétendait. C’est vrai que physiquement, ce dernier n’était pas bien plus âgé que Joan. Mais bon…

« Arthur. » se présenta-t-il à son tour en fermant la porte de la chambre une fois qu’ils en étaient sortis. « Comment ça se fait que tu désignes tes amis en disant "humains" ? Tu n’en es pas un ? »

Non parce que c’était une drôle de formulation, quand même ! Joan continuait de lui parler, il lui demandait où ils étaient précisément, si Arthur savait s’il y avait un transport à prendre, et enfin s’il voulait bien l’accompagner, en lui donnant des raisons de le faire ! Arthur sourit devant ça, le jeune avait l’air désespéré, vu comme ça !

« Je ne pense pas qu’on soit à cet hôtel, j’en ai choisi un éloigné du bar. Mais je sais comment y retourner pour trouver ton hôtel. Par contre je ne vais pas pouvoir t’aider pour les transports, je ne viens pas d’ici. »

Puis il ne répondit pas plus à Joan, qui devait pourtant attendre si oui ou non il viendrait avec lui ou pas… Il rendit les clefs de la chambre à l’accueil, puis sortit de l’auberge en attendant le jeune, toujours en ne disant rien… Ce fut finalement en étant dehors qu’il lui répondit enfin :

« Je ne sais pas… Il faudra voir si tes amis voudront bien de moi. »

Il ne disait pas non ! Si ça pouvait le faire sortir de cette ville déprimante pour voir des meilleurs endroits… Arthur raccompagna Joan en direction du bar chercha les hôtels et les auberges qui s’y trouvaient, pointait chaque lieu un à un en demandant « C’est ici ? » à chaque fois au jeune homme, jusqu’à ce qu’il lui confirme – s’il s’en rappelait – que c’était bien ici que sa bande d’amis traînaient ! Une fois qu’ils trouvèrent le bon lieu, Arthur y entra et invita Joan à le suivre. À l’intérieur, c’était assez calme… Pas la trace d’amis en détresse. Personne n’accourut en direction du jeune homme en étant heureux de le revoir ! Si ça se trouvait, aucun d’entre eux n’était encore réveillé et personne n’avait remarqué la disparition du jeune… Il y avait un homme à la réception qui regardait les deux nouveaux venus, les sourcils froncés, comme s’il était en train de les analyser… Puis, il s’adressa au jeune homme :

« Excusez-moi ! Vous êtes bien Joan ? » Il attendit que l’intéressé confirme, avant de continuer : « Trois personnes vous cherchent… Ils ont dit que vous êtes venu avec eux le jour d’avant. Ils sont sortis vous chercher, ils m’ont dit de vous avertir de rester ici si vous reviendrez. »

Bon eh bien, ils avaient vraiment l’air réels, ses amis ! Il n’y avait plus qu’à attendre qu’ils reviennent pour le retrouver ici… Il y avait des tables, ils pourraient s’y assoir en attendant.

« Je te paie un petit déjeuner ? » proposa Arthur à Joan.

Si déjà ils devaient attendre, autant faire quelque chose… L’homme acheta de quoi boire et quelques petits pains au chocolat, il avait fait une folie, il en avait pris pour lui aussi… ! Il ne faisait pas la conversation à Joan pendant qu’il mangeait sans conviction, il préférait traîner sur son portable… Il haussa un sourcil devant le manque de réseau. Comment il avait pu penser qu’il y aurait le même réseau que sur son monde d’origine…

Quelques temps plus tard, des personnes entrèrent dans l’auberge, un homme à lunettes remarqua immédiatement Joan ! Il s’en approcha d’un pas rapide, peut-être qu’il allait être content de le revoir ?

« Te voilà toi ! Où tu étais passé ? On a perdu du temps à te chercher alors qu’on aurait pu déjà repartir d’ici ! » Ah, non… « Enfin ça aurait pu, si mon argent n’avait pas disparu d’un seul coup ! » Il s’arrêta, regarda longuement en direction d’Arthur, les sourcils froncés… Il le désigna et lâcha : « Et c’est qui, lui ? Tu traînes avec quoi cette fois ?
- Oui, moi aussi je suis ravi de te rencontrer. » lui répondit Arthur.

Christopher lui lança un sale regard… Puis il préféra se focaliser sur Joan et continua :

« Tu vas me faire le plaisir de lâcher ce type, on sait jamais sur qui on peut tomber ici ! Finis ce que tu as à faire ici et ramène-toi vite, on peut peut-être encore trouver un transport à bas prix, s’ils sont pas tous déjà partis… »

Arthur comprenait pourquoi Joan voulait qu’il l’accompagne… Ça ne devait pas trop l’amuser de rester avec ce type.

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Quand ils sortirent enfin de la chambre, Joan se sentait mieux. Mine de rien, il n'avait vraiment pas été à l'aise seul enfermé dans cette chambre avec cet inconnu. Qui avait maintenant un prénom. Puisque l'homme s'était enfin présenté.

"Non je sais pas... Comme Irga, la femme-lionne, n'en est pas une, j'ai voulu faire la distinction...? On va dire ça..." répondit ensuite le jeune homme à Arthur.

Le reste était troublant. L'homme disait ne pas pouvoir l'aider à se déplacer, prétendant ne pas être du coin. Pourtant, il avait dû emprunter quelque chose pour venir jusqu'ici, non ? Avait-il l'habitude de bourlinguer à pied ?

"C'est dommage..."

Le reste était encore plus dommage. Joan ne savait pas s'il acceptait de l'accompagner pour la suite de son périple. S'il ne répondait pas, c'était que forcément il n'était pas d'accord, selon lui. Pourquoi refusait-il de lui dire directement ? Après tout, il ne le connaissait pas, pourquoi faire des manières ?
Joan regardait un peu partout autour d'eux. Effectivement, il ne reconnaissait pas le lieu. Ce n'était pas son hôtel. Une part de lui ne voulait même pas retourner à son hôtel, hormis pour récupérer son sac... Il ne voulait plus perdre de temps. Retrouver ses amis et son frère, qui, si ça se trouve, avaient quitté le village glaçon en ne retrouvant pas Vingt-deux et lui. Les cherchant ailleurs. Et il serait là comme un idiot, dans un village où il s'était fait enlever plusieurs jours plus tôt. Il ne savait même pas combien de temps précisément, il avait un peu perdu la notion du temps là-bas... C'est à ce moment-là qu'Arthur lui répondit et ce n'était au final, pas si négatif que ça...

"Qu'importe leur avis." lui avait alors dit Joan, tout bas.

Ils avaient passé un certain temps à retrouver l’hôtel de Joan. Cette ville était assez grande et les hôtels plus ou moins bas de gamme pullulaient. Le jeune homme, avait sa mémoire qui flanche, il n'était même pas sûr de s'être arrêté au bon endroit où il avait dit à Arthur de s'arrêter... Seul le réceptionniste le rassura en prononçant son prénom.

"Oui, c'est moi Joan." Il écouta ce que l'homme avait à lui dire et Joan en était assez surpris. "Ils me cherchaient ?"

Ils devaient alors attendre qu'il revienne. Lui qui avait songé à les larguer l'espace d'un instant. Il s'en voulait presque maintenant.

S'il fallait attendre, Arthur avait proposé à Joan de petit-déjeuner. Joan avait simplement hoché la tête. Et pourtant il pensait avoir faim et en temps normal il aurait mangé comme deux. Mais là... Lorsqu'on vint les servir. Joan regarda la table s'étoffer, sans se jeter dessus comme à son habitude. Finalement, il n'avait pas si faim... Et celui qui lui avait payé le repas était assez malpoli...

"On ne vous a jamais dit que de sortir son téléphone alors qu'on est à table et surtout pas seul. Ça ne se fait pas ?"

Non pas, que Joan était ingrat et en temps normal, il aurait surement baratiné celui qui lui tendait la main pour qu'il lui tende son autre main... Mais encore une fois, le jeune homme était d'une humeur très très morose et il avait besoin de compagnie, qu'on lui parle. Se sentir ignorer, il l'avait vécu assez longtemps avec George. Même si recevoir trop d'attention, il n'était pas fan non plus, et ça il l'avait trop vécu avec Ombre...

Il finit par entendre des pas rapides dans leur direction. C'était un Christophe qui semblait fou de joie qui l'interpela... Elles étaient donc là les vraies raisons du pourquoi, ils l'avaient cherché... Ils n'étaient pas du tout inquiets pour lui, en fait...

"Avec quoi je traine "cette fois" ? Pourquoi, vous m'avez souvent vu trainer avec des individus louches lorsque j'étais enfermé dans votre machin ?" et il continuait de lui donner des ordres, en plus... "Ouais ce serait terrible de tomber sur des gens plus sympas que vous..."

Puis, il avait terminé, il était sorti et Joan devait le suivre... Le seul visage agréable qu'il voulait voir, celui d'Irga, n'était pas là. Elle devait surement attendre dehors qu'il arrive. Joan avait demandé à Arthur de l'attendre aussi. Il était remonté dans sa chambre - heureusement il avait toujours ses clefs dans sa poche... Il récupéra ses affaires et redescendit à la réception, rendit les clefs pour enfin retourner vers Arthur.

"Je suis bon, on peut y aller."

Joan retrouva donc les autres dehors et Irga était bien là. Elle semblait réellement rassurée en voyant Joan. Ce qui lui fit du bien, et s'il s'excusa c'était uniquement pour elle.

"Pardon d'être parti hier soir, j'avais besoin de..." Faire une bêtise. "Faire un tour. On peut partir et désolé de vous avoir volé. Mais, je vais vous rembourser très rapidement..."

Il sentait quand même que c'était un peu sensible pour Christopher ça, l'argent. Que bizarrement, il l'avait mal pris le petit larcin. Le jeune homme poussa, bouscula presque Christopher pour passer devant lui et scruter les passants.
Beaucoup de pauvres en vue... Joan pouvait sentir la richesse même loin de lui... C'était une sorte de don. Bon tant pis, il fallait tenter le coup quand même.

"Il est temps de faire un petit tour de magie..." soupira Joan.

L'astuce c'était de s'approcher d'autant de gens possibles en très peu temps pour n'éveiller les soupçons de personne. Joan s'élança en marchant vite. Il bouscula d'abord une femme d'une trentaine d'années et s'excusa en touchant son bras et sa main en glissa tout du long pour arriver au sac de la jeune femme. Le deuxième était un type venant d'ailleurs visiblement. Drôle de look, un type tout long et tout blanc aux cheveux bleus. Joan vint lui chuchoter à l'oreille.

"Gare à vous, il y a des voleurs partout ici..."

Son bracelet, il le garderait pour lui. Ils n'auraient pas le temps d'en faire l'échange dans cette ville, avant de la quitter.
Il fallait du liquide... Il se stoppa un moment, avant de repérer un homme avec la poche arrière de son jean drôlement épaisse. Joan n'était pas du genre à peloter les fessiers des mecs... Mais bon...
L'homme n'avait pas eu une réaction très positive en sentant la main de quelqu'un se poser sur cette partie de son corps... Quand il se tourna pour voir Joan. Ce dernier était sûr qu'il allait s'en prendre une...

"Salut beau gosse. Ça te dirait de passer un agréable moment avec moi ? Ça ne te coutera pas si cher..." fit Joan avec un clin d’œil.

L'homme avait été parfaitement décontenancé par ce qu'il venait de se passer... Réaction voulue par Joan, qui donc ne se prit pas de volée ! L'homme s'était juste excusé après avoir refusé la proposition du jeune homme. Joan soupira de soulagement. Il fallait l'oser ce coup-là... Il préférait éviter d'imaginer que le gars aurait pu dire oui...
Quand Joan revint vers Christopher avec deux portefeuilles, pas mal fournis, il se disait que cette fois, ils auraient assez pour quitter cet endroit qui pourtant, avait certainement été le lieu le plus prolifique dans la carrière de voleur de Joan. Il n'avait jamais aussi bien volé, aussi vite...

"On est quitte ?" Demanda-t-il à Christopher.

Il avait certainement plus d'argent que la veille...
Tant pis, s'il faisait très mauvaise impression à Arthur, de toute façon, avec lui, après l'alcool et le strip-tease, il n'était pas à ça près... En tout cas, Irga réagissait plutôt bien elle ;

"Irga est impressionnée !" Lâcha-t-elle.

Après ce "tour", ils pouvaient reprendre leur route. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'était pas facile de s'orienter dans cette ville, quand on n'était pas natif du coin. Ce n'était visiblement pas une ville côtière. Les navires étaient exclus pour quitter les lieux. Si Christopher devait connaître tout ça. Ce n'était pas le cas de Joan et pourtant, il remarqua bien quelques objets volants au-dessus de leur tête.

"Vaisseaux ?" Hasarda-t-il.

Et ça décollait de devant eux, à l'écoute. De quelques centaines de mètres à peine. Sans attendre d'être guidé, Joan avança. Il avait prit un peu plus d'assurance sachant qu'il y avait Irga et Arthur.
Ils marchèrent un moment Irga s'était rapprochée de Joan, parfois le sentant s'éloigner, elle lui attrapa le bras pour le rapprocher d'elle. Joan ne trouvait pas ça désagréable. Parfois, il cherchait Arthur du regard, espérant presque qu'il fasse comme elle. Se sentir protégé c'était bien.
Après un moment à marcher il y eut un afflux de badauds et une disparition de bâtiment qui avait laissé la place à un grand espace plane, occupé par un gros vaisseau au moteur vrombissant. Avec ses hélices un peu partout, ça ne ressemblait pas vraiment à ce qui se faisait sur Dol.

Joan retourna à côté de Christopher. C'est lui qui avait l'argent, c'est lui qui devait payer le type pour les faire monter. A noter que s'il fallait réserver le vol, c'était foutu...

Fiche Technique de Joan

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Arthur n’avait rien dit lorsque Joan avait râlé, alors qu’il avait sorti son portable… Il s’était contenté de regarder le jeune en haussant un sourcil… Pas la peine d’être si agressif, enfin ! Ils ne se connaissaient même pas, en plus… S’il attendait qu’Arthur lui fasse la conversation… Il pouvait en fait toujours attendre, il n’avait juste rien à dire. Et ça ne l’intéressait pas trop de parler du beau temps juste parce qu’il ne trouvait pas d’autres sujets de conversation… Enfin, maintenant que les autres étaient là, il n’avait pas besoin de se creuser les méninges pour trouver quelque chose d’intéressant à raconter ! Joan chercha ses affaires avant d’annoncer qu’ils pouvaient y aller. Arthur les suivit hors de l’hôtel, sous le regard mauvais de Christopher, qui voyait sa présence d’un mauvais œil… Le jeune s’excusait de les avoir abandonnés le soir d’avant, et d’avoir aussi volé le fameux argent du type à lunettes. En entendant cela, Christopher parut infiniment outré !

« Pardon ? C’était donc toi ?! »

Non il ne le savait pas avant ça, il n’y avait même pas pensé, à vrai dire… Il était à présent rouge de colère. Avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Joan était repartit se mêler à la foule. Christopher soupira et tapa du pied.

« Qu’est-ce qu’il part faire celui-là encore… » grommela-t-il en lançant un regard mauvais en direction du jeune homme.

Il le regarda voler quelques personnes dans la rue, toujours un peu énervé, mais au moins bien plus utile qu’avant ! Pendant ce temps, Arthur ne pouvait pas s’empêcher de regarder Irga du coin de l’œil. Une femme lion… Il en connaissait un qui lui aurait sauté dessus pour la caresser… Avant que Joan ne finisse ses petits larcins, Conan était arrivé vers eux en courant, essoufflé.

« Je crois que j’ai fait toute la ville… » lança-t-il après avoir repris son souffle. « Je l’ai trouvé nulle part…
- Eh bien bravo, on l'a retrouvé avant toi ! » lui répondit Christopher, désobligeant.
« C’est vrai ? » Il regarda dans la direction que lui montrait l’infirmier. « Ah oui, il est là !
- Et ce n’est pas du tout grâce à toi, comme d’habitude, tu n’as pas servi à grand-chose. »

Décidément, Christopher était toujours aussi désagréable… Conan ne semblait pas avoir calculé sa remarque, et regardait en plissant les yeux dans la direction de Joan, en espérant bien le voir, et il se demandait ce qu’il pouvait bien fabriquer avec les fesses de ce monsieur… Arthur se pencha vers Irga, pour lui demander, en désignant l’homme à lunettes :

« Il est toujours comme ça ? »

Christopher se retourna vers lui en entendant cette remarque.

« Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu n’aurais pas à me supporter si tu ne nous collais pas aux basques comme ça. »

Arthur se contenta de soupirer, sans rien dire d’autre. Il ne savait pas depuis combien de temps les autres qui accompagnait le type à lunettes le faisaient, mais… Arthur les plaignait, de devoir compter sur lui. Joan revint avec un peu d’argent volé sur les passants. Christopher fronça les sourcils… Puis, il donna une petite claque derrière la tête de Joan, puis arracha les portefeuilles de ses mains.

« Oui, maintenant on est quitte. »

À côté de ça, Irga était admirative, Arthur n’avait pas plus réagit que ça, quant à Conan…

« Euh… C’est pas très bien de voler !
- On ne te demande pas ton avis ! » lui lança Christopher sans même le regarder. « Allons-y ! »

Christopher commença à partir dans une direction sans même vérifier si les autres le suivaient… Conan n’était pas très convaincu par cette réponse, qui… n’avait aucun but de le convaincre, mais… il s’approcha de Joan et le tapota à l’épaule :

« Tu le fais souvent ça, voler ? Ou c’est juste… occasionnel ? »

Il fronçait les sourcils, l’air suspicieux. Est-ce qu’il s’était transformé en policier ou en enquêteur pendant que Joan n’était pas là… ? Il n’insista cependant pas plus avec ses questions. Ils continuaient à avancer dans la ville, Christopher grommelant des choses pas très compréhensibles par rapport à Joan qui l’avait bousculé juste avant, et Arthur qui continuait de les suivre malgré l’animosité de l’infirmier. D’ailleurs, Arthur s’était bien placé de façon à faire une séparation entre Joan et Christopher, mais assez loin d’eux quand même, il n’avait pas envie de toucher qui que ce soit… ! Ils finirent par tous arriver sur une grande zone d’où partaient des vaisseaux. L’un d’eux était au sol, de nombreuses personnes se trouvaient autour et semblaient attendre on ne savait quoi… Christopher les regarda, soupira, puis lança aux autres :

« Je vais voir s’il y a un vaisseau de disponible qui va partir bientôt, restez là ! »

Hors de question de les chercher partout s’ils se dispersaient… S’il ne retrouverait pas quelqu’un, il le laisserait en plan ici et il devra se débrouiller tout seul ! Tant pis pour lui, il avait eu qu’à lui obéir, un point c’est tout ! Christopher lança un regard noir à Arthur, avant de s’enfoncer dans une foule et d’y disparaître. Arthur haussa les épaules.

« J’ai l’impression qu’il ne m’aime pas trop, après, c’est peut-être juste une impression, et je me trompe ! » lança l’homme.

Si seulement il se trompait, mais ça n’avait définitivement pas l’air d’être le cas, hélas… Arthur avisa ensuite Joan, et lui demanda :

« Est-ce que tu es sûr que tu veux que je vous accompagne ? Puisque le binoclard n’a pas l’air chaud à cette idée…
- De toute façon, y a pas que lui, qui a son mot à dire ! » protesta Conan. « Moi aussi, je peux décider si quelqu’un peut venir avec nous ou pas ! »

Il était évident que Conan avait l’âme d’un chef, ça se voyait… ! Il se mit donc à dévisager Arthur pour se faire son avis, et ce dernier ne savait pas quoi penser du regard qui le détaillait un maximum… Ça le mettait carrément mal à l’aise, c’est dire !

« Euuuh… Je sais pas en fait. T’as juste l’air louche !
- Merci beaucoup. » répondit simplement Arthur.

Si tout le monde ne retenait que sa figure louche, ça n’allait pas le faire… Christopher revint quelques instants plus tard, il avait l’air peiné.

« C’est bon, il restait encore quelques places, on part avec ce vaisseau. » dit-il, en montrant le gros véhicule qui était posé sur la place, et les quatre tickets qu’il avait en main. Mais, si c’était bon, pourquoi avait-il l’air si triste ? « Comme on n’a pas réservé de places, ils m’ont fait payer le double du prix ! J’ai de nouveau quasiment plus rien !
- Et cette fois-ci, ce n’est pas la faute de Joan…
- Non mais, je t’ai demandé de faire un commentaire, toi ? »

Arthur affichait un air amusé à cette réponse…

« Et puis, qu’est-ce que tu fais là ? » insista Christopher. « Il me semblait t’avoir fait comprendre que je voulais pas que tu nous suives…
- Je ne vous suis pas, je vous précède ! J’allais justement moi aussi prendre une place dans ce vaisseau. »

Arthur s’en alla directement en direction du gros véhicule… Christopher soupira, encore une fois.

« J’espère qu’il n’y aura plus de place ou qu’il n’aura pas assez d’argent… » marmonna-t-il pour lui-même, mais tout le monde autour de lui pouvait l’entendre…

La foule commençait à bouger. On dirait qu’ils pouvaient enfin entrer à l’intérieur du vaisseau ! Ils auront pris leur temps. Alors que le groupe se mettait en route, direction l’intérieur du vaisseau ! Par contre, pas d’Arthur en vue depuis qu’il était parti lui aussi payer une place… Christopher était confiant : il ne devait plus y avoir de place, il était donc reparti bredouille, et c’était tant mieux ! Enfin, ce fut à leur tour d’entrer dans le vaisseau, après vérification des tickets, ils étaient libres de se promener à l’intérieur comme bon leur semblait ! Le décollage n’allait pas trop tarder, mais pour l’instant, ils ne partaient pas encore…

L’infirmier avait fait à peine quelque part à l’intérieur du vaisseau, qu’il tombait nez-à-nez avec Arthur…

« Tiens, comme on se retrouve. » lui lança celui-ci, l’air amusé.

Christopher parut prêt à exploser… Puis il se calme plus ou moins, leva les yeux au ciel, et dit :

« Oh et puis, faites ce que vous voulez, je m’en vais ! »

Et il partit d’un pas décidé dans le vaisseau… En espérant ne pas le revoir ! Une fois que Christopher n'était plus du tout en vue, Conan prit la parole :

« Comment on sait où est notre chambre... ?
- C'est écrit sur le ticket. » répondit Arthur.
« Mais j'arrive pas à le li... Ah y a un chiffre, c'est la chambre ça ? »

Heureusement que les chambres étaient indiquées par un chiffre et non pas une lettre ou même un nom bizarre et fantaisiste, les visiteurs des autres mondes auraient eu du mal à lire ce qu'il y avait écrit dessus... Ou peut-être que ça avait été changé pour l'occasion ? Enfin, pas la peine de s'éterniser sur ce qu'il y avait écrit sur les tickets, ce n'était pas vraiment le plus intéressant ! Les gens se bousculaient pour pouvoir se diriger là où ils le voulaient... autant dire que ça ne plaisait pas trop à Arthur ! Trop de monde dans le coin, et qui le touchait en plus ! Bon, d'accord, ils n'avaient pas trop le choix, mais ça ne lui plaisait quand même pas trop... Sans même rien dire à Joan ou l'un des autres membres du groupe, l'homme se mit à se faufiler entre les gens pour trouver un endroit où ce serait plus tranquille... Conan le vit partir, il toucha Joan pour attirer son attention et lui demanda :

« C'est un de tes potes ou vous l'avez croisé au hasard dans la rue et il est venu avec nous ? » Non, il n'était pas dupe ! Il avait dit qu'il voulait se rendre ici aussi, mais c'était évident que ce n'était pas prévu à l'avance et qu'il avait suivi le groupe ! On ne la lui faisait pas, à Conan ! « ... On fait quoi, on le suit ? »

Si ça ne le dérangeait pas de traîner au milieu des gens, à l'entrée du vaisseau, qui embarquaient encore, grand bien lui faisait, mais ce n'était peut-être pas au goût de Joan et Irga...

Arthur, quant à lui, était entré dans une espèce de pièce commune, qui lui faisait plus ou moins penser au bar dans lequel il avait été la veille... En beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup plus accueillant ! Bien plus éclairé et coloré que le bar en question. Ils devaient juste avoir très mauvais goût, là-bas... Pour l'instant, il y avait peu de monde entre les tables et les chaises, les autres passagers avaient sûrement décidé d'aller, dans un premier temps, voir à quoi ressemblait leur chambre avant de commencer toute autre activité... Un coin de la pièce était pris par un canapé entourant une table, Arthur n'hésita pas un instant en choisissant cet endroit pour s'assoir par rapport à une simple chaise. Tant que c'était libre, il n'allait pas se priver de s'installer sur quelque chose de plus confortable ! Il sortit son portable, même en sachant qu'il n'avait pas de réseau dans ce monde, il ne pouvait pas s'en empêcher...

Conan, quant à lui, était resté pas loin de Joan et Irga.

« Bon, on va faire quoi ? » leur demanda-t-il. « On va chercher nos chambres ? Ou on retrouve le grand blond et on lui pose des questions pour savoir qui il est ? Parce que, moi, je le trouve louche, pas vous ? »

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Si Irga n'avait pas su quoi répondre à la question d'Arthur au sujet de Christopher, Joan lui avait répondu à Conan à propros de ses voles répétés.

"Je vole quand j'ai besoin de le faire." avait-il dit simplement.

Ils pouvaient à présent embarquer. Christopher se plaignait des prix et du fait, qu'il était ratissé une nouvelle fois.

"Si y'a besoin je vous renflouerais. C'était pas pour ça qu'à la base VOTRE organisation m'avait capturé ?"

Joan ne se faisait plus d'illusions, s'ils cherchaient des talents, lui n'avait que celui-là et il aimait rappeler à Christopher qu'il avait fait partie des méchants et qu'il était partie responsable de ses malheurs. Joan avait plus le droit de se plaindre et d'en vouloir à tout le monde que Christopher, qui pourtant s'en donnait à cœur joie depuis un petit moment déjà.
Arthur, même s'il l'avait pas mal ignoré, était de meilleure compagnie que lui et contrairement à Christopher qui souhaitait ne pas le revoir, Joan espérait sincèrement qu'Arthur ait pu embarquer avec eux. Il ne sentait vraiment pas passé une nouvelle fois, une nuit seul. C'est aussi pour ça qu'il suivait encore Christopher alors même qu'ils étaient dans le vaisseau et qu'il aurait très bien pu se trouver un endroit où se poser.
Ils recroisèrent Arthur. Nouvelle intervention de Christopher qui partit bouder dans son coin. Joan n'avait pas vraiment fait attention à son ticket, ni qu'il y avait un numéro dessus.

"Un vaisseau avec des chambres... ?" s'interrogeait-il.

Ils étaient drôlement modernes.
Arhur s'esquiva alors précipitamment, Joan voulu( le suivre, mais se fit rattraper par Conan. Joan lui répondit le plus naturellement du monde.

"Ni l'un, ni l'autre. J'étais parti me saouler dans un bar, il m'a aidé à me débarrasser de deux salauds qui voulaient me provoquer un coma éthylique. Après on a passé la nuit ensemble dans sa chambre d'hôtel." Il ajouta, juste pour s'amuser et troubler Conan :"C'est que cette nuit nous a pas mal rapproché. Alors oui, je vais le suivre."

Qu'il pense ce qu'il voulait, de toute façon, Conan lui-même ne semblait pas être un modèle de vertu, non plus. Joan prit donc l'initiative de suivre Arthur. Irga suivait Joan, Elle venait par la même occasion de répondre à la question de Conan la concernant.

"Il n'est pas plus louche que toi." Et Joan répondait à son tour...

Il pouvait voir Arthur dans une grande salle, comme ce qu'on trouvait parfois dans les trains de première classe avec ces fameux wagons-restaurant et tout le reste. Ce vaisseau était immense, ses passagers nombreux, un crash de l'appareil serait terrible, pensa malgré lui Joan qui frissonna. Le jeune homme vint s'installer juste en face de lui et l'observa encore vissé sur son téléphone. Irga s'installa près du jeune homme.

"Vous ne pouvez pas vous en empêcher, hein ? Vous avez un compte sur face de plouc avec des photos de vous et vos chiens et attendez impatiemment des commentaires ?" Hasarda-t-il, avec un brin de cynisme dans la voix. Joan ajouta avec amusement. "Juste par curiosité quelqu'un s'est renseigné sur la destination de ce truc ?"

Certainement Christopher qui avait acheté leurs billets et Arthur le sien. Mais lui ne savait pas, personne n'avait eu l'idée de lui dire...
Joan passa sa main dans ses cheveux, bascula sa tête en arrière et soupira lourdement. Pourquoi cet homme l'avait-il aidé ? Pourquoi était-il toujours là ? Et surtout...

"Pourquoi semblez-vous si dérangé par le monde ? Vous êtes une sorte de phobique social ?"

Joan cherchait seulement à sa manière d'en savoir plus sur lui. A ce moment-là une femme bien habillée, quelqu'un du personnel visiblement, s'approcha d'eux et leur demandaient s'ils désiraient boire quelque chose, nous avons aussi quelques amuse-gueule.

"Un truc fort" dit Joan. "Un coktail ? Avec de l'alcool." réclama-t-il.

Comme quoi, certains n'apprenaient jamais de leur leçon...
Joan était à un moment de sa vie, où il avait besoin de faire des bêtises et surtout il commençait à se ficher pas mal des conséquences. Tout partait tellement en vrille qu'il n'était plus à ça prés. C'était donc sans détour et sans se soucier de la présence de Conan, qu'il demanda à Arthur.

"Ce soir vous passeriez la nuit dans la même chambre que la mienne ? Je sais qu'il y a peu de chances qu'on risque un danger ici aussi haut dans le ciel, mais je ne pourrais pas dormir correctement. Je vais passer une mauvaise nuit, je le sens... Si vous refusez, je pourrais même demander à Conan à votre place, c'est pour dire..."

La serveuse avait apporté la boisson de Joan. Celui-ci s'empressa de le porter à sa bouche Irga s'interposa.

"Ce n'est pas bon." fit-elle en attrapant le verre du jeune homme pour le boire d'une traire à sa place !

Joan se figea sur place. Il ne le savait pas, mais elle tenait extraordinairement bien l'alcool, donc il pouvait commander plusieurs verres, elle avait bien l'attention de lui confisquer à chaque fois... Une belle occasion pour bouder. Il venait de perdre 3 gils 50 là !

Fiche Technique de Joan

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Arthur était en train de regarder fixement l'écran de son portable, contemplant tristement les photos qu'il avait enregistrées à l'intérieur, lorsque la voix de Joan le tira de ses pensées. Il n'était décidément pas content que l'homme passe son temps sur son appareil plutôt qu'à lui parler ! Arthur posa son portable sur la table, pour regarder le jeune droit dans les yeux et lui répondre, un petit sourire aux lèvres :

« C'est peut-être ça, oui. Mais tu vois, je suis un peu triste, parce que personne ne commente mes photos ! Et quand je m'en plains, on me dit que j'en fais trop ! Bah, au moins j'ai des commentaires, comme ça... »

Non, mise à part son compte sur ce fameux site de blogs que beaucoup de monde utilisait, il n'avait pas grand-chose... Il ne postait même pas tant d'articles que ça là-dessus, il préférait juste commenter quelques trucs à droite et à gauche. Enfin, maintenant, c'était hors de question de le faire, et même s'il pouvait accéder à une forme de réseau sur ce monde, pas sûr qu'il retombe sur les mêmes sites... Irga et Conan étaient aussi arrivés et s'étaient assis à la même table, l'homme aux cheveux noirs regardait le portable d'Arthur avec intérêt et il se posait beaucoup de questions sur cet objet... Joan demandait où se rendait le vaisseau dans lequel ils avaient embarqués.

« Apparemment, il part en direction du Village Glaçon, ou quelque chose comme ça, dans une zone enneigée. » informa Arthur, qui se souvenait ce qu'on lui avait dit lorsqu'il avait acheté le ticket. « Sérieusement, qui appelle un village comme ça ? Aucune imagination... »

Et Joan qui demandait de l'alcool à la femme qui venait leur demander s'ils voulaient boire quelque chose. Conan demanda une bière... Arthur, quant à lui, déclina, et regardait Joan en levant un sourcil. Il ne lui arriverait sans doute pas la même chose que le jour d'avant, mais il n'avait quand même pas retenu la leçon, on dirait... En attendant qu'ils soient servis, le jeune homme avait posé une question à Arthur. Enfin, deux même, la seconde avait fait apparaître un drôle d'air sur le visage.

« Phobique social... On peut dire ça, oui. Ça faisait un moment que je n'avais plus de contact avec des humains. »

La femme revint avec les boissons, et Irga attrapa celle de Joan et la but sans hésitation... En voyant la scène, le blond ne put s'empêcher de sourire... À côté, Conan ouvraient de grands yeux et tentait de cacher sa bière de la lionne bleue.

« Moi j'ai le droit hein ! Je suis majeur ! J'ai vingt-sept ans !! »

Ah, l'alcool... Arthur n'y était pas vraiment sensible. Enfin, il se décida à répondre à la seconde question du jeune homme :

« Ça peut s'arranger, oui. Par contre, si les chambres ne sont que pour une personne, niveau place dans le lit, ça risquerait d'être compliqué... »

Conan ne paraissait pas content que ce blondinet accepte la proposition de Joan, et pour cause : s'il avait dit non, Joan lui aurait demandé à lui, et il aurait dit oui ! Et il aurait passé une très bonne nuit ! Frustré, il fixait Arthur, cherchant quelque chose à dire pour faire en sorte que Joan change d'avis... Mais tout ce qu'il trouva à dire, ce fut :

« Moi, je lui ferais pas confiance ! Regarde-le ! ... Comment ça se fait que t'as les yeux rouges comme ça ?!
- C'est ma couleur naturelle. Ce n'est pas plus bizarre qu'une personne que je connais, avec des cheveux roses. »

Conan n'était pas plus convaincu... Il continua :

« Le mieux pour que t'ai pas l'air louche et qu'on te fasse confiance, c'est que je te pose des questions ! Si tu réponds sans hésitation, alors tu ne seras pas louche ! »

Arthur paraissait exaspéré par tout ça... Conan enchaîna :

« Âge ? Monde d'origine ? Profession ??
- Vingt-deux, Dol, herboriste. » répondit Arthur sans hésitation.
« T'as pas l'air de faire ton âge...
- Toi non plus...
- Oh ! J'abandonne ! »

Conan prit un air boudeur et regarda sa bière fixement...

« Si déjà, tu pourrais répondre toi-même à tes questions. Sinon, tu aurais l'air louche... » lui lança Arthur.

Mais pour qui il se prenait ? Bien sûr que Conan n'était pas louche !!

« Moi, je viens d'Héra, et ne suis chasseur de primes ! D'ailleurs, je recherche deux personnes en ce moment, un Mage Noir et son propriétaire ! J'ai même l'avis de recherche du Mage Noir pour te le prouver !
- Et pas celui de son propriétaire ?
- Non... Je l'ai perdu... »

Arthur éclata de rire devant l'incompétence de Conan dans son métier... Il bouda encore plus. L'homme l'ignora, pour se tourner vers Joan et Irga.

« Puisque tu préfères que je fasse plutôt attention à toi qu'à mon portable... » lança-t-il à Joan. « Parle-moi un peu de toi ? » Et à Irga, en même temps : « Comment vous vous êtes rencontrés, au fait ? Vous n'avez pas l'air du même monde, ou je me trompe peut-être... »

Après tout, Arthur ne savait rien d'eux non plus, mais ça ne lui faisait pas plus peur que ça de parler avec des inconnus... Derrière Joan, dans la salle, ça semblait s'agiter de plus en plus. Un groupe de personne regardait tout le monde dans la salle, l’air bien étrange. Si Conan devait trouver quelqu'un de louche, c'était ceux-là. On dirait qu'ils préparaient un mauvais coup...

Le groupe attablé était assez important, certains jetaient des coups d'œil aux autres personnes qui se trouvaient dans la salle, avant de chuchoter quelque chose à l'oreille d'un de ses copains tout en désignant l'individu précédemment observé... On dirait qu'ils attendaient quelque chose, et ce n'était pas la commande d'une boisson, puisqu'ils avaient refusé de prendre quoi que ce soit lorsqu'on leur demandât...

D'un coup, le vaisseau trembla et tangua, alors qu'il avait été plutôt stable depuis le départ. La pièce pencha soudainement, certaines personnes perdirent l'équilibre, d'autres crièrent de surprise, et Conan regarda tristement sa bière s'écraser au sol sans avoir pu y boire une seule gorgée... Lorsque le vaisseau sembla enfin se stabiliser, l'étrange groupe attablé finit par se lever, l'air menaçant, couteaux et armes à feu hors de leur fourreau.

« Que plus personne ne bouge ! » lança un homme aux cheveux courts. « Ce vaisseau a été réquisitionné par les Chiens Enragés ! N'espérez pas arriver à votre destination, puisque nous allons maintenant vers NOTRE destination !
- On vous priera de ne tenter aucun coup fourré envers nous, nos hommes sont partout sur le vaisseau. » continua une jeune femme brune de petite taille. « Quelle est la sentence pour ceux qui oseront nous défier, les gars ?
- LA MORT !! » répondit le reste de leur groupe.

Arthur regardait dans leur direction, l'air blasé. Décidément, il fallait qu'il se rende dans le seul endroit où il se passait ce genre de chose... Et ce pauvre Joan, qui s'était fait agressé le jour d'avant, maintenant il se retrouvait face à ça. Il n'avait vraiment pas de chance, on dirait... Et qui sait ce qu'il lui était arrivé avant qu'il ne rencontre Arthur ! À présent, le groupe des chiens enragés pointait ses armes en direction des passagers du vaisseau présents dans la salle et leur aboyait des ordres tels que : que personne ne bouge, ou, maintenant, vous allez vider vos poches et nous donner tout ce que vous possédez. La plupart des personnes obtempéraient et leur filaient tout ce qu'ils avaient à leur offrir. D'autres essayaient de résister en pointant une arme dans leur direction ; tout ce qu'ils récoltèrent, ce fut des coups et des insultes, et ils se virent confisquer leurs armes... L'homme aux cheveux courts et la jeune femme s'étaient approchés de la table de Joan, Irga, Conan et Arthur. Ce dernier s'était empressé de cacher son portable quelque part dans une poche à l'intérieur de sa veste.

« Debout, vous quatre, videz vos poches et filez-nous vos biens ! Et pas de misère ! » lança la femme.

Conan prit son courage à deux mains et... obéit... il fila toutes ses affaires sans aucune hésitation. Arthur, lui, n'était pas du même avis, il se contentait de toiser la jeune, les bras croisés.

« Eh alors, on fait son dur ? » lança-t-elle, qui n'était nullement impressionnée alors qu'elle faisait bien une vingtaine de centimètres de moins que le grand homme blond...
« J'aimerais une seule bonne raison de vous donner mes affaires. » répondit-il sans ciller.
« On te plombe la cervelle si tu fais rien, ça te suffit comme raison ? »

Arthur haussa un sourcil, l'air peu impressionné. L'homme leva son arme vers lui, la femme l'arrêta.

« Non, non, attends, j'ai une meilleure idée ! Si tu n'obéis pas, ce n'est pas toi qu'on plombe, c'est TOUS les autres dans cette salle. À moins que tu n'aies envie qu'ils meurent tous par ta faute ? »

L'idée semblait tout de suite moins plaire à Arthur... Il fronça les sourcils, puis finit par donner ses affaires à ces deux-là, et la femme affichait un air satisfait. Enfin, non, elle n'en avait pas encore fini...

« Et ton portable, monsieur le dur.
- J'ai tout donné.
- Tu crois que je ne t'ai pas vu le planquer dans ta veste ?
- ... J'ai tout donné.
- Je perds patience. Albin ? »

L'homme infligea soudainement un violent coup au visage d'Arthur.

« Dernier avertissement. » informa la femme.

Arthur sortit son portable et le lança en direction de celle-ci, qui l'attrapa au vol.

« Parfait ! » Elle se tourna ensuite vers Joan et Irga. « Allez, à vous aussi ! Videz vos poches, et pas de blagues ! »

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Cet homme était accro aux réseaux sociaux ? Ça alors... Joan ne l'aurait pas soupçonné.

"Vous êtes sérieux ?" dit-il. "Moi qui disait ça pour plaisanter..."

Joan s'enfonça sans son siège. En marge de la société, lui prétendait que cela ne l'intéressait pas. Mais, à vrai dire, il n'en savait rien...
Une information vint lui apporter un certain réconfort. Ce vaisseau devait les emmener directement au village où, il l'espérait, Castiel, Plum et les autres l'attendraient. Fou d'inquiétude, Castiel le prendrait dans ses bras et Joan le garderait près de lui tel un pin's sur son sac à dos. Après ils iraient sauver Vingt-deux, retourneraient sur Dol où ils retrouveraient Ashley pour se poser à Winhill où ils formeraient une grande et étrange famille. Parfait.
D'autant qu'Arthur ne semblait pas refuser catégoriquement de passer ses nuits avec lui ce qui suffirait, normalement, à assurer sa sécurité jusqu'au village. Si bien sûr, l'homme ne leur faisait pas faux bond face aux multiples questions d'un Conan tout soupçonneux.

"Il n'est pas humain cet homme." lâcha soudainement Joan en fixant Arthur de ses grands yeux. "D'où le "contact avec les humains." Sauf s'il préfère les animaux ce qui serait possible ou d'autres non humain comme lui. Ses yeux rouges et le reste... c'est pas humain. Et alors ? Il y a plein de mondes avec plein d'espèces différentes. Les humains ne sont, de toute façon, pas des enfants de choeur. Il se peut qu'il ne soit pas pire que nous... Alors qu'un chasseur de prime..."

Fit de cette nouvelle information sur Conan. C'était maintenant de lui que Joan se méfiait, enfin... encore plus qu'avant. Joan devenu l'ami des mages noirs aurait bien de mal à laisser un Vingt-deux se faire capturer contre de l'argent.
Et maintenant qu'on était au petit jeu des confidences, Joan se faisait questionner à son tour. C'était de bonne guerre après tout.

"J'ai 17 ans, Je suis sans domicile. J'ai plutôt hâte d'aller au village glaçon, qui, c'est vrai porte un nom ridicule... J'y retrouverais mon frère et sa G-force. Il pourra nous protéger de n'importe quel "individu louche". dit-il en appuyant son regard sur Conan.

Après avoir répondu à Arthur, Joan enfourna dans sa bouche, un petit amuse-gueule que la serveuse venait d'apporter.

"Joan et Irga étaient enlevés par une organisation de ce monde. Le compagnon de Irga, Noubei et celui de Joan toujours retenus. Ils étaient violents. Joan violenté de toutes les façons par une femme. Christopher, médecin là-bas à aidé à nous évader avec Conan."

Tant d'honnêteté coupa d'un seul coup l'appétit de Joan, qui déglutit avec difficulté à la mention de la "femme". Il se mit à rougir aussitôt, ses yeux s'humidifièrent et sa bouche refusa de prononcer ce que son cerveau lui dictait. C'est-à-dire de sévèrement réprimander la lionne bleue qui tout d'un coup perdait des points d'amitié avec Joan. Son stoïcisme avait été terrible, elle avait raconté cela, comme si elle énumérait sa liste de courses. Lui détournait le regard en se mordant l'index et priant qu'il n'y ait pas plus de question et qu'un événement salutaire les fasse changer de sujet. Son souhait fut exaucé... Des turbulances contraignaient les passagers à se cramponner à leur siège.

"Que se passe-t-il ?!" Demanda Irga.

Un groupe de passager venait de se lever. Armes en main.

"Sans blague..." grommela Joan. "Ça ne devrait même plus m'étonner pourtant..."

Le groupe prétendait s'appeler "les chiens enragés" en voilà un autre nom stupide. Ne put s'empêcher de penser le jeune homme. Il les vit s'en prendre aux autres passagers Ils étaient en train de les braquer. Il n'avait certainement pas envie de jouer les héros, mais une idée le traversa.

"Ces types vont se faire arrêter dès notre atterrissage. Ils peuvent pas détourner un vaisseau comme ça... C'est obligé qu'il y ait des mesures de sécurité pour empêcher ce genre de choses..." murmura-t-il à Arthur.

Arriva ensuite leur tour de se faire racketter. Joan se demandait si Arthur n'était pas complètement suicidaire à sa façon de leur tenir tête. Il grimaça lorsqu'ils le cognèrent. À son tour, Joan glissa son sac à dos vers eux, sans broncher. De toute façon, il n'y avait plus rien d’intéressant dedans et ses poches étaient vides, hormis les quelques gils qu'il avait volé plus tôt, bien sûr.

"Nous n'avons rien d'autre." déclara-t-il.

Irga non plus. Sa lance ayant été déposé plus tôt, par mesure de sécurité dans la soute à bagages du vaisseau...

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